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dimanche 10 novembre 2013

Un amas de débris du tsunami japonais au large des côtes californiennes

+ VIDEO - D’une surface grande comme la France, et déjà baptisé avec humour par les Américains le « 51e Etat », cet amas est né de l’agglutination de 1,5 million de tonnes de débris créés par le tsunami de mars 2011.

Un avion de l’US Navy survole une zone de débris formée suite au tsunami japonais de 2011. - Reuters
Un avion de l’US Navy survole une zone de débris formée suite au tsunami japonais de 2011. - Reuters
Deux ans et demi après le tsunami de mars 2011 au Japon, une autre conséquence de cette catastrophe s’apprête à voir le jour. Le tsunami, qui a causé la mort de plus de 19.000 personnes et déclenché un accident nucléaire à Fukushima, a aussi charrié une quantité phénoménale de débris.
En pénétrant à certains endroits à 10 kilomètres à intérieur des terres japonaises, et en balayant une zone de plus de 550 kilomètres carrés, le tsunami aurait emporté près de 5 millions de tonnes de débris : bateaux, maisons, bois, meubles, plastique... Les chercheurs estiment que 70 % de ces débris ont coulé près des côtes japonaises. Reste donc, tout de même, 1,5 million de tonnes de débris à la dérive.
La zone marquée de croix, proche des cotes américaines, illustre la position géographique des déchets en septembre 2013. - NOAA

La zone marquée de croix, proche des cotes américaines, illustre la position géographique des déchets en septembre 2013. - NOAA



Ce volume, colossal, s’est peu à peu agglutiné dans l’Océan Pacifique, jusqu’à former an amas, qui a pris la direction de la côte ouest américaine, poussée par les courants et les vents dominants. Cette masse, non continue et souvent enfoncée sous l’eau, affiche une surface totale d’environ 700.000 kilomètres carrés, soit la taille... de la France.
Cet amas, que certains nomment déjà avec humour le « 51ème Etat américain », est aujourd’hui situé à environ 2.700 kilomètres de la côte ouest d’Amérique du nord. Au fur et à mesure de sa progression, la quantité de débris qui échouent sur les plages américaines devrait augmenter. Pour autant, les chercheurs de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) n’imaginent pas un « tsunami de débris » en train de déferler sur le côtes américaines. Ils préférent parler de plusieurs amas de déchets dérivant dans le Pacifique . La dérive devrait se faire lentement, et les débris pourraient s’échouer sur une longue période, probablement tout au long de 2014, voire en 2015. De quoi permettre une évacuation plus facile.
Mais cet amas pose un autre problème, plus inattendu. En dérivant depuis les côtes japonaises, ces débris ont emporté avec eux des espèces animales et végétales « exotiques » pour l’écosystème américain (voir illustration ci-dessous). Des chercheurs de l’université de l’Oregon ont ainsi identifié 165 « espèces aliens » présentes dans les débris. Parmi elles, la moule bleue, qui pourrait menacer les espèces locales américaines.
Parmi les espèces « exotiques » véhiculées par l’île artificielle de débris... - Université de l’Oregon

Parmi les espèces « exotiques » véhiculées par l’île artificielle de débris... - Université de l’Oregon

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