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samedi 18 juin 2011
USA Centrale nucléaire de Fort Calhoun : « Le délire nucléaire »
S’il n’y avait pas eu la crue du Missouri, les médias n’auraient pas eu connaissance de l’état de la situation à la centrale nucléaire de Fort Calhoun et en toute discrétion les autorités auraient pu continuer à traiter en interne les problèmes et quels problèmes, puisqu’ils dépassent tout ce qu’il est possible d’imaginer pour la sécurité nucléaire !
FAA « no-fly zone » : Cela peut paraître paradoxal, mais pour les autorités ce qu’il faut contrôler en urgence c’est d’abord l’information et surtout les images, en conséquence, elles ont décidé de mettre fin immédiatement aux survols de la zone de la centrale nucléaire par les avions de tourismes et les hélicoptères des grands médias américains en demandant à la FAA (Federal Aviation Administration) d’émettre immédiatement une directive interdisant l’espace aérien de Fort Calhoun. Il faut dire que vue du ciel les médias avaient une vue imprenable non seulement de toute la centrale nucléaire, mais aussi des aires de stockages extérieures qui sont submergées. Elizabeth Cory Ishan, la porte-parole de la FAA a justifié cette interdiction de l’espace aérien en ces termes, sic : « La restriction des vols sur la zone de Fort Calhoun est destinée à maintenir les curieux loin de la centrale. Les avions peuvent encore voler près de la centrale, mais avec un plan de vol et ils sont tenus au contact permanent avec les contrôleurs aériens, sinon il y un risque de collision en vol qui pourrait compromettre les opérations sur le terrain. Nous devons garantir la sécurité des personnes sur la zone de la centrale nucléaire ». Maintenant la centrale nucléaire de Fort Calhoun étant devenue une île, elle-même presque semi-submergée accessible que par bateau, il est donc difficile, voire impossible pour les journalistes de travailler puisque en sus il y a une interdiction de navigation sur le Missouri.
Sans faire un jeu de mots, « après quelques flottements » les lobbies ont compris que pour faire taire « les rumeurs » il était nécessaire de prendre en main la communication et c’est Victor Drick le porte parole de la NRC (Nuclear Regulatory Commission), le « clone » japonais de Hidehiko Nishiyama de la NISA (Nuclear and Industrial Safety Agency ) qui déclare ce jeudi, sic : « Nous pensons qu’ils ont les mesures adéquates pour protéger la centrale nucléaire et assurer en permanence la sécurité « . Quant à Tim Burke, vice-président de OPPD, (Omaha Public Power District) qui est l’organisme gestionnaire, il a déclaré, sic : « Les digues de la centrale sont en cours de construction pour un niveau qui permettra de protéger contre la pluie et la libération prévue de quantités records d’eau des barrages en amont sur le fleuve Missouri ».
Et pour finir le Maire d’Omaha, a rajouté, sic : « Nous ne voyons pas de préoccupation autour de la centrale nucléaire de Fort Calhoun ».
En conséquence, no problem, le monde peut dormir tranquille !
Pour David Lochbaum, le directeur de la sécurité nucléaire de l’organisation de premier plan de l’Union des Scientifiques, il y a plus que problèmes, en effets ses analyses et conclusions sont diamétralement opposées. Pour lui, le temps joue contre la sécurité de la centrale nucléaire de Fort Calhoun. « À La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, l’opérateur avait moins d’une heure pour réagir à la catastrophe, à Fort Calhoun nous avons eu plusieurs semaines pour nous préparer à l’inondation de la centrale. »
David Lochbaum fait parti de la poignée de spécialistes américains extérieurs au Congrès qui ne cessent d’alerter les autorités sur les graves problèmes susceptibles d’impacter la sécurité nucléaire. Tous les clignotants étaient au rouge, tous les responsables savaient et … rien n’a été fait. En juin 2010, les inspecteurs de la NRC avaient écrit dans leur rapport sur la centrale qu’il n’y avait aucune préparation aux inondations, ils en avaient conclu qu’elles pouvaient engendrer des détériorations catastrophiques des conditions de la sécurité et que des protections d’urgences notamment avec des sacs de sables ne pourraient contenir une crue du Missouri. L’OPPD qui est aussi le régulateur, se défend : les travaux étaient programmés à la centrale nucléaire, « l’OPPD espérait ce mois-ci que l’Agence Fédérale signe l’autorisation de modernisation contre le risque d’inondation ». In situ l’alerte avait été donnée en vain depuis mai 2011 par l’Army Corps of Engineers qui avait émis un avis de forte inondation imminente, depuis les gestionnaires sont entrés dans la bataille avec le fleuve pour sauver la centrale nucléaire.
