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mardi 19 mars 2013

L’ÂGE HYBRIDE



Par Tom Horn et Chuck Missler –
Ces dernières années, des développements technologiques étonnants ont repoussé les frontières de l’humanité vers une transformation morphologique en profondeur qui promet dans un avenir très proche de redéfinir ce que signifie être humain.
Ce que la science a déjà fait avec les plantes et les animaux génétiquement modifiés va bientôt s’appliquer à l’Homo sapiens. Un mouvement culturel international, intellectuel et en forte croissance connu sous le nom de transhumanisme soutient cette vision, tout comme une longue liste de conseillers militaires, de bio éthiciens, de professeurs en droit et d’universitaires des États-Unis, qui ont l’intention d’utiliser la génétique, la robotique, l’intelligence artificielle, les nanotechnologies et la biologie synthétique (technologies Grins) comme des outils qui vont radicalement redessiner nos esprits, nos souvenirs, notre physiologie, notre progéniture et, même peut-être, comme le déclare Joël Garreau dans son best-seller Évolution radicale, nos propres âmes.
J’ai personnellement discuté avec le principal transhumaniste, le Dr James Hughes, au sujet du futur inévitable post humain sur son émission radiophonique hebdomadaire, Changesurfer Radio. Hughes est le directeur exécutif de l’Institut pour l’éthique et les technologies émergentes, et il enseigne au Trinity College de Hartford, au Connecticut. Il est l’auteur de Cyborg Citizen : Pourquoi les sociétés démocratiques doivent répondre à la réingénierie de l’humain de l’avenir, une sorte de bible pour les valeurs transhumanistes. Le Dr Hughes rejoint un nombre croissant d’universitaires, de bio éthiciens et des sociologues qui soutiennent :
« Une réingénierie génétique et neurologique à grande échelle de nous-mêmes … un nouveau chapitre dans l’évolution comme résultat de l’accélération des développements dans les domaines de la génomique, des recherches sur les cellules souches, des améliorations génétiques, l’ingénierie de la lignée germinale, la neuropharmacologie, l’intelligence artificielle, la robotique, des technologies de reconnaissance des formes et de la nanotechnologie … à l’intersection de la science et de la religion [qui a déjà commencé à questionner] ce que cela signifie que d’être humain. »
Bien que la transformation de l’homme à cette condition post-humaine est dans un état naissant, l’intégration complète de la technologie nécessaire pour remplacer les Homo sapiens existants comme forme de vie dominante sur la terre se rapproche d’une courbe exponentielle avec de nombreux experts prévoyant les premières étapes substantives dans l’amélioration Grins de l’homme pouvant commencer à n’importe quel moment après l’année 2012.
Le magazine National Geographic a souscrit en 2007, en spéculant que d’ici dix ans, les premiers « humains non-humains » marcheraient sur la terre, et le professeur à la retraite de l’Université d’État de San Diego et scientifique en informatique, Vernor Vinge (qui a prononcé la conférence désormais célèbre, « La singularité technologique à venir », au Symposium Vision 21 parrainé par le Lewis Research Center et l’Ohio Aerospace Institut de la NASA en 1993), a convenu récemment que nous sommes en train d’entrer dans cette période de l’histoire où des questions comme « Quel est le sens de la vie ? » ne sera rien de plus qu’une question d’ingénierie.
La plupart des lecteurs peuvent être surpris d’apprendre qu’en préparation pour cette révolution post-humaine, le gouvernement des États-Unis, par le biais de l’Institut national de la santé, a récemment accordé à la faculté de droit Case de Cleveland un montant de $773,000 de l’argent des contribuables pour commencer à développer des lignes directrices concrètes qui seront utilisées pour l’élaboration de la politique du gouvernement en ce qui concerne la prochaine étape de l’évolution humaine, « l’amélioration génétique ». Maxwell Mehlman, à Arthur E. Petersilge, directeur du Centre du droit médical au Collège de droit de l’Université Case Western Reserve et professeur en bioéthiques au Collège de médecine Case, a dirigé une équipe de professeurs en droit, de médecins et de bio éthiciens sur le projet de deux ans « développer les normes des tests sur des sujets humains dans les recherches qui impliquent l’utilisation de technologies génétiques pour améliorer les individus « normaux ». »
Suite à l’étude initiale, Mehlman a commencé à voyager aux États-Unis pour offrir deux cours universitaires : « Évolution Dirigée : Politiques publiques et améliorations de l’homme » et « Transhumanisme et l’avenir de la démocratie », portant sur la nécessité pour la société de comprendre comment les domaines émergents de la science, dans les années qui approchent, modifieront ce que cela signifie que d’être humain, et ce que cela signifie pour la démocratie, les droits individuels, le libre arbitre, l’eugénisme et l’égalité. À l’Institut Brookings, le principal penseur dans le monde et le principal penseur dans les politiques des États-Unis, une nouvelle série intitulée « L’avenir de la Constitution » examine également comment la Constitution des États-Unis et la Charte des droits devront être modifiées de façon à assurer les droits et les privilèges des nouvelles formes d’humains, incluant les entités homosexuelles génétiquement modifiées. Les facultés de droit, y compris Stanford et Oxford, hébergent annuellement des conférences sur « l’amélioration humaine et la technologie » pour examiner les ramifications également, où les transhumanistes, les futurologues, les bio éthiciens et les juristes s’affairent avec les questions éthiques et juridiques, et les ramifications inévitables de la post humanité.
