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dimanche 6 avril 2014

Qu’est-ce qui se cache derrière Eurogendfor et son droit d’occupation?

A propos d’armées secrètes ou de troupes d’intervention policière secrètes. Elles existent depuis longtemps dans l’UE, mais peu de gens le savent.

La troupe policière de l’UE existe depuis longtemps – et elle dispose de larges pouvoirs ! Actuellement, c’est une « troupe d’intervention spéciale » forte de 3000 hommes ( !) sous le sigle difficile à prononcer « Eurogend­for » (European Gendarmerie Force/troupes de police européennes). Le commandement se trouve à Vincenza en Italie, loin du siège de l’UE !

Ce corps de police a été créé à l’initia­tive de l’ancienne ministre de la Défense française Michèle Alliot-Marie, pour réprimer à l’avenir plus facilement les manifestations qui dégénèrent toujours à nouveau dans les villes françaises.



Le grand problème est le suivant : Eurogend­for va à l’avenir réduire au niveau européen le droit national et la souveraineté natio­nale des Etats-membres de l’UE ! Un « conseil de guerre », qui se compose des ministères de la Défense et de la Sécurité des pays de l’UE participant à l’Eurogendfor et du pays concerné, décidera de l’intervention dans un Etat-membre de l’UE – voilà comment est réglementée la nouvelle troupe policière de l’UE dans le « document constitutif » dé­nommé Accord de Velsen (NL).

Cela représente pour les observateurs un droit d’occupation par l’UE. 

Car, si une intervention à l’intérieur d’un pays « ami », membre de l’UE, est une fois décidée, tous les bâtiments et zones occupés par des unités d’Eurogendfor, jouissent de l’immu­nité et ne sont plus accessibles pour les autorités du pays concerné. En fait, il s’agit d’un droit d’occupation par l’UE. Mais il y a pire : l’Eurogendfor ne dispose pas seulement dans le cas particulier de compétences policières mais aussi de compétences qu’ont les ser­vices secrets et elle a le devoir de réinstaller l’ordre et le calme dans la zone d’intervention concernée en collaboration étroite avec l’armée ( !). En cas de besoin, les troupes doivent avoir à disposition toutes les autorisations et tous les moyens pour remplir leur mandat.
Eurogendfor résout divers problèmes pour les gouvernements européens. A l’avenir, ils pourront, lors de troubles sociaux ou de manifestations majeures de longue durée, utiliser des armes à feu contre leurs populations, mettre des zones entières sous quarantaine militaire et retirer les meneurs de la circulation sans avoir à engager leurs propres forces militaires ou policières qui pourraient éventuellement se solidariser avec les manifestants. L’Eurogendfor de son côté, ne pourra pas être poursuivi en justice grâce à ses autorisations exceptionnelles, civiles et militaires.

Notons que ce n’est que grâce au Traité de Lisbonne – qui n’est rien d’autre que l’ancienne « Constitution européenne » controversée sous un nouveau titre – qu’une telle situation incroyable à pu être instaurée. Grâce au jugement du Tribunal constitutionnel su­prême, les politiques allemands, qui ont soutenu ce traité douteux à la quasi-unanimité au Bundestag, auront à l’avenir le droit d’être entendus. Un homme politique allemand, ramené à la réalité, déclare lors d’un entretien privé : « On s’amusera bien au sein de l’Eurogendfor quand à l’avenir l’état d’urgence sera imposé dans les centres chauds de Bottrop ou Neukölln en Allemagne fédérale. »

Source : Vertraulicher Schweizer Brief du 23/1/10



Traduction: Horizons et débats

Voilà également une description de ce corps d'armée provenant du site de la gendarmerie nationale. Elle indique entre autre: "Elle sera mise à disposition prioritairement, au profit de l'Union européenne, ou d'organisations internationales (ONU, OTAN, OSCE), ou encore d'une coalition ad hoc."

