Détenteur, ou plutôt usurpateur de nombreux brevets sur le vivant, la quête de cette sombre firme ne prendra fin que lorsqu'ils contrôleront la totalité de la chaine alimentaire. Ce qu'ils semblent être en passe de concrétiser, puisque l'introduction d'une nouvelle espèce d'abeille génétiquement modifiée se fera au détriment des espèces naturelles existantes.
Sous couvert de vouloir « améliorer » le monde à grand coup de produits toxiques, ces tristes personnages responsables de la ruine de nombreux paysans, ainsi que de l'augmentation de troubles neurologiques de par le monde, n'auront de cesse que lorsqu'ils auront la main mise sur la totalité de l'alimentation mondiale, dont un chainon principal est... L'abeille !
Souvenez vous, « Qui contrôle la nourriture contrôle le monde ». Le veilleur
C'est une des stratégies les plus secrètes de la firme Monsanto, promoteur mondial des semences transgéniques : investir les différentes entreprises qui font de la recherche sur les abeilles. Aux Etats-Unis, les apiculteurs s'inquiètent de la politique du géant des OGM.
Après les semences, les pesticides, les engrais... Voilà que Monsanto s'intéresse à la pollinisation. Ou plus précisément, aux abeilles. Un tiers de notre alimentation dépendrait de leur patient travail, un service évalué à 153 milliards d'euros par an par une équipe de chercheurs de l'INRA.
Depuis quelques années, Monsanto s'intéresse à la mauvaise santé des abeilles, et explique vouloir les sauver à coup de recherche génétique. Le principal promoteur des plantes transgéniques débarque dans un contexte très difficile pour les apiculteurs.
Depuis la fin des années 1990 en France, et l'hiver 2006-2007 aux Etats-Unis, les essaims semblent victimes d'un mal mystérieux. Environ 30 % (presque un tiers !) des ruches meurent chaque année, sans explication apparente. Alors qu'une mortalité « normale » selon les apiculteurs, s'établit autour de 10 %.
Les scientifiques n'ont pas réussi à trouver une seule explication à ce « syndrome d'effondrement des colonies », mais un ensemble de causes qui provoqueraient la disparition des colonies d'abeilles :
• des causes « pathogènes » comme certains parasites, virus ou champignons,
• le manque de diversité génétique (les abeilles ont été sélectionnées pour leur productivité, mais sont moins adaptées à leur milieu),
• le manque de nourriture dû à une agriculture intensive qui réduit la biodiversité,
• les pratiques des apiculteurs, qui notamment aux Etats-Unis transportent les ruches à travers tout le pays pour polliniser les cultures et affaiblissent leurs essaims par ces voyages incessants,
• enfin (et surtout ?) les pesticides : « Le catalogue des produits phytopharmaceutiques dénombre aujourd'hui 5000 produits commerciaux dont l'utilisation selon des méthodes non autorisées est susceptible de provoquer des dommages irréversibles sur les colonies d'abeilles », indique un rapport de l'ANSES daté de 2008.
Monsanto rachète une entreprise de préservation des abeilles
Pour endiguer cette disparition, les recherches vont bon train. Et c'est là que Monsanto entre en scène. En 2011, la multinationale rachète Beeologics, une entreprise spécialisée dans la recherche et la production de solutions pour améliorer la santé des abeilles.
« Notre mission est de devenir les gardiens de la santé des abeilles partout dans le monde »
, indique son site internet. Dans un communiqué de presse la firme américaine justifie ce rachat :
« Monsanto sait que les abeilles sont une composante clé d'une agriculture durable dans le monde. »
Beeologics a développé un produit à base d'ARN (une sorte de copie de l'ADN qui permet aux cellules de fabriquer les protéines dont elles ont besoin) pour lutter contre certains virus :
« Une copie d'une séquence d'ARN du virus est introduite dans la nourriture des abeilles et leur organisme le perçoit comme un signal pour détruire le virus », explique Jay Evans, chercheur spécialiste de la génétique des abeilles au ministère de l'agriculture des Etats-Unis. Ce traitement, appelé Remebee, « réduit le syndrome d'effondrement des colonies », promet Beeologics. « La technologie à l'air sûre et c'est un succès, c'est pour cela que Monsanto a racheté Beeologics », poursuit le chercheur, joint au téléphone.