ET VOICI ÜBERMENSCHEN
Comme directeur de l’Institut du futur de l’humanité et professeur de philosophie à l’Université d’Oxford, Nick Bostrom (www.NickBostrom.com) est un ardent défenseur du transhumanisme qui, comme jeune homme, a été fortement influencé par les œuvres de Friedrich Nietzsche (d’où provient la phrase « Dieu est mort ») et Goethe, l’auteur de Faust. Nietzsche est à l’origine de l’übermensch où le « surhomme », une ingénierie dont rêvait Adolf Hitler, et « l’entité » que l’homme, qui n’est rien de plus qu’une corde « liée entre la bête et le surhomme, une corde au-dessus de l’abîme », selon Nietzsche, finira par se transformer.
Bostrom envisage de donner vie au surhomme de Nietzsche (post-humains) par la manufacture d’hommes avec des animaux, des plantes et d’autres formes de vie synthétiques grâce à l’utilisation des sciences modernes, y compris la technologie pour recombiner l’ADN, l’ingénierie de la lignée germinale et la transgénique (dans laquelle la structure génétique d’une espèce est modifiée par le transfert de gènes provenant d’une autre espèce). L’ancien président du Conseil présidentiel sur la bioéthique, le Dr Leon Kass, a fourni un rapport de situation sur la réalité et l’imminence des dangers de telles technologies Grins pouvant se retrouver entre les mains des transhumanistes.
Dans l’introduction de son livre, La vie, la liberté et la défense de la dignité : Les défis de la bioéthique, Kass mettait en garde :
« La nature humaine elle-même repose sur la table d’opération, prête pour la modification, pour des  » améliorations  » eugéniques et psychiques, pour un remaniement total. Dans les principaux laboratoires, les nouveaux créateurs universitaires et industriels accroissent en toute confiance leurs pouvoirs et affinent tranquillement leurs compétences, tandis que dans les rues, leurs évangélistes [transhumanistes] prophétisent avec zèle un avenir post-humain. Pour quiconque se soucie de la préservation de notre humanité, le moment est arrivé de s’inquiéter. »
Malgré ces avertissements, le problème pourrait être inévitable, comme le déclare le professeur Gregory Stock, dans son livre bien documenté et convaincant, Repenser les humains : Notre avenir génétique inévitable, faisant valoir que l’arrêt de ce que nous avons déjà commencé (l’amélioration génétique des plantes, des animaux et des humains) est impossible. « Nous ne pouvons tout simplement pas trouver les freins. » Verner Vinge est d’accord en ajoutant :
« Même si tous les gouvernements du monde en arrivaient à comprendre la « menace » et en avaient une peur mortelle, les progrès vers l’objectif continueraient. En fait, les avantages concurrentiels, économique, militaire, voire artistique, de tous les progrès dans l’automatisation sont tellement convaincants que l’adoption de lois qui interdiraient de telles choses ferait simplement que quelqu’un d’autre les obtiendrait en premier. »
Les scientifiques universitaires et les consultants techniques du Pentagone aux États-Unis ont informé l’agence que le principal argument de Vinge était correct. En tant que tel, les États-Unis pourraient être contraints dans des programmes d’altérations des espèces à grande échelle, y compris l’amélioration humaine pour des fins militaires. Ceci est basé sur des renseignements militaires solides, ce qui suggère que les concurrents de l’Amérique (et ennemis potentiels) cherchent en privé à développer ces mêmes choses présentement afin de les utiliser pour dominer les États-Unis, s’ils le peuvent.
Ce scénario inquiétant des  » penseurs du gouvernement  » est même partagé par les Jasons, des scientifiques célèbres du groupe de conseillers scientifiques le plus prestigieux du Pentagone, qui perçoivent maintenant « L’humanité 2.0 » pour la prochaine course aux armements. Tout comme l’ancienne Union Soviétique et les États-Unis, avec leurs alliés respectifs, ont compétitionné pour la suprématie dans les armes nucléaires à la suite de la Seconde Guerre Mondiale jusque dans les années 1980 (ce qui est maintenant connue comme  » la course aux armements nucléaires pendant la guerre froide « ), « les Jasons sont inquiets au sujet de la capacité des adversaires à exploiter les progrès de la modification des performances humaines, et donc de créer une menace pour la sécurité nationale », écrivait l’analyste militaire Noah Shachtman dans « Les principaux scientifiques du Pentagone craignent des ennemis au cerveaux modifiés ». Cette nouvelle de Wired magazine était fondé sur une fuite d’un rapport militaire dans lequel les Jasons admettaient leurs préoccupations par les technologies « des améliorations des performances neuro-pharmaceutiques et des interfaces cerveaux-ordinateurs » étant développées par d’autres pays en avance sur les États-Unis.
