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mardi 9 juillet 2013

LA CHINE SE PRÉPARE À UNE INVASION DE GRANDE ENVERGURE! (PARTIE 1/2)

Collier de perlesCe matériau est un extrait d’un travail plus large à caractère confidentiel que j’avais effectué et qui n’était accessible qu’à des personnes situées aux échelons stratégiques. Nous avons sélectionné pour vous dans ce plan stratégique uniquement les éléments dont la pertinence et la signification sont accessibles à tous.

Tout le monde a été surpris que es Etats-Unis n’ait pas déployé des forces aériennes en vue de créer une "zone d’exclusion aérienne" dans l’espace aérien de la Syrie. Dans un précédent article, j’ai mentionné que pour l’éventuelle zone d’exclusion aérienne sur la Syrie participeraient les avions militaires de la Jordanie, du Qatar, de l’Arabie saoudite, des Emirats Arabes Unis, du Bahreïn et de l’Egypte. Entre temps, l’armée égyptienne, fidèle à la mémoire du colonel Gamal Abdel Nasser véritable artisan de l’indépendance de l’Egypte et qui fut pendant trois ans, le président de la République arabe unie, c’est à dire l’Egypte et la Syrie, a rejeté Mohamed Morsi, qui avait rallié la politique de ceux qui soutenaient les rebelles islamistes en Syrie. Jusqu’à la fin de la guerre civile en Syrie, les Etats-Unis ne déploieront pas plus de 1-2 escadrilles d’avions dans la région. Si jamais ils le faisaient, ils tomberaient dans un piège énorme.
Le quotidien South China Morning Post à Hong Kong a consulté le dossier détenu par l’ancien agent de la NSA Edward Snowden qui souligne les moyens techniques d’espionnage de la NSA et les connexions qui ont été faites pour pénétrer dans les systèmes de communication de la Chine. Suite à la pénétration des réseaux chinois, deux satellites américains MAGNUM (pesant 2,7 t et muni d’une antenne de réception d’un diamètre de 100 m), ont réussi à recevoir, à partir de leur orbite géosynchrone, une grande partie du trafic téléphonique, fax, radio et données civils et militaires chinois. Les signaux sont intégralement retransmis par satellites, vers deux des 17 stations au sol du système ECHELON, c’est à dire vers les centres DST (Deep Space Tracking System ) de surveillance par satellite, situés dans les bases militaires américaines de Misawa et Torri (Okinawa) au Japon. Les révélations de Snowden ont permis à la Chine de retracer la technique espionnage de la NSA et de déconnecter presque entièrement l’équipement d’interception américain. Pour réaliser une nouvelle pénétration le NSA aura besoin d’au moins un an.
La stratégie actuelle des Etats-Unis consiste à maintenir sa suprématie aérienne et navale, qui se manifeste par l’interdiction d’accès dans les zones d’intérêts économiques et militaires des États-Unis à l’aviation de combat et à la flotte chinoises, La maîtrise des canaux de communication chinois leur permet ainsi d’effecteur des manœuvres rapides et décisives . Mais les Etats-Unis se retrouvent dans une situation sans précédent depuis la 2ème guerre mondiale. Si la Chine décide d’attaquer rapidement maintenant, les États-Unis sont «aveugles» et seraient incapable de découvrir à temps quels sont les coups que la Chine pourraient leur porter. La Chine a publié en 2009, un nouveau concept doctrinal "Blue Water Fleet ", destinée à assurer la transition de la stratégie strictement défensive des zones côtières aux opérations sur les voies d’accès lointaines situées à des milliers de kilomètres de la Chine. Dans ces circonstances, la Chine pourrait créer la surprise en débarquant et en occupant n’importe quel allié des USA dans la région.
Les forces militaires de la Chine.