Mais Christoph Then, vétérinaire, spécialiste des biotechnologies et ancien expert pour Greenpeace, ne partage pas cet enthousiasme :
« Le procédé utilisé a été découvert il y a seulement quelques années. On ne connaît pas encore tous ses effets, il y a débat dans la communauté scientifique. »
Surtout, Beeologics a testé les conséquences de son produit sur les abeilles, mais qu'en est-il sur d'autres organismes ?
« L'ARN utilisé n'est pas stable et peut passer d'un organisme à l'autre, poursuit cet expert. Donc à ce stade, cette technologie n'est pas assez sûre pour être utilisée dans l'environnement. »
Pourtant au ministère de l'Agriculture américain, Jay Evans prédit déjà un bel avenir à ce remède pour les abeilles : «La technologie va se développer dans les prochaines années. » Beeologics espère même commercialiser un produit qui, grâce au même procédé, rendrait les abeilles résistantes au varroa, l'un de leurs parasites les plus destructeurs et contre lequel les apiculteurs sont de plus en plus démunis. Ce marché des traitements pour abeilles est dans doute minuscule comparé à celui des semences ou des pesticides, mais cela permet au moins à Monsanto de se racheter une image auprès de certains apiculteurs.
Un « sommet sur la santé des abeilles »
D'ailleurs, pour montrer son implication dans la protection des abeilles, Monsanto est allé jusqu'à organiser en juin de l'année dernière un « sommet sur la santé des abeilles » à son siège de Chesterfield. Réunissant chercheurs, apiculteurs et industriels, l'initiative a étonné aux Etats-Unis. Au programme des discussions, les multiples causes du syndrome d'effondrement des colonies. A savoir la destruction des habitats et des sources de nourriture des abeilles, le virus varroa... et les pesticides.
Au programme des discussions, les multiples causes du syndrome d'effondrement des colonies. A savoir la destruction des habitats et des sources de nourriture des abeilles, le virus varroa... et les pesticides. Il s'agirait d'une belle opération d'enfumage, pour faire oublier que les pesticides sont les principaux responsables de la disparition des abeilles, estime l'association environnementale Pesticide Action Network. Elle dénonce les
« efforts insidieux de Monsanto et des autres fabricants de pesticides pour discréditer les études scientifiques sur les impacts des pesticides sur les abeilles ».
Selon elle, Monsanto tente de faire croire que les pesticides ne sont qu'un problème mineur et que c'est le varroa destructor, ce parasite des abeilles, qui serait la menace la plus sérieuse...
« Les abeilles dérangent, rappelle Henri Clément, porte-parole de l'UNAF (Union National des Apiculteurs de France), elles posent la question de la qualité de l'environnement. Elles sont des lanceurs d'alerte et ont été les premières touchées par les pesticides. »
Les néonicotinoides, nouveau danger
Surtout, remarquent les apiculteurs, l'apparition du syndrome d'effondrement des colonies coïncide étrangement avec la mise sur le marché d'une nouvelle classe de pesticides à partir des années 1990 : les néonicotinoides.. Produits par Bayer ou Syngenta (par ailleurs producteurs, eux aussi, de semences transgéniques), ils enrobent aussi les semences de Monsanto, notamment les graines de maïs.
Leur action consiste à attaquer le système nerveux central des insectes. Chez les abeilles, une étude a ainsi montré, pour un néonicotinoide couramment utilisé, qu'il désoriente les abeilles : elles ne retrouvent plus la ruche. « Cela entraîne un risque de disparition de la colonie », indiquent les chercheurs.
Ces pesticides affaibliraient aussi les défenses immunitaires des abeilles, indique une autre publication scientifique, les rendant plus sensibles aux parasites, aux maladies, ou au manque de nourriture quand la saison n'est pas clémente... Bref, ils seraient l'élément déclencheur, davantage que tous les autres facteurs responsables du syndrome d'effondrement des colonies.
Les soupçons sur ces pesticides nouvelle génération sont suffisamment étayés pour que l'Union Européenne ait décidé de suspendre l'utilisation de trois néonicotinoides pendant deux ans (depuis le 1er décembre 2013). Mais les apiculteurs demandent une interdiction ferme.
« Les abeilles sont des empêcheurs de tourner en rond, un grain de sable dans l'engrenage de Monsanto », poursuit Henri Clément.
