Les chercheurs russes diffuseront en direct une expérience montrant les effets des OGM dans la nourriture des rats. Cette annonce arrive après qu’une étude française ait constaté que les OGM ont sur des rats des effets négatifs, qui ont entraîné la suspension provisoire des importations russes de maïs génétiquement modifié de Monsanto.
Condamnant les OGM, des scientifiques russes projettent une expérience unique
Les scientifiques français de la faculté de Caen ont tiré la sonnette d'alarme le 19 septembre, après la publication des photos de leur étude sur les tumeurs des rats nourris de maïs génétiquement modifié. En Russie, des chercheurs de l'Association nationale pour la sécurité génétique ont désavoué publiquement les organismes génétiquement modifiés (OGM) et ont déclaré leur intention de mener une expérience que le public pourra voir, qui permettra à ce dernier de formuler des opinions avisées sur les OGM.
Ces chercheurs installeront des webcaméras dans les cages de quatre groupes de rats.
Le groupe 1 aura un régime riche en soja et maïs génétiquement modifiés.
Le groupe 2 aura un régime faible en soja et maïs génétiquement modifiés.
Le groupe 3 aura un régime sans OGM.
Le groupe 4 aura un régime contenant des aliments standards pour rats.
Pour garantir l'intégrité de l'expérience, le personnel affecté au service des rats ne saura pas quel genre de régime il leur donne.
Selon Elena Sharoykina, fer de lance du projet, « C'est une expérience unique. Il n'y a rien eu de tel auparavant – une recherche publique franche par les opposants et des partisans des OGM. »
Coût du projet : un million de dollars
Si des rats survivent (ceux de l'étude française sont devenus stériles, exactement comme beaucoup avant eux), l'expérience se poursuivra sur cinq générations. Toutefois, le public devra attendre jusqu'à mars 2013 pour voir les effets des OGM, tandis que les scientifiques résoudront les détails les plus pointus, comme le financement. La recherche devrait coûter un million de dollars, que les scientifiques espèrent obtenir de sponsors commerciaux, de subventions gouvernementales et même de dons du public.
Sharoykina pense que ce sera de l'argent bien dépensé. « Nous aurons l’occasion de savoir comment nous positionner », dit-elle. « Si cette étude démontre une influence négative, et si les partisans des OGM la reconnaissent, la prochaine étape devrait être un moratoire sur les produits génétiquement modifiés en Russie. »
Obstacles à l'étiquetage des produits naturels et des OGM
[En Zunie,] avec la Food and Drug Administration (FDA) de mèche avec Monsanto et Dow – comme en témoignent un certain nombre de manœuvres politiques et économiques, au moins un million de signatures ayant été supprimées dans la campagne en faveur de l’étiquetage des OGM – on ne sait pas s’il sera facile de mettre un terme à la pratique des modifications génétiques. Des chercheurs du monde entier ont déjà fourni d’amples preuves des effets nocifs des OGM, incluant le gain de poids, le détraquement d’organes, la stérilité, la montée des tumeurs, ainsi que le développement de mauvaises herbes et de parasites résistants. La pression pour revenir à la nourriture naturelle, biologique, et pour l'étiquetage des OGM, doit venir du public.
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