La Chine dispose de 26 destroyers porteurs de missiles de croisière, 51 frégates, 132 corvettes porteuses de missiles et 58 sous-marins, dont 5 sont à propulsion nucléaire de classe Jin (Type 094) porteurs de missiles balistiques intercontinentaux et 5 autres d’attaque, tout nucléaire, de classe Han (Type 091). C’est suffisant pour la Chine pour établir une tête de pont sur le littoral, en utilisant les 83 navires de débarquement, 3 navire d’assaut amphibies type 071 de classe Yuzhao, portant chacun un bataillon d’infanterie (800 hommes) et 20 véhicule blindé amphibies. Le transport au rivage est assurée par 4 bateaux aéroglisseurs type 726 de classe Yuyi, capable de transporter 60 tonnes. Une fois la tête de pont réalisée, la Chine (qui est classé au 4e rang mondial en nombre de navires de commerce) ne peut plus être arrêtée pour occuper entièrement le pays visé, parce qu’elle dispose de 2 millions de soldats et de 1.999 navires de transport troupes et du matériel de combat. La société d’état chinoise COSCO (5e dans le monde) exploite 600 navires dont 160 porte-conteneurs, 46 pétroliers et tankers de gaz liquéfié et 100 minéraliers ainsi que des bateaux pour passagers (de 20 à 50.000 DWT).
Pour protéger la route d’approvisionnement en pétrole, qui commence à partir du golfe Persique, à travers l’océan Indien pour atteindre les ports chinois en mer de Chine méridionale, en passant par le détroit de Malacca, la Chine a créé la stratégie du «collier de perles», en créant, de proche en proche, de nouveaux avant-postes et base d’opérations militaire. Une «perle» débute par l’utilisation de pistes pour le décollage et l’atterrissage, ce qui nécessite une défense aérienne ,puis une base navale et des forces expéditionnaires maritimes.
La première perle est l’île de Hainan dans la mer de Chine du Sud, où les Chinois ont une forte base navale de la Flotte du Sud. Deux des cinq sous-marins nucléaires de classe Jin (type 094), équipés de missiles balistiques intercontinentaux JL-2 ont leur base à Sanya. La flotte du Sud abrite la 9ème Division aérienne chinoise avec 6 bases aériennes, toutes situées sur l’île de Hainan. Une seconde pièce du collier de perles est Woody Island dans l’archipel Paracels, à 300 km au sud-est de l’île de Hainan administrée par la Chine. En dehors du port militaire, défendue par des systèmes de missiles anti-navires HY-4, sur cette île il y a un aérodrome militaire à partir duquel opèrent des avions multi-rôle Su-30MKK. Une infrastructure similaire a été réalisée par les Chinois dans le port de l’île de Sittwe en Birmanie (Myanmar), à Chittagong (deuxième plus grand port au Bangladesh), au port de Gwadar au Pakistan (situé à 50 km de la frontière avec Iran et à 250 km du détroit d’Ormuz), à Marao aux Maldives (900 km au sud-ouest du Sri Lanka), dans le port de Hambantota au Sri Lanka, à Dar es-Salaam en Tanzanie. Dans toutes ces bases, la Chine a mis en place des entrepôts de munitions et d’armes lourdes. Chaque base dispose d’un bataillon de Forces pour les opérations spéciales, formées pour les combats en guérillas urbaines, qui peuvent former des insurgés dans les pays voisins à prendre le pouvoir, selon le modèle des révolutions colorées et des «printemps arabes» inventés par les Américains.
La pléthore de satellites de type KH américains, équipés avec le télescope à haute résolution avec un diamètre de miroir de 2,4 m et pesant 19,6 t, évoluant en orbite à 253 à 528 km d’altitude, sont inutiles tant que leur zone de recherche ne se limite pas, à cause des interceptions de la NSA, aux informations sur les coordonnées de la cible. La même chose est vraie pour les satellites Lacrosse / Onyx, destiné aux recherches radar, en orbite à 437-447 km d’altitude, dotés d’un équipement SAR (Synthetic Aperture Radar) qui lui permet de pénétrer la couverture nuageuse.
