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La réforme des lois sur les armes promue par le président Barack Obama a subi mercredi un échec sévère, quatre mois après l’électrochoc du massacre de l’école de Newtown, avec le rejet d’une des mesures principales par le Sénat américain.
Quatre élus du parti démocrate du président ont fait défection et rejoint les républicains pour voter contre un amendement qui aurait imposé des vérifications d’antécédents judiciaires et psychiatriques avant les achats d’armes sur internet et dans les foires spécialisées.
« Honte à vous! » a crié depuis la galerie du public Patricia Maisch, qui avait survécu à la fusillade de Tuscon, dans l’Arizona, en janvier 2011, et assistait au vote avec des proches de victimes de Newtown. Le rejet du texte –lui-même édulcoré par rapport aux premières versions– marque une défaite politique cinglante pour Barack Obama, qui a investi un capital politique considérable sur ce thème.
Le président américain devait s’exprimer sur ce sujet mercredi à 17H30 (21H30 GMT). Depuis janvier, il a consacré trois déplacements et deux interventions formelles à la Maison Blanche aux armes à feu, souvent aux côtés de parents d’écoliers abattus à bout portant par Adam Lanza, le 14 décembre, dans deux salles de classe de l’école Sandy Hook à Newtown (Connecticut).
Une heure avant le vote, anticipant la défaite, le vice-président Joe Biden avait promis que « si nous n’y parven(ions) pas aujourd’hui, nous y parviendrons en fin de compte ». Il a exceptionnellement présidé la séance. John McCain, l’ancien candidat républicain à la présidentielle, avait quant à lui tâché de consoler les auteurs de la mesure, un peu plus tôt: « faire ce qui est bien est toujours une récompense en soi ».
Le lobby des armes s’est montré intraitable
Les vérifications d’antécédents sont aujourd’hui requises seulement dans les magasins, sauf dans quelques Etats qui ont voté des lois plus strictes. Or les armureries ne représentent que 60% des ventes. Une écrasante majorité d’Américains soutient la suppression de cette faille légale, mais le puissant lobby des armes, par la voix de la National Rifle Association (NRA), s’est montré intraitable.
Les vérifications d’antécédents sont aujourd’hui requises seulement dans les magasins, sauf dans quelques Etats qui ont voté des lois plus strictes. Or les armureries ne représentent que 60% des ventes. Une écrasante majorité d’Américains soutient la suppression de cette faille légale, mais le puissant lobby des armes, par la voix de la National Rifle Association (NRA), s’est montré intraitable.
La NRA, forte de millions de membres, peut se révéler une redoutable ennemie politique au moment des élections, en finançant des publicités télévisées contre les républicains qui l’auraient froissée en votant pour un affaiblissement perçu du deuxième amendement de la Constitution, qui garantit le droit de détenir une arme pour se défendre. Un foyer américain sur trois possède au moins une arme.
Les démocrates qui ont voté contre, mercredi, représentent des Etats ruraux comme l’Arkansas et le Dakota du Nord, où de nombreuses familles adhèrent à la NRA et possèdent des armes pour l’autodéfense, la chasse, le tir sportif ou comme simples collectionneurs.
Source et suite: 7sur7
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