Monsanto continue de détourner l'attention. Par exemple, l'entreprise est fière de citer parmi les « co-organisateurs » de son sommet sur la santé des abeilles le Project Apis m, un programme qui déclare fournir du matériel aux laboratoires et proposer des bourses aux jeunes scientifiques. Mais surtout, il incite les agriculteurs à semer des plantes nourrissantes pour les abeilles en période de pollinisation. Une autre action pour « sauver » les abeilles,financée par Monsanto.
Monsanto rachète une firme stratégique du royaume des abeilles
Le congrès de Chesterfield a également été l'occasion pour l'entreprise de se faire des contacts intéressants. Autre «co-organisateur », le Honey Bee Advisory Council ou Comité de conseil sur les abeilles. C'est une organisation créée par Monsanto, qui se vante d'y réunir « des membres de l'industrie apicole, des experts et des membres du monde académique ». On y trouve notamment un ancien président de l'Association américaine des apiculteurs, mais aussiGus Rouse, propriétaire de Kona Queen, la plus grosse entreprise de production de reines d'abeilles aux Etats-Unis. Une firme qui mérite la plus grande attention.
Située à Hawaii, Kona Queen produirait plus de 200.000 reines par an - le chiffre exact reste secret. Car ce marché ne compte que trois grands producteurs qui, pour des raisons de concurrence refusent de les dévoiler. Même avec les statistiques officielles, Danielle Downey, représentante du ministère de l'agriculture américain auprès des apiculteurs d'Hawaii ne peut faire que des estimations :
« Environ 25 % des reines des Etats-Unis et 50 % des reines au Canada viennent d'Hawaii ».
L'Etat du Pacifique sous bannière étoilée profite de son climat favorable pour produire des reines presque toute l'année.
« Ce sont les premières de la saison, les apiculteurs d'Amérique du Nord les font venir pour pouvoir développer leurs colonies plus tôt au sortir de l'hiver, raconte Danielle Downey. Avec l'apparition du syndrome d'effondrement des colonies, les apiculteurs ont de plus en plus besoin de reines pour remplacer les essaims perdus. La demande dépasse la production, et l'industrie est en pleine croissance ».
La production de reines est donc un secteur économique qui pourrait s'avérer de plus en plus rémunérateur, même s'il ne dépasse pas là pour l'instant quelques millions de dollars. Se rapprocher du principal producteur de reines des Etats-Unis permet aussi à Monsanto de mettre un pied dans la sélection génétique des abeilles, une des pistes aujourd'hui privilégiées par les chercheurs pour améliorer leur santé.
Dans une ruche, il n'y a qu'une seule reine, mère de toute la colonie. Son patrimoine génétique est de première importance. Depuis longtemps, les reines ont été sélectionnées pour leur productivité. Désormais, on les sélectionne aussi pour leur résistance à ces multiples facteurs responsables du syndrome d'effondrement des colonies. A Hawaii,
« nous travaillons sur des abeilles résistantes au varroa par insémination artificielle », indique Danielle Downey.
Des abeilles transgéniques ?
Alors Monsanto envisage-t-il de créer des abeilles transgéniques ? La question a été débattue au Congrès mondial des apiculteurs en septembre dernier.
« Monsanto a bien manipulé le colza pour qu'il résiste à leur propre désherbant et maintenant ils peuvent vendre à la fois les semences et le RounUp, rappelle Gilles Ratia, président de la Fédération Internationale des apiculteurs Apimundia. Alors on les soupçonne de vouloir comprendre le métier d'élevage de reines pour les rendre résistantes aux graines enrobées de néonicotinoides, ou à leur maïs OGM sécréteur d'insecticides. Ils déposeraient un brevet, puis ils vendraient à la fois les semences et les abeilles pour les polliniser ! »
Un étrange événement, survenu en mars 2012, vient renforcer ces soupçons. Aux Etats-Unis, les ruches d'un célèbre naturaliste, Terrence Ingram, ont été saisies par le ministère de l'agriculture de l'Illinois. Il travaillait depuis plus de quinze ans sur les effets du RoundUp, l'herbicide mondialement connu de Monsanto, sur les abeilles. Après des années de sélection génétique, trois ruches et leurs reines avaient résisté plus d'un an, malgré les épandages de RoundUp.