Dans un laps de temps très court, les Etats-Unis sont obligés de changer de stratégie dans la zone de responsabilité du Commandement militaire interarmes pour la zone Pacifique (USPACOM), qui s’étend de la côte ouest des Etats-Unis jusqu’à l’Asie de l’Est, y compris aussi l’ océan Indien oriental (260 millions de km2). Comme mentionné dans un article précédent, la recherche est une forme d’assurance dans le combat en détectant avec précision l’emplacement du dispositif de combat de l’ennemi, les types de techniques de combat et les manœuvres dans l’espace et le temps qu’il exécute. C’est aussi grâce à la recherche que l’on évite de se faire surprendre par l’ennemi. En considération de cette notion, l’USPACOM a besoin de créer une nouvelle philosophie de la recherche, en termes d’espace maritime et aérien entre l’Indonésie et la péninsule coréenne, pour surveiller et observer en permanence les mouvements de la flotte et de l’aviation de combat chinoises.
Le dispositif actuel des Etats-Unis dans la zone Pacifique
La Septième flotte américaine est déployée en permanence à Yokosuka, au Japon, et est composée de plusieurs groupes. Le Groupe de frappe 5 (Task Force 70) : le porte-avion USS George Washington (7-8 escadrilles à bord avec 90 appareils : 4 Escadrilles x F-18D, 1 Escadrille x E-2C Awacs, 2 Escadrilles d’hélicoptères, 1 Escadrille de brouillage x EA/18G ), 2 x croiseurs de classe Ticonderoga, 1 escadre de 15 destroyers (dont 7 de classe Arleigh Burke ). Le Groupe de frappe 15: le porte-avions USS Ronald Reagan. Escadre de 23 destroyers ( 6 x destroyers de classe Arleigh Burke, 3 x frégates de classe Oliver Hazard Perry ) peuvent se déplacer en urgence aux abords de la Chine. Quatre sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire, de classe Los Angeles appartenant au 15ème escadron de sous-marins ont été récemment déployés à la base navale de Polaris Point , dans l’île de Guam. Les escadres 1, 3 et 7 avec 18 sous-marins d’attaque de classe Los Angeles et 3 du sous-marin de classe Virginia, constituent l’élément sous-marin basé à Pearl Harbor de la Septième Flotte.
Le PACAF, basé aussi à Pearl Harbor, dans l’île de Hickam, à Hawaï, est la composante aérienne des forces militaires de l’USPACOM, disposant de 45,000 hommes, répartis en 4 divisions aériennes, 9 bases et 375 avions. Un obstacle est qu’au nord du Japon, dans l’océan Pacifique Nord, se trouve la Flotte russe du Pacifique et l’aviation russe pour la recherche et le bombardement stratégique, de sorte que l’ USPACOM ne peut pas redéployer vers le sud les forces et les moyens disposés en Alaska pour contrer la Russie.
La 11ème division aérienne des Etats-Unis disposée en Alaska est composé du3ème Régiment de l’air ( 2 Escadrilles x F-22, 1 Escadrille x E-3 Awacs, 2 Escadrilles x C-130, C-17, C-12 ) basé à Elmendorf, du 354ème régiment de l’air ( 2 Escadrilles x F-16 C Agressors , 1 Escadrille KC-135R de la Garde Nationale ) basé à Eielson, du 61ème Centre Opérationnel aérien et spatial Elmendorf avec 17 radars antibalistiques et 3 radars de guidage pour les avions.
Une autre inconvénient est dans la profondeur du dispositif de la USPACOM. La 13ème Division aérienne est destinée à la défense locale. elle comprend: le 15ème régiment aérien (1 Escadrille x F-22 A, 1 Escadrille x KC-135, 1 Escadrille x C-17) basé à Hickam sur l’île d’Oahu, à Hawaii, le 36ème Régiment (pas d’avions, Andersen Air Base, Guam), 613ème Centre opérationnel aérien et spatial à Pearl Harbor-Hickam. Dans ce contexte, il aurait été idéal d’avoir la base navale de Subic Bay et la base aérienne de Clark aux Philippines que les États-Unis abandonnée en 1991.
Par Valentin Vasilescu, pilote d’aviation, ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992.
Traduction : Avic
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