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mercredi 8 mai 2013

Tir raté d'un missile au large du Finistère : un échec à 120 millions d'euros...


UN MISSILE M51 TIRÉ D'UN SOUS-MARIN AU LARGE DU FINISTÈRE S'EST "AUTODÉTRUIT" PEU APRÈS SON LANCEMENT. LE COÛT D'UN TEL MISSILE EST ÉVALUÉ À 120 MILLIONS D'EUROS.

Une enquête va tenter de déterminer les causes de la destruction d'un missile balistique stratégique M51 ce dimanche au large du Finistère.  Un coup dur pour l'armée française et un incident très rare. "Le dernier échec de ce type remonte en effet à septembre 1996", explique à TF1 Jean Guisnel, spécialiste des questions de défense."Tant que les raisons de l'échec ne sont pas trouvées, cela indique que la dissuasion n'est pas fiable à 100%." 
Rarissime, cet échec est aussi très coûteux : le prix d'un tel missile, qui équipe déjà un autre sous-marin français, est estimé à120 millions d'euros pour une durée de 30 ans. 
L'engin s'est autodétruit. L'engin, tiré vers 9h30  à partir du sous-marin nucléaire lanceur d'engin "Le Vigilant", depuis la baie d'Audierne s'est autodétruit peu après son décollage au-dessus de l'océan. Ce tir est "un échec", a reconnu peu après le capitaine de corvette Lionel Delort, officier de communication de la préfecture maritime de l'Atlantique. Le missile a été détruit "dans une zone interdite pour la circonstance à la navigation maritime et à la circulation aérienne".
Installé sur les sous-marins depuis 2010. Ce tir a été entrepris par la direction générale de l'armement (DGA) et la Marine nationale. Le missile M51, système d'arme des sous-marins nucléaires lanceurs d'engin (SNLE), avait été validé en juillet 2010, après un cinquième tir d'essai (deux depuis le sous-marin nucléaire "Le Terrible" en janvier puis juillet 2010, et trois depuis des installations terrestres en 2006, 2007 et 2008).
"J'ai vu dans le ciel une fumée blanche et des gros débris tomber dans la mer"
Une habitante du Guilvinec interviewée par France 3 a décrit la scène : "J'ai vu une fumée blanche et des gros débris dans la mer. J'ai d'abord cru que c'était un avion qui s'était abîmé dans l'océan."
Pas d'impact environnemental. Selon l'officier de la préfecture maritime, "il n'y a pas d'impact environnemental avéré sur ce tir, ni d'impact sur la population puisque ce tir a eu lieu en mer et que la zone de retombée des débris se trouve dans une zone d'exclusion" qui avait été spécialement délimitée pour cet essai.
"Ces débris sont en train d'être récupérés par la préfecture maritime, par moyens nautiques et aériens que nous mettons en œuvre actuellement", a précisé le commandant. Des débris qui se trouvent à environ 25 kilomètres de la côte, sur des fonds de l'ordre de 100 m et qui seront "intéressants pour les enquêteurs", a commenté l'officier.
La zone de retombée devait être le centre de l'Atlantique nord
Comme les précédents tirs d'essai, celui de dimanche a été effectué au sud de la pointe de Penmarc'h. La zone de retombée aurait dû se situer, si l'essai avait été réussi, au centre de l'Atlantique nord, à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte.
Les vols de M51 sont habituellement suivis par les moyens techniques de la Direction générale de l'armement de Biscarosse et de Quimper, et par le Monge, bâtiment d'essais et de mesures chargé du suivi de l'essai au large. Lors de chaque essai, des zones aériennes et maritimes sont réservées temporairement.
Les missiles sont toujours sans charge nucléaire lors des essais.
Source : Lci.tf1.fr
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