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samedi 10 août 2013

Une récession qui ne dit pas son nom : les indicateurs économiques des Etats-Unis sont manipulés (et c’est un institut américain qui le dit)

La bourse de Paris est repartie à la hausse aujourd’hui, encouragée par les chiffres du chômage qui sont « positifs », mais tout cela n’est que du vent, tout est manipulé, trafiqué, de l’intox à grande échelle! Le pire de tout, c’est que nous sommes tous directement victimes plus ou moins directement de ces mensonges, et que chacun de nos dirigeants contribuent à l’entretenir plutôt que de protéger leur population, soit par peur des USA, soit par soumission pure et simple, soit par conviction que le marché transatlantique est la seule véritable issue viable à un éventuel krach économique global.
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Si les chiffres officiels font état d’une croissance de 1% aux Etats-Unis, selon l’Economic Cycle Research Institute (ECRI) le pays serait en réalité en pleine récession. Explications.

A tort ou à raison

Vous connaissez notre position, nous ne cessons d’écrire que les indicateurs économiques américains sont mitigés. Tantôt, ils pointent dans le sens d’une croissance modérée ; tantôt, ils pointent dans le sens de la récession. Présentement, le rythme de croissance est faible puisque les derniers chiffres ressortent autour des 1%. Compte tenu des marges d’erreur et compte tenu des incertitudes sur la collecte des données, ces 1% de croissance annoncée peuvent très bien recouvrir une récession. Nous pensons que la meilleure caractérisation de la situation économique américaine consiste à dire que l’on flirte avec la récession.
L’ECRI, Economic Cycle Research Institute, fait autorité dans l’étude conjoncturelle et dans le diagnostic de retournement des cycles des affaires. Vous pouvez trouver ses méthodologies et ses références sur son site. Les références passées sont convaincantes, cet institut ne semble avoir aucun biais, pas plus idéologique que politique.

Lakshman Achuthan est le porte-parole de l’ECRI. Il intervient régulièrement sur les médias pour commenter les divers indicateurs que publie l’institut. Bloomberg l’a invité récemment et nous pensons que cet interview, laquelle intervient en plein débat sur la politique monétaire américaine, est importante. On est en train de débattre de l’opportunité ou de la nécessité de ralentir  les achats de titres de la Réserve fédérale ; on est en train de supputer et de tirer des conjectures sur le futur remplaçant de Bernanke. Les indications que l’on peut tirer de l’analyse de la conjoncture américaine constituent des éléments indispensables pour éclairer les débats en cours. Donc, Achuthan était sur Bloomberg. Voici l’essentiel de son intervention :
-          Achuthan considère que les Etats-Unis sont entrés en récession en 2012
-          Achuthan considère que les Etats-Unis sont dans une situation qui est comparable à celle que connaît le Japon depuis 1992
-          La croissance globale marque une tendance au ralentissement généralisé et cette tendance a commencé bien avant le début de la crise financière de 2008/2009.
Voici les propos d’Achuthan rapportés de façon un peu plus explicites. Nous avons privilégié le sens sur le formel. Les pouvoirs publics ont toujours la même politique, ils nient la réalité. Personne parmi les responsables n’a envie de reconnaître que l’économie est en récession. Au-delà des chiffres, il y a cependant une indication qui ne trompe pas : « vous n’auriez pas une politique de taux d’intérêt zéro et de Quantitative Easing qui dure depuis 4 ans si tout était OK ».
On objecte souvent que les statistiques de l’emploi s’améliorent. La réalité est que si l’on dépasse les headlines, les titres des journaux, le marché du travail est en très mauvais état. Il faut fouiller et voir en profondeur et, là, on s’aperçoit que la qualité des emplois est déplorable. Ce que l’on crée, ce ne sont pas des emplois qui font de l’argent.  Si vous avez entre 35 et 54 ans, et que vous vous placez dans la perspective des trois dernières années et demi, c’est-à-dire dans cette période de soi-disant reprise de l’emploi, vous constatez en réalité que ce qu’il y a eu, ce sont des pertes d’emplois et non pas des gains.
Article complet sur atlantico.fr

Source trouver:
Lesmoutonsenrages

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