Des chercheurs ont appelé lundi à la poursuite des recherches sur la nocivité des sels d’aluminium utilisés comme adjuvants dans la grande majorité des vaccins, alors même que le nombre de vaccins recommandés ne cesse d’augmenter.
Technique utilisée depuis des années, l’ajout d’une très petite dose d’aluminium dans les vaccins a pour rôle de stimuler la réaction immunitaire. Mais alors qu’on pensait que l’aluminium se dissolvait spontanément dans les tissus et n’avait pas d’effet toxique, des études commencent à démontrer le contraire.
Les études expérimentales ont montré qu’une partie de l’aluminium injecté dans le muscle circule dans l’organisme et est capable de gagner en faible quantité le système nerveux central où il va s’accumuler, a indiqué le Pr Romain Gherardi, un spécialiste des maladies neuromusculaires à l’hôpital Henri Mondor de Créteil, au cours d’une conférence de presse.
Les travaux menés depuis la fin des années 1990 par le Pr Gherardi ont permis d’identifier une nouvelle pathologie, la myofasciite à macrophages, une inflammation grave des muscles se traduisant par des douleurs musculaires et articulaires et une forte fatigue, chez des personnes génétiquement prédisposées.
Les symptômes, étudiés chez 585 adultes, apparaissent en moyenne 11 mois après le vaccin, selon le Pr Gherardi. Il estime qu’ils pourraient toucher jusqu’à 5% de la population, alors même que le nombre de vaccins recommandés ne cesse d’augmenter, avec près de 200 vaccins en développement actuellement.
Mais l’agence du médicament ANSM a annoncé le mois dernier qu’elle ne financerait pas la poursuite de ses travaux sur les adjuvants à l’aluminium, suscitant notamment une vive émotion auprès de l’association de malades atteints de myofasciite à macrophages (E3M).
Moratoire
Même si les recherches du Pr Gherardi ne font pas l’unanimité chez certains experts, qui relèvent qu’aucune relation de cause à effet n’a encore été démontrée, les soupçons qui planent sur les sels d’aluminium sont jugés suffisamment graves par d’autres experts.
Il y a un manque de connaissance sur l’aluminium, a reconnu au cours de la conférence de presse le Pr Christopher Exley, un biochimiste britannique qui travaille sur l’aluminium depuis plus de 20 ans. On ne sait pas aujourd’hui; souligne-t-il, ce que peut provoquer une exposition lente et consistante à l’aluminium pendant des années et on peut se demander si des maladies neurologiques auto-immunes comme la sclérose en plaques ne seraient pas, elles aussi liées, à l’alumimium.
En attendant des recherches plus poussées, la députée européenne Michèle Rivasi (EELV) a réclamé un moratoire sur tous les vaccins contenant de l’aluminium, comme l’avait déjà fait en mars dernier un groupe d’études de l’Assemblée nationale, en application du principe de précaution.
L’Académie de Médecine avait reconnu en juin que de l’aluminium pouvait pénétrer dans le cerveau mais s’était déclarée hostile à tout moratoire, estimant que celui-ci rendrait impossible la majorité des vaccinations alors que des solutions de rechange ne pourraient être prêtes que dans 5 ou 10 ans.
André Cicolella, président du Réseau environnent santé (RES) a dénoncé lundi la position obscurantiste des autorités sanitaires qui tendent à marginaliser les experts.
Tant que les agences gouvernementales ne convaincront pas la population que tout est mis en oeuvre pour explorer toutes les pistes, tous les signaux d’alarme, la population votera avec ses pieds et ira de moins en moins se faire vacciner a regretté pour sa part le Pr Gherardi.
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