« Au début du printemps, les inspecteurs du ministère ont débarqué sans aucun avertissement », raconte Terrence Ingram, joint par Reporterre. « Ils ont pris trois ruches, et tué les reines des deux autres. Ils ont déclaré que mes ruches étaient contaminées par la loque américaine. Ce qui est faux, j'avais les preuves qu'elles étaient saines mais je n'ai pu les présenter que trois semaines plus tard au tribunal, c'était trop tard. Tout était déjà détruit. » (ndv: source ajoutée)
Le travail de Terrence Ingram avait de quoi gêner Monsanto.
« Il est certain que le RoundUp tue mes abeilles : en 1996, mes 250 ruches ont été exposées au RoundUp et toutes sont mortes. Depuis, chaque année je rachète des essaims, chaque année le RoundUp est répandu, et chaque année ils meurent... Sauf celles qui avaient enfin développé une résistance. Aujourd'hui, je ne sais toujours pas où sont les ruches que l'on m'a prises, si elles ont été vraiment détruites. »
Certaines associations environnementales des Etats-Unis soupçonnent Monsanto d'avoir volé les ruches, pour mener des recherches. « Je n'ai aucune preuve qu'ils soient derrière cela », tempère le naturaliste. Au Congrès sur la santé des abeilles organisé par Monsanto, un apiculteur a relayé l'inquiétude de sa profession à propos des abeilles OGM,indique un journal local. Réponse de Jerry Hayes, responsable de la recherche sur les abeilles chez Monsanto :
« Nous n'avons pas l'intention de modifier génétiquement une abeille, ou d'en créer une qui ne polliniserait que les semences de Monsanto. Notre but est de protéger leur santé. »
Le scientifique Jay Evans se veut lui aussi rassurant :
« Pour l'instant personne n'a jamais fait cela, la génétique des abeilles est trop complexe. Et puis, on ne se permettrait pas d'aller dans ce sens pour les abeilles : ce serait trop dangereux. Le seul insecte que l'on ait génétiquement modifié est le moustique responsable de la malaria. C'est une maladie terrible et même là, il a fallu vingt ans que la technique soit socialement acceptée. Je ne pense pas que nous aurons un jour des abeilles génétiquement modifiées. »
Quoi qu'il en soit, pour l'instant, Monsanto n'a pas encore sauvé les abeilles. Sur internet, les écolos américains s'amusent sur un ton doux-amer à imaginer ce qui se passerait si les abeilles disparaissaient... Ils signalent à Monsanto qu'un laboratoire d'Harvard, le Microrobotics Lab a déjà développé un robot pollinisateur. Le Robobeesserait bientôt capable de remplacer les abeilles dans les champs d'amandiers ou de maïs... « Mais les abeilles robots ne savent pas danser », rappelle un article du Guardian Liberty Voice.
Source : Marie Astier pour Reporterre
Chronologie de Monsanto
En bonus, j'ai trouvé opportun de partager avec vous la chronologie de cette triste société. Vous allez voir, ca va loin, très loin. Même si la liste ne semble plus être à jour puisqu'elle s'arrête à 2007, c'est suffisamment éloquent.
• 1901 John Francis Quenny nomme sa nouvelle entreprise Monsanto Chemical Works, du nom de sa femme Olga Mendez Monsanto.
• 1902 La compagnie se lance dans la production de saccharine.
• 1917 Monsanto commence à produire de l'aspirine.
• 1929 Monsanto rachete la compagnie Rubber Services Laboratories basé à Akron, Ohio et Nitro, Putnam County, West Virginia. Monsanto se lance ainsi dans l'industrie chimique lourde. Nitro sera un de ses centres de production des PCB.
• 1935 Rachat de la Swann Chemical Company, à Anniston Etats-Unis, c'est ainsi que Monsanto Chemical Company se lance dans la production et la vente de PCB
• 1935 Monsanto élargit ses activités à la production de savon et de détergents industriels, elle commence à produire du phosphore.
• 1937 Monsanto prend connaissance des dangers lies à l'exposition aux PCB d'apres une etude du Docteur Emett Kelly, qui dirige alors le service médical de Monsanto.
• 1938 La firme se lance sur le marché du plastique, de nombreux produits en plastique contiennent des PCB.
