on mesure les émissions polluantes uniquement sur le cycle LTO (atterrissage - roulage - décollage) jusqu'à 915 mètres d'altitude.
Malgré cette sous-évaluation, Airparif admet que le transport aérien en Ile-de-France représente la pollution de 3 périphériques parisiens, et 8% de la pollution en termes de dioxydes d'azote.
Lors de l'enquête publique sur le PPA IDF (Plan de Protection de l'Atmosphère), l'ADVOCNAR avait rédigé pour l'UFCNA (dont nous avions la présidence) un document qui dénonçait la sous-évaluation de la pollution chimique due au trafic aérien, et l'absence de mesures réellement efficaces proposées dans le PPA.
Les médias reprennent ce que leur dit Airparif: les deux plus gros contributaires à la pollution en IDF sont le trafic routier (avec en particulier pour les PM10 et les PM 2,5 des moteurs diesel) et le résidentiel (chauffage au bois).
Or la pollution des avions est comparable à celle des voitures diesel (kérosène = gasole):
toutes les émissions polluantes des avions au-dessus de 915 mètres se trouvent comptabilisées dans celles du trafic routier!
Enfin quand on dénonce la pollution des voitures ou des foyers ouverts, c'est le particulier qui doit faire des efforts, facile!
Si on touche au secteur aérien, on touche aux bénéfices des compagnies aériennes, avec le chantage aux emplois, du coup les politiques et le lobby aérien font tout leur possible pour qu'on n'en parle pas.
L'ADVOCNAR continuera à dénoncer ce scandale, et à demander l'application de l'article 181 de la loi Grenelle II qui dit qu'« En cas d'épisode de pic de pollution prolongé, le ministre chargé de l'aviation civile prend les mesures nécessaires pour tenir compte de la pollution due aux mouvements d'aéronefs.»
Source © Mediapart
Et pendant ce temps France 3 Rhone Alpes du 25 Janvier 2014
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