Valérie Rabault, ancienne salariée de la Société Générale et de BNP Paribas puis députée PS vice-présidente de la commission des finances de l'Assemblée nationale et auteure de l'audacieux "Les trente glorieuses sont devant nous", a annoncé l'efficacité de la loi de séparation des activités de dépôts et d'investissements dans les banques françaises, et affiché sa confiance envers les régulateurs.
Jacques Cheminade, ancien haut fonctionnaire et candidat à la présidentielle, a contesté la portée de cette mesure, évoqué l'incompétence des décideurs et la destruction du système financier et monétaire à venir.
Marc Touati, ancien salarié de Banques Populaires et Natixis et président d'un cabinet de conseil, a estimé la loi inutile et nuancé la responsabilité des établissements financiers dans la crise de la dette des pays, considérant que la transparence est essentielle, comme les renflouements avec l'argent des contribuables et des déposants.
Olivier Berruyer, actuaire et blogueur a jugé les "réformes" largement insuffisantes, montré que la séparation théorique des activités des banques sera à la discrétion ("selon un certain seuil") de l'Administration et insisté sur le choix à venir entre faire payer les jeunes contribuables (austérité) ou les vieux épargnants (par l'inflation ou le défaut de paiement).
François Lenglet, journaliste à France 2, a évoqué le pantouflage, l'aléa moral des contribuables contraints de sauver des établissements géants et la tendance des sociétés à répéter cycliquement leurs erreurs (dérégulation) quelques décennies après chaque grande crise, avec en toile de fond le conflit de générations.
Myret Zaki, journaliste financière, a donné une idée du montant des dettes des États, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni, et insisté sur l'importance du shadow banking système et du prochain Krach.
Edgard Morin, sociologue et philosophe, a tenté de situer le débat sur la crise économique dans une réflexion plus large, averti d'un écueil entre la "pieuvre financière" et la "pieuvre nationaliste". Il a également dénoncé l'aveuglement des autorités et des "économistes" et les croyances en l'autorégulation et la croissance.
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