Pour répondre aux évolutions des crises internationales, Mme ALLIOT-MARIE a proposé que l'Espagne, l´Italie, le Portugal, les Pays-Bas et la France qui disposent de forces de police à statut militaire, travaillent ensemble à la création d'une Force de gendarmerie européenne (FGE) en mesure d'effectuer des missions de sécurité publique au profit d'une force militaire.
La création de cette force a été approuvée par la déclaration d'intention signée par les différents ministres de la défense à NOORDWIJK (Pays Bas) le 17 septembre 2004.
Le général de gendarmerie Gérard DEANAZ a été nommé premier commandant de l'EUROGENDFOR à l'issue de la réunion du comité politico-militaire de la FGE le 21 janvier 2005. Il a été remplacé en Juin 2007 par le Colonel Giovanni TRUGLIO (Carabinieri - Italie).
Dans le cadre de la montée en puissance de la FGE, le premier exercice cadre, s'est tenu du 15 au 17 juin 2005 au Centre national d'entraînement des forces gendarmerie (CNEFG) de SAINT-ASTIER (Dordogne), a validé la doctrine d'emploi de la FGE. Cet exercice a reçu notamment la visite de personnalités de l'Union européenne. L'état-major permanent de la FGE a ensuite conduit un exercice (baptisé EGEX 06) avec troupes déployées sur le terrain fin avril 2006 dans le but de voir déclarer sa pleine capacité opérationnelle.
Un corps européen de gendarmerie :
Inspiré de l'Euroforce, ce concept met en exergue un état-major permanent, dédié, pré positionné, et doté de capacités tournantes entre les différents pays. Il conduit un entraînement spécifique et a vocation à être partiellement déployable le cas échéant.
Aujourd'hui, son effectif est de 30 personnels qui se répartissent comme suit :
- France : 5 officiers et 2 sous/officiers ;
- Italie : 5 officiers et 6 sous/officiers ;
- Espagne : 2 officiers et 3 sous/officiers ;
- Portugal : 2 officiers et 1 sous/officier ;
- Pays-Bas : 2 officiers et 2 sous/officiers.
L'EUROGENDFOR est organisée en cinq modules, l’un permanent, les autres de circonstance :
- A Vicenza (Italie) de manière permanente : L'état-major multinational Permanent, nécessaire à la planification amont, au déploiement et au commandement de la force de gendarmerie européenne.
- Sur les théâtres d’opération :
  • Un Etat major de Force,
  • Une composante mobile comprenant des unités de type escadrons de gendarmerie mobile appelées Unités de Police Intégrées (IPU), orientée vers les missions de sécurité publique générale et de maintien de l'ordre public.
  • Une composante spécialisée dans les missions de police judiciaire, de lutte contre la criminalité organisée, de recherche et d'exploitation du renseignement, de protection de personnalités ou de témoins, de contrôle des flux de populations, de lutte antiterroriste et d'interventions spécialisées, travaillant en accompagnement des escadrons de gendarmerie mobile.
  • Une Unité de soutien logistique capable d'assurer le soutien de la force.
La FGE est susceptible d'intervenir à différentes phases de la crise :
- phase militaire de la crise : la FGE est engagée dans le sillage de la force militaire, assurant des missions de sécurité publique générale et des actions de police judiciaire;
- phase de transition - crise de moyenne intensité : la FGE poursuit sa mission au sein de la force militaire tout en facilitant la coordination et la coopération avec des unités de police;
- phase de théâtre stabilisé : la FGE pourrait, sous autorité civile internationale, faciliter la transition vers des actions de coopération ou être désengagée;
- engagement de la FGE à titre préventif : en l'absence de force militaire préalablement déployée, la FGE pourrait être utilisée dans des cas particulièrement identifiés.
La FGE (EUROGENDFOR) possède une capacité initiale de réaction rapide d´environ 800 personnels sous un délai de 30 jours. Elle doit pouvoir couvrir tous les aspects d´une opération de gestion de crise, principalement en mission de substitution.
Elle sera mise à disposition prioritairement, au profit de l'Union européenne, ou d'organisations internationales (ONU, OTAN, OSCE), ou encore d'une coalition ad hoc.
Elle est conçue comme un outil policier intégré appréhendant ainsi la fonction policière de manière globale, regroupant l'ensemble des missions qui lui sont dévolues : maintien de l'ordre, sécurité publique, police judiciaire, recherche et exploitation du renseignement.
Outil de transition de la gestion de crise, la FGE pourra exercer l'ensemble de ses missions aussi bien sous commandement militaire, dans le sillage du dispositif de puissance lors d'un conflit de haute intensité, que lors de la mise en place d'un régime démocratique sous autorité civile.
L’inauguration officielle de la FGE à VICENZA (Italie) a eu lieu le 23 janvier 2006 en présence notamment des cinq ministres de la défense.
La cérémonie de signature par les cinq ministres de la Défense du Traité instituant une Force de Gendarmerie Européenne s’est tenue le 18 Octobre 2007 à Velsen (Pays Bas).

Source: http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/fre/Sites/Gendarmerie/Presentation/Monde/Eurogendfor-la-force-de-gendarmerie-europeenne

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