Selon les médias japonais, le gouvernement s’apprêterait à déclarer la zone qui entoure la centrale accidentée de Fukushima Daiichi, inhabitable pour plusieurs années voire des décennies. Une étude aurait constaté une contamination radioactive qui dépasse largement les niveaux de sécurité.
Quelques jours après la découverte de traces radioactives dans la glande thyroïde d’enfants vivant dans les villages proches de Fukushima, c’est un grand pas en avant que s’apprête à franchir le gouvernement japonais. Du moins, si l’on en croit les médias locaux. En effet, ceux-ci indiquent que les autorités japonaises seraient sur le point de déclarer inhabitable la zone s’étendant à 20 kilomètres autour de la centrale accidentée de Fukushima Daiichi. Le premier ministre japonais Naoto Kan se rendrait alors d’ici samedi dans la préfecture pour annoncer la nouvelle aux résidents.
Selon les informations relayées par le New York Times, cette décision fait suite à une inquiétante étude réalisée par le ministère de la Science et de l’Education et publiée ce week-end. Celle-ci a révélé des niveaux de radiations bien plus élevés que le seuil de sécurité dans trois douzaines de points localisés environ 20 kilomètres autour de Fukushima. La ville d’Okuma, située à moins de 3,5 kilomètres au sud-ouest, serait ainsi le point le plus contaminé, exposant ses habitants à près de 508 millisieverts de radiation en un an, soit bien plus que la limite de 20 millisieverts par an considérée comme sûre.
Depuis la catastrophe de mars, le gouvernement nippon a été très critiqué pour ses réticences à admettre la gravité de la situation et à évacuer une large zone autour de Fukushima. Ce serait ainsi la première fois que les autorités reconnaitraient officiellement que l’accident nucléaire provoqué par le tsunami oblige à une dépopulation à long-terme des environs de la centrale. Une mesure que les scientifiques préconisent depuis des mois.
Les habitants ne pourront rentrer chez eux
Après l’accident, près de 80.000 personnes ont été évacuées des alentours de la centrale. Aujourd’hui, une majorité d’entre elles vivent dans des refuges ou des habitats temporaires et n’ont été autorisées à retourner chez elles que brièvement et avec obligation de porter des vêtements de protection. Jusqu’ici, Tokyo avait alors déclaré maintenir l’évacuation, seulement jusqu’à l’an prochain, le temps que les techniciens stabilisent la situation à la Fukushima Daiichi. Le gouvernement devrait donc bientôt annoncer aux habitants qu’ils ne pourront plus rentrer chez eux et ce, pour une période indéterminée : des années voire des décennies.
Source: JO
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