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dimanche 21 août 2011

Quand la télévision tue


Selon des chercheurs de l'université du Queensland, en Australie, les plus téléphages pourraient sacrifier cinq ans de leur existence sur l'autel du petit écran. Cette étude publiée jeudi dans le British Journal of Sports Medecine n'est pas la première à pointer du doigt les dangers d'un mode de vie de plus en plus sédentaire. L'étude de l'École de santé publique d'Harvard, parue dans le Journal of the American Medical Association en juin, alertait déjà sur le fait que 2 à 3 heures de télévision par jour pouvaient augmenter les risques de développer un diabète de type 2 de 20 %, et des problèmes cardiaques de 15 %.


Pourtant, notre consommation d'images ne cesse d'augmenter. Selon Médiamétrie, les Français de plus de 15 ans ont passé en moyenne 3 h 48 devant la télévision quotidiennement pendant le mois de juillet, soit 30 minutes de plus que l'année dernière à la même période. Les Américains de plus de 15 ans ont, eux, passé 3 h 44 en moyenne par jour devant leur téléviseur en 2010, selon le ministère du Travail américain, contre une moyenne mondiale de 3 h 10.

Rythme chronobiologique

Plus que la télévision en elle-même, c'est notre manière de la consommer qui est problématique. L'omniprésence des écrans dans nos vies a bouleversé les habitudes sociales et alimentaires. En effet, l'agence américaine Medical Billing and Coding souligne que les adultes passent le plus clair de leur temps assis (environ neuf heures pas jour). Une sédentarisation qui fragilise l'organisme, favorise le surpoids et les risques de maladies cardio-vasculaires. Ce n'est pas une révélation : il est préférable de faire de l'exercice et de manger équilibré pour rester en bonne santé.

Pour Claire Leconte, chronobiologiste, l'impact de la télévision - et des écrans en général - sur l'espérance de vie n'est pas uniquement lié au manque d'activité. Le grignotage et la consommation de boissons sucrées sont aussi visés. "Mais l'un des problèmes majeurs concerne surtout ceux qui restent tard devant des écrans lumineux. Une hormone primordiale à la régulation du rythme chronobiologique, la mélatonine, a besoin d'obscurité pour être secrétée. Sans cette hormone, le cycle du sommeil est perturbé. Ce qui entraîne le développement d'une fatigue physique et mentale, et favorise les comportements addictifs, particulièrement chez les adolescents."

Source: Sott

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