• 1939-1945 Des scientifiques travaillant pour Monsanto participent au « projet Manhattan » qui aboutira à la production de la première bombe atomique de l'Histoire. Le Dr. Charles Thomas, qui sera plus tard membre du comité directoire, assistera aux tests et à l'explosion de la Bombe A.
• 1949 Accident industriel à l'usine de Nitro, de nombreux ouvriers sont exposés à des produits chimiques contenant de la dioxine.
• 1955 Monsanto rachète les raffineries de Lion Oil et se lance dans la production d'engrais à base de dérivés pétrochimiques.
• 1959 La firme ouvre une nouvelle branche nommée « Monsanto Electronics Co » à Palo Alto, et qui produit du silicone ultra pure pour les industries de pointes. Plus tard, le site de production sera classé « superfund site » par l'Agence de Protection de l'Américaine, c'est-à-dire une zone contaminée par des déchets dangereux à dépolluer en priorité.
• 1959 Monsanto découvre le 2,4,5-T et se lance dans la production de l'herbicide Lasso. L'herbicide de Monsanto, plus connu sous le surnom d' « Agent Orange », sera vendu à l'armée américaine pour défolier la jungle vietnamienne de 1961 à 1971. L'Agent Orange a été produit par plusieurs firmes dont Dow Chemicals. Il a été reconnu que ces herbicides contenaient de fortes concentrations de dioxine qui a causé de troubles médicaux parmi les soldats américains et continue de d'affecter la santé de la population vietnamienne.
• 1969 Une étude rend public la nocivité de l'herbicide 2,4,5-T, d'après l'Institut National de la Santé révélant que des souris soumises à des doses importantes du désherbant développaient des malformations f?tales et mettaient au monde des bébés mort-nés.
• 1970 Création de l'Agence Américaine de Protection de l'Environnement.
• 1970 La FDA découvre la contamination d'Anniston et de ses environs par les PCB de l'usine de Monsanto.
• 1972 Le Pr Berg réussi à franchir la « barrière des espèces » en combinant l'ADN d'une plante avec un gène issu d'une bactérie.
• 1975 Mise sur le marché du Roundup.
• 1976 Monsanto produit Cycle-Safe, la première bouteille en plastique pour du soda. La bouteille, suspectée de poser un risque cancérigène, sera retirée l'année suivante par la Food and Drug Agency.
• 1977 Interdiction de la production et de la vente des PCB aux Etats-Unis.
• 1978 Ouverte de la Class Action des Vétérans du Vietnam contre les producteurs de l'Agent Orange.
• 1979 Un train de marchandise transportant 70000 litres de chlorophénol déraille à Sturgeon, Missouri. La cargaison venait d'une usine de Monsanto et contenait de la dioxine.
• 1980 Monsanto Débute ses tests en ferme sur la Recombinant Bovine Somatotropin (rBST), ou recombinant Bovine Growth Hormone (rBGH), c'est-à-dire l'hormone de croissance laitière.
• 1981 L'entreprise pharmaceutique G.D Searle & Company obtient l'autorisation de commercialisation de NutraSweet. Ce substitut de sucre avait été refusé par la FDA pour cause d'études suggérant un possible lien entre la consommation du produit et des risques de cancer du cerveau. Searle sera racheté par Monsanto en 1985 pour devenir sa filiale pharmaceutique.
• 1983, les représentants de trois laboratoires, dont Monsanto, annoncent simultanément qu'ils sont parvenus à insérer une construction génétique, en l'occurrence un gène de résistance à un antibiotique, dans des cellules de pétunia ou de tabac.
• 1984 Ouverture du procès « Kemner V. Monsanto »
• 1986 Monsanto est jugé coupable de négligence pour l'exposition au benzène d'un de ses ouvriers à l'usine de Chocolate Bayou au Texas. La firme devra payer 100 millions de dollars de dédommagement à la famille de Wilbur Jack Skeen, mort de leucémie après des expositions répétées.
• 1986 Monsanto dépense 50.000 dollars en frais d'avocat pour empêcher l'initiative (Proposition 65) de l'Etat de Californie visant à réglementer la décharge de produits toxiques prêts de réserves d'eau potable.
• 1987 Class action des Vétérans, Monsanto et les producteurs de l'Agent Orange sont condamnés à verser 180 millions de dollars afin de regler l'affaire à l'amiable. Monsanto avait présenté à ce procès des preuves scientifiques décisives démontrant l'absence de lien entre l'exposition à la dioxine et les nombreux cancers dont souffraient les vétérans. Il sera démontré au début des années 90 que ces études étaient biaisées.
