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jeudi 20 juin 2013

Qui espionne qui (révélations d’Edward Snowden, ex-CIA, sur la surveillance d’Internet par l’agence de sécurité nationale américaine) - Juin 2013

Les révélations d’Edward Snowden, un ex-employé de la CIA, sur le programme de surveillance de l’Internet (Prism) de l’agence de sécurité nationale (NSA) américaine provoquent une polémique planétaire et relancent le débat sur la protection de la vie privée, à l’heure de la révolution numérique.
C’est une nouvelle affaire qui tombe mal pour l’administration Obama.
Après les écoutes téléphoniques des journalistes d’AP (Associated Press), la presse anglophone a dévoilé l’existence d’un programme de surveillance des citoyens étrangers.
Photos, réseaux sociaux, sites consultés… de nombreuses données ont été transmises aux autorités américaines par le biais du programme Prism.
Mais que se cache-t-il derrière ce nom qui fait réagir la planète entière ?
27 citations d’Edward Snowden à propos de l'espionnage du gouvernement américain qui devraient vous faire froid dans le dos :
1 – "La majorité des gens dans les pays développés passent au moins un moment sur internet, et les États profitent secrètement de cette nécessité pour étendre leurs pouvoirs au-delà de ce qui est nécessaire et approprié."
2 – "... Je pense qu’aujourd’hui, le plus grand danger pour notre liberté et notre mode de vie vient de ce que la peur raisonnable du pouvoir d’un État omniscient est contrôlée par rien de plus que par des textes d’orientation."
3 – "Le gouvernement s’est octroyé des pouvoirs auxquels il n’a pas droit. Il n’y a pas de surveillance de la part du public. En conséquence, des gens comme moi peuvent aller plus loin qu’ils en ont le droit."
4 – "... Je ne peux pas, en mon âme et conscience, permettre au gouvernement des États-Unis de détruire la vie privée, la liberté sur internet et les libertés fondamentales des gens dans le monde entier avec cette machine de surveillance de masse qu’il construit secrètement."
5 – "La NSA a construit une infrastructure qui lui permet d’intercepter presque tout."
6 – "Avec cette capacité, la grande majorité des communications est automatiquement ingérée sans être ciblée. Si je voulais voir vos e-mails, ou le contenu du téléphone de votre femme, tout ce que j’ai à faire est d’utiliser des programmes d’interception. Je peux avoir accès à vos mails, vos mots de passe, vos relevés téléphoniques, vos cartes de crédit."
7 – "N’importe quel analyste, n’importe quand, peut cibler n’importe qui. N’importe quel commutateur, n’importe où... Moi, assis à mon bureau, j’avais les droits pour mettre n’importe qui sur écoute téléphonique, de vous ou votre comptable à un juge fédéral, et même le président des États-Unis..."
8 – "Pour faire cela, la NSA cible particulièrement les communications de tout le monde. Elle les ingère par défaut. Elle les recueille dans son système qui les filtre, les analyse, les mesure et les archive pour un temps donné, simplement parce que c’est la manière la plus facile, la plus efficace et la plus déterminante pour parvenir à son but. Alors en ciblant peut-être éventuellement quelqu’un en relation avec un État étranger ou quelqu’un qu’ils suspectent de terrorisme, ils enregistrent VOS communications pour y arriver."
9 – "Je pense que quand [le sénateur Ron] Wyden et [le sénateur Mark] Udall ont demandé à quelle échelle ces interceptions avaient lieu, ils [la NSA] ont dit qu’ils n’avaient pas les outils pour fournir une réponse. Nous avons les outils et j’ai des cartes qui montrent où les gens ont le plus été espionnés. Nous recueillons plus de communications numériques venant d’Amérique que nous le faisons venant des Russes."
10 – "... ils sont résolus à connaitre chaque conversation et chaque type de comportement dans le monde."
11 – "Même si vous ne faites rien de mal, vous êtes épiés et enregistrés. … ça en arrive au point où vous n’avez pas besoin de faire quelque chose de mal, il vous suffit d’être suspecté par quelqu’un, même par erreur, et alors ils peuvent utiliser ce système pour remonter dans le temps et examiner minutieusement chaque décision que vous avez prise, chaque ami avec lequel vous avez parlé, pour vous attaquer sur ces bases et extrapoler des soupçons à partir d’une vie inoffensive."
12 – "Permettre au gouvernement des États-Unis d’intimider ses citoyens à coup de menaces de représailles pour avoir révélé des actes répréhensibles de sa part est contraire à l’intérêt public."
13 – "Les gens partout dans le monde comprennent maintenant à quel point les choses ont dégénéré – et ils en parlent. Ils ont le pouvoir de décider par eux-même s’ils veulent sacrifier leur vie privée au profit d’un État qui espionne ses citoyens."
14 – "Je ne veux pas vivre dans un monde où tout ce que je fais et dis est enregistré. Ce n’est pas quelque chose que j’ai envie de soutenir ou de subir.
15 – "Je ne veux pas vivre dans un monde où la vie privée n’existe pas, et où par conséquent il n’y a pas de place pour l’exploration et la créativité intellectuelles."
16 – "Je n’ai aucune intention de cacher mon identité parce que je sais que je n’ai rien fait de mal."
17 – "J’ai longtemps cherché des leaders, mais j’ai réalisé que le leadership c’est être le premier à agir."
18 – "Il y a des choses plus importantes que l’argent. Si l’argent était ma motivation, j’aurais pu vendre ces documents à un certain nombre de pays et je serais très riche."