États connus de la crise au 17 juin 2011.
Concrètement, l’inondation de l’assise foncière de la centrale nucléaire a commencé le 21 mai, seuls des sacs de sables avaient été utilisés en protection. Depuis plusieurs jours la montée en charge de l’inondation qui s’est fortement accentuée a été associée à une succession d’incidents dont un incendie d’une installation électrique provoquée par l’eau qui a temporairement perturbé le refroidissement des barres de combustible usé stockées dans la piscine, ces événements ont nécessité une classification de niveau 1 sur 4 par la NRC.
Le problème actuel fondamental :
Aujourd’hui, le problème essentiel est de maintenir les systèmes de refroidissement des combustibles nucléaires stockés en état de fonction. Pour cela en urgence des monticules de terre ont été édifiés aux interconnections des installations électriques afin d’assurer la continuité de l’alimentation. D’après l’ODDP la centrale nucléaire aurait six lignes vers l’extérieur, une seule serait suffisante pour assurer les besoins en énergie électrique pour les systèmes de refroidissements.
D’après Victor Drick le porte parole de la NRC (Nuclear Regulatory Commission), ses calculs indiquent que la piscine de stockage du combustible nucléaire pourrait tenir 83 heures avant ébullition. Face à l’urgence de la situation, l’ODDP a commandé six bateaux supplémentaires afin d’assurer le ravitaillement des travailleurs et surtout l’acheminement des fournitures, notamment du mazout nécessaire au fonctionnement des générateurs diesels de secours. L’ODDP déclare aussi qu’elle élabore actuellement en urgence des plans pour assurer les fournitures supplémentaires de carburant et que dans la situation d’extrême urgence d’une interruption totale d’énergie les batteries de secours permettent de fournir la puissance pendant huit heures. (Ndlr : il est difficile de bien comprendre comment fonctionne actuellement et quels sont les niveaux de l’alimentation en énergie électrique de la centrale nucléaire).
L’état de « Délire Nucléaire »:
Les autorités n’ont plus conscience de ce qu’elles disent, elles semblent être dans ce que nous pourrions appeler le « délire nucléaire » qui sous entend que tout est sous contrôle, puisqu’elles vont même jusqu’à prévoir avec précision la hauteur de la crue en cours soit de 1,60 à 2,30 m au-dessus du niveau d’alerte d’inondation sur l’assise de la centrale nucléaire.
Pour être précis John Remus du corps des ingénieurs vient de déclarer, sic : « Actuellement le niveau est de 1 005.6 pieds de hauteur, sauf pluies extraordinaires le niveau crête devrait s’établir entre 1 006 et 1008 pieds, la digue de protection d’urgence est censée être efficace jusqu’à 1 010 à 1 012 pieds. Le réacteur est dans un confinement étanche et la piscine du combustible est à 1 038 pieds » (Ndlr : 1 pied ≈ 33 cm).
En conséquence, les protections en construction installées en hâte avec des sacs de sable et des digues tubulaires en caoutchouc remplies d’eau qui encerclent la centrale nucléaire seront-elles assez conséquentes en masse et en hauteur pour retenir la crue ?
Ces types de protections, hors fuites, seront en principe efficaces jusqu’à un rapport d’un maximum de hauteur d’eau de 2/3 de leur propre hauteur, ceci sans courant, ensuite sous la poussée elles se disloquent.
Question : Et si la crue qui est en cours dépasse les prévisions que se passera-t-il à la centrale nucléaire de For Calhoun, en sachant que beaucoup d’installations névralgiques se trouvent au niveau du sol, voire en sous-sol ? Autre question : Qu’en est-il du stockage au sol des containers et assimilés qui sont actuellement submergés ?
Avec l’utilisation de la réaction nucléaire l’humanité est entrée dans une spirale apocalyptique, n’en déplaise à tous les nucléocrates, la réalité est que la technologie nucléaire est trop complexe, hautement vulnérable et non maîtrisable. Démocratie oblige il faut le plus tôt possible un référendum sur la sortie du nucléaire en France.
CARTORADIATIONS
Source: http://noxmail.us/Syl20Jonathan/
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bonjour tu a reson et le pauvre homme sur s'est video le montre bien.
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=pN7yFxwxktI