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mercredi 24 septembre 2014

Ils se font greffer des puces pour le fun

Joshua Folladort a déjà 39 piercings sur la tête et la peau recouverte de tatouages. Mais lorsqu’il a entendu parler de la toute dernière innovation en matière de body art, il n’a pas hésité une seconde. «Il m’en faut absolument un!» s’enthousiasme le jeune tatoueur de 24 ans devant le comptoir du salon Mitico Bodycult, à Zurich.
La nouveauté: c’est une micropuce, de la taille d’un grain de riz, que l’on implante sous la peau à l’aide d’une grosse seringue. D’une capacité de 800 octets, celle-ci peut contenir quelques mots, qui s’afficheront sur le smartphone lorsqu’on le passe au-dessus. Et cela, instantanément, sans avoir recours à une application particulière.
Inspiré des vétérinaires
«L’idée est partie d’un ami qui travaille avec les animaux, explique Deady Leemann, directeur du salon. Le système est pratiquement le même qu’utilisent les vétérinaires, mais il fonctionne sur une autre fréquence, la NFC, dont sont dotés la plupart des téléphones mobiles actuels. A tout moment, on peut changer les mots inscrits dans la puce grâce à un smartphone ou un ordinateur.»
L’opération n’aura duré que quelques secondes pour introduire l’implant dans la main de Joshua. «Ça ne fait pas très mal, ça ressemble à une piqûre de moustique, affirme-t-il. Certains piercings sont bien plus douloureux.» Un peu de désinfectant, un pansement, et la puce est déjà opérationnelle. Joshua s’empresse de scanner sa main avec son téléphone qui détecte alors «un nouvel utilisateur». En un coup de clavier, le texte se transforme en «XD». «Ça représente un sourire, lance-t-il. A l’avenir, j’y écrirai des messages pour faire rire mes amis.»
Depuis le lancement de cette offre inédite en Suisse, le 31 août, plus d’une vingtaine de clients se sont présentés pour acquérir le petit bijou high-tech, au prix de 150 francs. «On a beaucoup de couples qui veulent avoir le nom de leur partenaire dans la peau, des habitués du body art à l’affût des dernières nouveautés et des passionnés d’informatique, indique Deady Leemann, qui confie porter le nom de sa femme et de sa chienne au dos de sa main. On peut se servir de cette technologie pour faire passer des messages, mais aussi pour avoir sa carte de visite littéralement à portée de main, ou y inscrire des coordonnées qui pointeront vers un site Internet, une image ou une vidéo: les possibilités sont infinies.»
La puce ne contient pas de batterie, elle est alimentée par l’énergie du smartphone. Et en ce qui concerne la santé, le tatoueur se veut rassurant. «La puce est constituée de verre bioactif, qui n’a pas d’effet répulsif sur le corps.» L’offre proposée depuis trois semaines attire l’intérêt des tatoueurs de toute la Suisse. Une mode en émergence qui se profile et qui n’est pas sans controverse.
L’humain devient terminal
En apprenant la nouvelle, Daniela Cerqui, professeur en anthropologie à l’Université de Lausanne, est sous le choc. Spécialisée dans le domaine des implants de puces électroniques, elle entend parler pour la première fois de ce système. «Cela confirme toutes mes craintes et va même au-delà. On est dans l’extrême scénario où l’être humain devient un terminal d’information, constate-t-elle. C’est très révélateur de notre société actuelle ultraconnectée. Cela pose la question du contrôle de la sphère privée, puisque d’un geste vous pouvez imposer les données de votre puce au téléphone d’un tiers, ou recevoir sous votre peau celles provenant d’un autre téléphone.»
Deady Leemann relativise. Selon lui, les risques d’intrusion de données via une puce sont très faibles. «Il faut vraiment tenir la puce à quelques millimètres du smartphone et durant quelques secondes pour que le transfert s’effectue. Pas si facile de le faire à l’insu de quelqu’un.»
Fier de son nouvel implant, Joshua Folladort ne se montre guère plus inquiet. «Je pense que si quelqu’un essaie de mettre de la pub dans ma puce, je m’en rendrais compte, rit-il. Cette perspective ne doit pas nous priver d’une telle découverte.»(Le Matin)
Source:Lematin
Merci Coco777 pour la source.

2 commentaires:

  1. il faut savoir que la puce peut migrer dans des organes, ne faites pas pucer vos animaux, c'est hautement cancérigène

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  2. Rhôôô, Hé bien gardez-les vos puces moi j'en veux pas, ni même sur mes animaux ! ça peut paraitre pratique pour les animaux et les personnes âgées ça reste le but des élites et utiliser un système à ondes ! Tous nous pucer pour avoir le contrôle !

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