19 – "Ma grande peur concernant la conséquence de ces révélations pour l’Amérique, c’est que rien ne changera. [Les gens] ne voudront pas prendre les risques indispensables pour se battre pour changer les choses... Et dans les mois à venir, les années à venir, cela ne va faire qu’empirer. [La NSA] dira que... à cause de la crise, des dangers auxquels nous devons faire face dans le monde, d’une nouvelle menace imprévisible elle a besoin de plus de pouvoirs, et à ce moment-là personne ne pourra rien faire pour s’y opposer. Et ce sera une tyrannie clé-en-main."
20 – "Je serai satisfait si la combinaison de lois secrètes, d’excuses bancales et de pouvoirs exécutifs écrasants qui gouvernent le monde que j’aime sont révélés, ne serait-ce qu’un instant."
21 – "Vous ne pouvez pas vous dresser contre l’agence de renseignement la plus puissante du monde sans en accepter les risques."
22 – "Je sais que les médias aiment à personnaliser les débats politiques, et je sais que le gouvernement va me diaboliser."
23 – "Nous avons un poste de la CIA juste au bout de la rue – le consulat ici à Hong Kong – et je suis certain qu’ils vont être très occupés cette semaine qui vient. C’est une préoccupation avec laquelle je composerai tout le reste de ma vie, quelle qu’en soit la durée."
24 – "Je comprends qu’on me fera payer pour mes actions, et qu’avoir livré ces informations au grand public cèle mon arrêt de mort."
25 – "Personne ne peut me sauver."
26 – "La seule chose que je crains est l’effet néfaste pour ma famille que je ne pourrai plus aider. C’est ce qui me tient éveillé la nuit."
27 – "Je ne m’attends pas à rentrer chez moi."
Feriez vous le même choix qu’Edward Snowden ? La plupart des Américains ne le feraient pas. Un journaliste de CNN dit qu’il admire vraiment Snowden parce qu’il a essayé pendant des années d’obtenir d’initiés de se mettre en avant et de révéler l’espionnage du gouvernement, mais aucun n’a jamais voulu le faire...
En tant qu’écrivain expert en technologie numérique, j’ai entendu d’anciens élèves et collègues me parler des commutateurs numériques sur lesquels ils ont travaillé au travers desquels les appels et données sont détournés vers les serveurs du gouvernement, ou des algorithmes qu’ils ont écrits pour être utilisés sur nos mails par les agences de renseignement. Je les ai toujours supplié d’écrire à ce sujet ou de me laisser écrire à ce sujet en protégeant leurs identités. Ils ont refusé et pensaient que mes efforts pour les protéger seraient inutiles. "Je ne veux pas perdre mon habilitation de sécurité, ni ma liberté" m’a dit l’un d’entre eux.
Et si le gouvernement américain a quelque chose à dire à ce sujet, c’est que Snowden va très certainement payer pour ce qu’il a fait. En fait, d’après le Daily Beast, une direction connue sous le nom "the Q Group" traque déjà Snowden...
Les gens qui ont commencé à traquer Snowden travaillent pour la direction adjointe à la sécurité et au contre-espionnage, selon d’anciens officiers des renseignements américains qui parlent sous couvert d’anonymat. La direction, connue sous le nom de "the Q Group", continue à traquer Snowden maintenant qu’il a révélé être la source du Guardian, selon les officier des renseignements.
Si Snowden n’est pas déjà sous la protection d’un gouvernement étranger (tel que la Chine), ce n’est qu’une question de temps avant que les agents du gouvernement l’attrapent. Et que feront-ils de lui une fois qu’ils l’auront trouvé ? Eh bien un journaliste a surpris une conversation entre des officiels du renseignement américain qui discutaient de comment Edward Snowden devrait "disparaître". Ce qui suit est extrait d’un article du Daily Mail de lundi...
Un groupe d’officiels du renseignement a été surpris hier en train de discuter à propos de la façon dont le salarié de l’Agence de Sécurité Nationale qui a fuité des documents sensibles à un journaliste la semaine dernière devrait "disparaître".
Le spécialiste en politique étrangère et rédacteur à The Atlantic, Steve Clemons, a tweeté au sujet de la conversation "perturbante" après avoir entendu par hasard quatre hommes assis près de lui alors qu’il attendait un vol à l’aéroport Dulles de Washington.
"Dans le salon de l’aéroport de Dulles en train d’écouter 4 officiels du renseignement US dire fort que les fuiteurs & journalistes de l’affaire #NSA devraient disparaître, ai enregistré un peu" a-t-il tweeté à 8:42 dimanche.
Selon Clemons, les hommes avaient assisté à une conférence organisée par l’alliance pour le renseignement et la sécurité nationale (Intelligence and National Security Alliance).
En tant qu’Américain, je suis profondément perturbé par le fait que le gouvernement des États-Unis se compromette de cette manière aux yeux du monde. Le fait que nous recueillons des milliers de milliards d’éléments d’information sur les gens du monde entier est un embarras énorme et le fait que nos politiciens défendent cette pratique maintenant qu’elle est révélée est un embarras énorme.
Si le gouvernement des États-Unis continue de se comporter en État policier façon Big Brother, alors le reste du monde va finir par conclure que c’est exactement ce que nous sommes. À ce moment-là nous devenons "le mal" et nous perdons toute crédibilité aux yeux du reste du monde.

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