Un ministre des Finances français adressant un chèque de 31,4 milliards d’euros à l’un (ou plutôt l’une) de ses prédécesseurs à Bercy: tel est le spectacle insolite auquel on pourra assister dans les prochaines heures, à l’Hôtel Impérial de Tokyo, l’un des plus somptueux de la capitale nipponne. Pierre Moscovici signera officiellement avec Christine Lagarde l’accord bilatéral conclu entre la France et le Fonds monétaire international, pour permettre à ce dernier de porter secours à la zone euro.
La France sera l’un des premiers contributeurs, avec le Japon, à concrétiser la promesse qui avait été faite officiellement dans le cadre du G20 en juin dernier au Mexique. La contribution française est parmi les plus importantes, après celle du Japon (60 milliards de dollars), de l’Allemagne (41,5 milliards d’euros) et de la Chine (43 milliards de dollars). Curieusement le FMI, qui va ainsi construire un «mur anti-incendie» (fire wall) de 456 milliards de dollars au total, présente les sommes en euros pour les pays de la zone euro (150 milliards d’euros au total), celles des autres États étant exprimées en dollars (268 milliards de dollars).
Parmi les grands pays, les États-Unis et le Canada sont les seuls à avoir refusé de participer à ce nouveau renforcement des moyens du FMI, dont les capacités d’intervention vont être ainsi théoriquement plus que doublées. La raison invoquée par les deux pays d’Amérique du Nord est que l’Europe a les capacités financières de régler ses propres problèmes, et ne devrait donc pas faire appel au FMI. Ce qui est tout à fait exact.
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