• 1989 Margaret Miller, ancienne chercheuse pour Monsanto, rentre à la FDA.
• 1989 Samuel Epstein révèle dans le Los Angeles Times que Monsanto revend à des coopératives la viande et le lait issus de ses fermes expérimentales sur la rBGH.
• 1990 Greenpeace révèle dans un rapport intitulé Science for Sale, que des scientifiques de Monsanto auraient biaisés des études sur la dioxine afin de conclure à son caractère non cancérigène pour l'homme. Ces études avaient servi de preuves pour débouter les vétérans dans leur action contre l'agent orange.
• 1990 Monsanto dépense plus de 405.000 dollars en frais d'avocats pour faire rejeter la réglementation californienne Proposition 128, connue sous le nom de « Big Green initiative ». Cette régulation visait à interdire l'usage de certains pesticides nocifs pour la santé et l'environnement, dont l'Alachlor de Monsanto.
• 1991 M. Taylor, ancien avocat de Monsanto, devient Numéro 2 de la FDA.
• 1991 Monsanto est condamné à payer une amende de 1,2 millions de dollars pour avoir tenté de dissimuler le déversement d'eaux usagées et polluées dans la Mystic River dans le Connecticut.
• 1992, la Food and Drug Administration publie dans le Federal Register sa réglementation concernant les « aliments dérivés des nouvelles variétés de plantes ».
• 1993 La FDA autorise la mise sur le marché du Posilac de Monsanto, le nom commercial de l'hormone de croissance laitière (rBGH). Le Posilac est le premier produit issu de la recherche transgénique à être autorisé à la consommation.
• 1993 Monsanto dépose le brevet de son premier OGM résistant a l'herbicide Roundup, il s'agit du soja Roundup Ready (RR) et demande une mise sur le marché dès 1994.
• 1995 Ouverte du procès « Abernathy vs Monsanto » pour la contamination de Anniston par les PCB..
• 1995 Shapiro devient directeur de Monsanto, début de la « révolution culturelle » de la firme.
• 1996, la firme de Saint-Louis contribue généreusement à la campagne pour la réélection du président Clinton, lequel rendra hommage à Monsanto dans son discours sur l'état de l'Union, le 4 février 1997.
• 1996 Monsanto est condamné par un tribunal de New York pour pub mensongère sur la « biodégradabilité » du désherbant Roundup.
• 1997 Le journal Seattle Times rapporte des faits incriminant Monsanto pour avoir supposément vendu 6000 tonnes de déchets dangereux à plusieurs compagnies productrices d'engrais. Ces déchets étaient contaminés avec le metal lourd cadmium, que l'on suspecte de causer des cancers, des dysfonctionnements rénaux et neurologiques ainsi que des troubles de la grossesse.
• 1997 Fox News censure un reportage de la journaliste d'investigation Mme Akre sur le Posilac (rBGH) de Monsanto.
• 1999 Après de fortes pressions internationales, et une interdiction de l'ONU, Monsanto décide de ne pas commercialiser des graines contenant le gène « terminator » provoquant la stérilisation des graines.
• 2001 Révélation de la contamination du mais « criollo » mexicain par des gènes RR et Bt de Monsanto, selon un article de I. Chapela et D. Quist paru dans Nature le 29 novembre 2001.
• 2002, 23 février Le jury déclare Monsanto et sa filiale Solutia coupables d'avoir pollué « le territoire d'Anniston et le sang de sa population avec les PCB » (Anniston Star, 23 février 2002). Les dommages et intérêts sont fixés à 700 millions de Dollars.
• 2003 Solutia, la filiale de Monsanto qui produisait les PCB, a été déclarée en faillite, à cause notamment des litiges et dédommagements à verser dans les différents procès pour pollution.
• 2006 The Guardian révèle que le chercheur sur le cancer Sir Doll a travaillé secrètement pour Monsanto pendant vingt ans, comme le prouve une lettre de 1986 de Monsanto qui lui était destinée et qui confirmait le renouvellement de son contrat à hauteur de 1500 dollars par jour.
• 2007 Monsanto est condamné en France pour publicité mensongère sur le caractère biodégradable du Roundup.
Source combat-monsanto.org
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