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lundi 15 septembre 2014

FRAPPES EN SYRIE ET LUTTE À FINIR CONTRE LE TERRORISTES DE L’EL « OÙ QU’ILS SOIENT » ANNONCE OBAMA


Par Jacques N. Godbout – 11 septembre 2014
«Ma plus grande priorité est la sécurité des Américains», a lancé mercredi soir d’entrée de jeu le président Obama qui faisait part à la nation dans un discours télédiffusé sur toutes les chaînes américaines de son «plan d’action» axé sur une campagne «systématique» de frappes aériennes, y compris en Syrie, et la formation d’une vaste coalition pour gagner la lutte à finir contre l’État islamique.
L’État islamique menace tout le Moyen-Orient mais aussi l’Amérique et les centaines de combattants djihadistes qui rentrent au pays après avoir combattu dans ses rangs représentent un grave danger a tout de suite souligné le président américain.
Avant de s’exprimer dans la soirée depuis la Maison Blanche, à la veille du 13e anniversaire des attentats du 11-septembre, le président américain Barack Obama avait réuni son Conseil de sécurité nationale en présence des plus hauts responsables de l’armée et du renseignement.
«En collaboration avec le gouvernement irakien, nous étendrons nos actions au-delà de la protection de nos compatriotes et des missions humanitaires et viserons l’État islamique pour soutenir les forces irakiennes dans leur offensive», a annoncé le chef de la Maison-Blanche mercredi soir.
L’Amérique va mener une campagne aérienne soutenue contre les militants islamistes «où qu’ils soient», de la même façon qu’elle mène depuis des années le combat contre les terroristes au Yémen et en Somalie,a dit le président américain.
«C’est un des principes fondamentaux de ma présidence: si vous menacez l’Amérique, vous ne serez jamais en sécurité »», a-t-il martelé, rappelant l’élimination de plusieurs chefs terroristes sous sa présidence [dont, bien sûr Ousssama Ben Laden et, plus récemment, le chef des shebab somaliens. ndlr].
Campagne systématique de frappes aériennes
Il y aura enfin des frappes aériennes à l’intérieur de la Syrie contre l’État islamique comme en Irak avec des avions de chasse et des dromes pour affaiblir et détruire le groupe terroriste, prévenant toutefois que cela pourrait prendre des années d’efforts soutenus, a-t-il dit.
Les États-Unis, a-t-il annoncé, vont aussi envoyer 475 conseillers militaires supplémentaires pour aider et conseiller les troupes kurdes irakiennes qui combattent les djihadistes au sol, ce qui portera à environ 1.600 le nombre de militaires américains en Irak.
À Bagdad, le secrétaire d’État américain John Kerry, qui a entamé une tournée destinée à mettre en place la coalition internationale contre les djihadistes, avait aussi affirmé avant le discours du président américain mercredi soir que l’armée irakienne, mise en déroute par l’EI au cours de ces derniers mois, serait «reconstituée et entraînée» avec l’aide des États-Unis et d’autres pays.
«Cette campagne de lutte contre le terrorisme sera menée sans relâche par un effort et implacable pour défaire les combattants de l’État islamique où qu’ils soient en utilisant notre force aérienne et le soutien aux forces des pays partenaires sur le terrain», a confirmé Barack Obama dans son discours.
Les pays arabes doivent s’impliquer
«Mais l’Amérique ne peut pas assurer la sécurité des nations arabes à leur place», a-t-il lancé. «Ce n’est pas notre guerre personnelle. La puissance américaine peut apporter une contribution décisive mais nous pouvons faire cette guerre à la place des Irakiens. Nous ne pouvons pas non plus remplacer nos partenaires arabes pour rendre la région plus sûre».
Les États-Unis ont reçu l’appui de nombreux pays, comme la France, dont le président François Hollande se rendra vendredi à Bagdad avant d’organiser lundi à Paris une conférence sur l’Irak, à laquelle participera le Secrétaire d’État américain. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a d’ailleurs précisé mercredi avant le discours télévisé du président américain que la France participerait, «si nécessaire», à une action militaire aérienne en Irak.
Mais, a clairement déclaré le président Obama dans son discours de mercredi soir, les États-Unis ont aussi cherché à former une vaste coalition comprenant tout particulièrement les pays arabes capables de rallier les sunnites dans la lutte à l’État islamique.
Les Américains voulaient notamment obtenir le soutien des monarchies du Golfe qui, après avoir été accusées de financer des groupes radicaux, ont pris récemment conscience de la menace que représente l’EI pour leur propre stabilité.
Peu avant son discours, le président Obama avait appelé le roi Abdallah d’Arabie saoudite depuis le Bureau Ovale et les deux dirigeants sont tombés d’accord sur la nécessité d’augmenter l’entraînement et l’équipement de l’opposition syrienne modérée, jugeant qu’une opposition syrienne plus forte était «essentielle pour faire face aux extrémistes tels que l’EI ainsi qu’au régime Assad qui a perdu toute légitimité».
Barack Obama a donc pu annoncer mercredi une augmentation substantielle de l’aide à l’opposition syrienne modérée.
Pas de soldats américains au sol
Le président a toutefois insisté pour établir une distinction claire entre l’action militaire qu’il annonçait contre l’État islamique et les guerres passées de son prédécesseur en Afghanistan et en Irak.
«Il n’y aura pas de troupes de combat américaines au sol en territoire étranger», a martelé Obama …
Les deux tiers Américains favorables aux frappes
Les États-Unis mènent depuis le 8 août des frappes dans le nord irakien qui se sont révélées déterminantes dans la reprise par l’armée et les forces kurdes de certains secteurs. Mais Washington n’envisage pas de déployer de troupes au sol.
La perception de la menace a changé aux États-Unis depuis la décapitation de deux journalistes, James Foley et Steven Sotloff. Selon un sondage réalisé pour le Washington Post et ABC News, plus de deux tiers des Américains soutiennent désormais des frappes aériennes américaines en Irak.
Non seulement les sondages montrent que la grande majorité des Américains maintenant favorise une action militaire contre l’État islamique en Irak et en Syrie, mais le président américain, soulignant que les États-Unis avaient la capacité et la responsabilité d’agir, a souligné que «Nos bénédictions infinies nous confèrent une responsabilité» et, en terminant son discours, a déclaré que l’Amérique, ici, «défendait la liberté et la dignité».
Le président Obama a donc ce mercredi engagé l’Amérique dans un combat dont héritera son successeur, quel qu’il soit, républicain ou démocrate. Héritier de deux guerre, il en lègue une autre ;a celui qui lui succédera à la Maison-Blanche.

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