La guerre d'Israël contre l'Iran "finira par arriver", a déclaré samedi le général Mohammad Ali Jafari, commandant en chef des Gardiens de la révolution (Pasdaran), affirmant que son pays était prêt à cette confrontation et détruirait l'Etat hébreu.
"La guerre finira par arriver mais il n'est pas certain quand et où elle aura lieu", a dit le chef de l'armée d'élite du régime islamique, cité par les agences Isna et Fars.
C'est la première fois qu'un haut responsable iranien reconnaît la possibilité d'un conflit armé avec l'Etat hébreu, son ennemi juré, un scénario jugé jusqu'ici improbable par les dirigeants qui qualifiaient les déclarations israéliennes sur des frappes de bluff.
"Cette tumeur cancéreuse qu'est Israël cherche à lancer une guerre contre nous. Mais on ne sait pas quand elle se produira. Ils (les Israéliens) considèrent désormais la guerre comme le seul moyen de nous affronter", a ajouté le général Jafari.
"S'ils commencent (l'agression), cela conduira à leur destruction", a-t-il averti.
"Tout le monde sait qu'ils ne seront pas en mesure de faire face à la puissance de la République islamique", a-t-il encore dit.
Le général Jafari, cité par l'agence Fars, a ajouté que l'Iran "déployait tous ses efforts pour renforcer ses capacités (militaires) afin de pouvoir se défendre en cas d'agression".
"Nous sommes devenus plus sérieux face aux menaces de notre ennemi contre notre pays", a-t-il ajouté.
L'Iran a mené plusieurs exercices de simulation de guerre cette année. Un de ses exercices était apparemment destiné à prouver ses capacités à fermer le détroit d'Ormuz au trafic pétrolier mondial en cas d'attaque.
Mercredi, Israël a mené un exercice militaire surprise sur le plateau du Golan, à la frontière avec la Syrie, considéré comme un allié de l'Iran. Des manoeuvres militaires conjointes israélo-américaines sont prévues le mois prochain dans la région.
Les Etats-Unis supervisent quant à eux depuis dimanche le plus gros exercice naval de déminage autour du détroit d'Ormuz, auquel participent plus de trente pays.
Les grandes puissances et Israël, considéré comme l'unique détenteur de l'arme nucléaire dans la région, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie catégoriquement.
Israël a menacé à plusieurs reprises de frapper les sites nucléaires iraniens si les sanctions et les efforts diplomatiques ne parvenaient pas à convaincre Téhéran de cesser ses activités nucléaires sensibles.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu multiplie les déclarations en ce sens, malgré les mises en garde de pays amis, comme les Etats-Unis, l'Allemagne, la Grande-Bretagne ou la France qui privilégient à ce stade des sanctions économiques internationales en vue d'un règlement diplomatique.
Vendredi, l'Iran a mis en garde l'Etat hébreu et son allié américain contre toute attaque, assurant que sa réponse serait "immédiate".
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