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vendredi 15 avril 2011

France, Doubs, Montbéliard: les poissons meurent les uns après les autres

Montbéliard. « Une catastrophe écologique. » Vincent Roy, le président de l’association agréée de pêche de Valentigney, pèse ses mots. Dans son souvenir, jamais la surmortalité des poissons de la rivière Doubs n’avait été aussi prononcée dans le pays de Montbéliard. « Tous les jours, des pêcheurs, à Valentigney, à Mathay, à Audincourt, à Voujeaucourt, nous signalent des dizaines de poissons morts ou malades. Et le phénomène s’accentue de jour en jour. »


Toutes les espèces touchées

Comme au printemps 2010 dans la Loue et en janvier dernier dans le Doubs franco-suisse, les salmonidés (ombres et truites), et dans une moindre mesure les poissons blancs et les carnassiers, sont frappés par une maladie qui les couvre de plaques blanches et finit par provoquer leur mort. « Au début de l’année, juste après le frai des truites, on estime qu’environ 20 % des poissons reproducteurs sont morts ou ont été contaminés sur notre secteur », explique Christian Triboulet, le président de l’AAPPMA La Franco-Suisse et Gorges du Doubs. Ce printemps, rebelote : la maladie a cette fois commencé par affecter les ombres en période de reproduction. Mais, fait nouveau, il semble qu’elle ait progressé jusque dans le pays de Montbéliard, atteignant désormais d’autres espèces que les seuls salmonidés. Avec toujours les mêmes symptômes : une mousse blanche se développe sur le corps des poissons, attribuée à à une maladie nommée « saprolégniose ».

Devant ce phénomène, les pêcheurs avouent leur impuissance. Et émettent des hypothèses : « Nous avons constaté que la surmortalité était apparue après le largage de sédiments depuis le barrage du Châtelot », poursuit M. Triboulet. « On peut imaginer que ces sédiments, où s’accumulent tous les résidus, aient contaminé les poissons. »

Aux portes de la station d’eau potable

Le président dénonce également les trop grands écarts des éclusées des barrages, qui, selon lui, assèchent le lit de la rivière, emprisonnent les alevins et contribuent d’autant à la surmortalité piscicole.

« Ce qui devrait commencer à inquiéter les gens au-delà des seuls pêcheurs », complète Christian, « c’est qu’en ce moment, les poissons meurent dans l’immédiate proximité de la station de Mathay. Et c’est cette station qui alimente le pays de Montbéliard en eau potable. »

Président de la fédération de pêche du Doubs, Georges Lauraine ajoute que « la chaleur exceptionnelle du mois d’avril et le manque d’eau peuvent aussi accentuer un phénomène qui est également constaté dans d’autres départements ».

Source: http://naturealerte.blogspot.com/

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