« Les Jasons recommandent que les militaires américains aillent de l’avant avec leurs propres recherches sur l’amélioration des performances et fassent le suivi des études étrangères afin de s’assurer que les ennemis des États-Unis « ne deviennent pas subitement plus intelligents, plus rapides, ou en mesure de mieux supporter les dures réalités de la guerre que les troupes américaines … Ils sont particulièrement préoccupés par les nouvelles technologies qui favorisent la « plasticité cérébrale », recalibrant l’esprit, pour l’essentiel, en aidant à « établir de façon permanente de nouveaux circuits neuronaux, et donc, de nouvelles capacités cognitives. »
Bien qu’il puisse être tentant de ne pas tenir compte des conclusions des Jasons comme un jugement hâtif sur la menace émergente des techno-sapiens, ce serait une grave erreur de le faire. Alors que les technologies Grins continuent à avancer vers une courbe exponentielle, parallèlement à ces avancées il y aura l’argument de plus en plus sophistiqué que les sociétés doivent prendre le contrôle des limites biologiques humaines et déplacer l’espèce, ou du moins certains de ses membres, vers les nouvelles formes d’existence. Le professeur Nigel M. de S. Cameron, directeur du Conseil des politiques biotechnologiques de Washington DC, documente ce mouvement, en concluant que le génie est sorti de la bouteille et que « le site web des Initiatives Nationales en Nanotechnologie du gouvernement fédéral donne déjà des preuves de cette sorte de vision futuriste, dans laquelle la dignité humaine est compromise en étant transformée en post-humains. » Le Dr C. Christopher Hook, un membre de la commission gouvernementale sur la génétique humaine qui a témoigné devant le Congrès américain, a offert un aperçu similaire sur l’état de la situation :
« Le but du post humanisme est le plus évident dans la mesure dans laquelle le gouvernement américain a officiellement embrassé les idéaux transhumanistes et soutient activement le développement de technologies transhumanistes. La Fondation Nationale des Sciences des États-Unis, conjointement avec le Département du Commerce des États-Unis, a lancé un grand programme pour faire converger plusieurs technologies (y compris celles dont l’acronyme est dérivé, les nanotechnologies, les biotechnologies, les technologies de l’information et les technologies cognitives; Par exemple, la cybernétique et les neurotechnologies) dans le but exprès de l’amélioration des performances humaines. Le directeur Mihail Roco d’un de ces programmes, NBIC, a déclaré à la deuxième réunion publique du projet … que les dépenses de capitaux financiers et humains afin de poursuivre les besoins de la réingénierie de l’humanité par le gouvernement américain seront au deuxième rang, devancées uniquement par le programme de débarquement sur la lune. »
La présentation de Mihail Roco à laquelle se réfère Dr. Hook est contenue dans le rapport de 482 pages, « Technologies convergentes pour l’amélioration des performances humaines », commandé par la Fondation Nationale des Sciences et le Ministère du Commerce des États-Unis. Entre autres choses, le rapport examine les applications prévues des technologies d’améliorations humaines pour l’armée (et dans la rationalisation des interfaces humains-machines dans les milieux industriels) dans lequel Darpa divise les scénarios « Nano, Bio, Info et Cogno axés sur l’amélioration des performances de l’homme. « Le plan fait écho à une affaire méphistophélique (un pacte avec le diable) dans laquelle « un âge d’or » fusionne la cognition technologique et humaine dans « un seul cerveau distribué et interconnecté. »
Le document « Technologies convergentes pour l’amélioration des performances humaines » mentionné ci-dessus a été publié il y a près d’une décennie et prédisait le délai autour de 2012 comme la date après laquelle une nouvelle forme d’humanité commencerait à émerger à la suite des altérations Grins. De nombreux autres rapports nationaux et publics portaient également sur 2012 comme un horizon des événements. Y a-t-il un esprit derrière cet effort pour créer une nouvelle forme d’homme, un Nephilim moderne, après 2012 ? Est-ce la même influence qui a poussé tant d’anciennes sociétés occultes, les Mayas, les Aztèques, les Hindous, les Cherokees, les Sibylles de Cumes (pour ne pas mentionner les prophéties dans le Zohar et ailleurs) à prédire la fin de leurs calendriers en 2012 suivie par l’émergence d’une nouvelle forme d’homme ? Si c’est le cas, nous assistons à l’accomplissement de Matthieu 24:37, « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. »
Traduit par Pleins feux.org
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