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dimanche 5 septembre 2010

Le temps de planifier la guerre

Par Caroline B. Glick


Voilà pour les fameux pouvoirs de persuasion du Président des États-Unis, Barack Obama. À la conférence du Traité de non-prolifération nucléaire de l’ONU, qui a commencé cette semaine, l’Administration Obama a réussi à perdre le contrôle de l’agenda avant même le commencement de la conférence.

Les officiels de l’Administration Obama ont déclaré qu’ils avaient l’intention d’utiliser la conférence comme une plate-forme pour faire monter la pression internationale sur l’Iran pour faire cesser ses activités illicites de prolifération nucléaire. Mais avant même le commencement de la conférence, avec une petite poussée de l’Égypte, l’administration a accepté qu’au lieu de se concentrer sur l’Iran, la Conférence adopterait l’agenda choisi de l’Iran : Attaquer Israël au sujet de son présumé arsenal nucléaire.

La semaine dernière, le Wall Street Journal a rapporté que des officiels américains avaient entamé des négociations avec l’Égypte sur sa demande que la conférence du Traité de non-prolifération nucléaire demande des sanctions contre Israël pour avoir refusé d’adhérer au Traité en tant qu’État non nucléaire. Le Journal citait un haut responsable de l’administration impliqué dans les discussions en disant : « Nous leur (Égypte) avons fait une proposition qui va au-delà de ce que les États-Unis étaient disposés à faire auparavant. »

Parmi d’autres possibilités, cette proposition pourrait inclure un accord des États-Unis pour nommer un envoyé de l’ONU chargé d’organiser une conférence des Nations Unies pour exiger que l’ensemble du Moyen-Orient devienne une zone exempte d’armes nucléaires. En diplomatie, « la zone du Moyen-Orient exempte d’armes nucléaires » est un euphémisme bien accepté afin de priver Israël de sa présumée capacité nucléaire tout en fermant les yeux sur l’Iran, la Syrie et les autres programmes islamiques d’armements nucléaires. La demande de l’Égypte, qui a convaincu plus d’une centaine de membres du bloc des pays non alignés, concerne l’ouverture par Israël de ses installations nucléaires aux inspecteurs internationaux comme une première étape vers un désarmement nucléaire unilatéral.

Mercredi, les États-Unis ont rejoint les quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité en signant une déclaration demandant la dénucléarisation du Moyen-Orient et demandant instamment à Israël, au Pakistan et à l’Inde d’adhérer au Traité de non-prolifération nucléaire en tant qu’États non dotés d’armes nucléaires. À la suite de l’exemple des États-Unis, jeudi, Yukiya Amano, le nouveau directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique a écrit une lettre aux États membres de l’Agence pour leur demander des suggestions sur la façon de convaincre Israël de signer le Traité de non-prolifération nucléaire.

Alors que l’Iran, un signataire du Traité, se moque de celui-ci en fabriquant des armes nucléaires au mépris de ses obligations conventionnelles, les États-Unis ont activement soutenu la gageure de l’Iran pour utiliser la conférence du Traité de non-prolifération nucléaire comme un autre forum de l’ONU pour dénigrer Israël.

Il convient de se rappeler que le premier objectif du Traité de non-prolifération nucléaire est d’empêcher la prolifération nucléaire. Avec toute la quantité d’attention qu’Israël reçoit lors de cette conférence du Traité, vous pouvez facilement avoir l’impression que le supposé arsenal nucléaire d’Israël est la menace de prolifération la plus grave dans le monde d’aujourd’hui. Mais l’histoire nous montre que cela n’a aucun sens.

Le présumé arsenal nucléaire d’Israël, qui aurait existé depuis quatre décennies, n’a pas conduit à une course régionale aux armements nucléaires. Malgré leurs protestations à l’effet contraire, les voisins d’Israël reconnaissent pleinement que l’objectif de l’arsenal nucléaire non déclaré d’Israël est de garantir la survie d’Israël et par conséquent ne menacerait que ceux qui pourraient attaquer l’État juif avec l’intention de l’anéantir. C’est pourquoi, même s’il existe depuis quatre décennies, l’arsenal nucléaire non déclaré d’Israël n’a jamais provoqué de course régionale aux armements nucléaires. Il n’a jamais fait de mal ou remis en question la pertinence ou l’utilité du droit international du Traité de non-prolifération nucléaire. En outre, en tant que non-signataire du Traité, Israël a le droit de développer un programme nucléaire.

D’un autre côté, l’Iran a renoncé à ce droit quand il a rejoint le régime du Traité de non-prolifération nucléaire. Ainsi, en contraste frappant avec le présumé programme d’Israël, il est clair que le projet nucléaire de l’Iran est agressif, plutôt que défensif. Par conséquent, il est universellement reconnu que si l’Iran devient une puissance nucléaire, l’Égypte, l’Arabie saoudite, la Turquie et les autres États commenceront à développer leurs propres arsenaux nucléaires à court terme. De cette manière, il est absolument clair que si le Traité de non-prolifération nucléaire doit avoir une quelconque pertinence dans les prochaines années, si l’on veut avoir un quelconque espoir que les régimes de contre-prolifération puissent avoir une certaine utilité, empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires doit être le principal but de ses signataires.

Mais en raison des maladresses diplomatiques de l’Administration Obama et de son aveuglement idéologique, ses officiels ont été incapables de présenter ces points. Et ainsi, au lieu du contraire par ses actions, l’administration a fait progresser la cause de la prolifération nucléaire. Les États-Unis ont maintenant rejoint les rangs des imbéciles qui prétendent que des armes nucléaires entre les mains des États comme les États-Unis et Israël sont aussi problématiques que des armes nucléaires entre les mains des États comme l’Iran et la Corée du Nord.

Mais alors, finalement, cela ne fait aucune différence que les États-Unis aient suivi l’exemple de l’Iran à la conférence du Traité de non-prolifération nucléaire. Même si l’administration avait réussi à centraliser les débats sur les programmes d’armes nucléaires de l’Iran, cela n’aurait rien changé parce que la diplomatie n’est plus un outil pertinent pour empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire. L’apaisement a échoué. Les sanctions sont mortes dans les dédales du Conseil de sécurité.

Et même si le Conseil de sécurité adoptait une résolution sur les sanctions, elles n’auront aucune incidence sur le comportement de l’Iran. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, l’a clairement déclaré dans son discours de lundi et dans les remarques suivantes à la presse. Comme il le dit, « Bien que nous n’accueillons pas favorablement les sanctions, nous ne les craignons pas non plus. Les sanctions ne peuvent pas arrêter la nation iranienne. »

Ce que tout cela montre, c’est que la voie diplomatique, à partir des apaisements jusqu’aux sanctions, n’a aucune pertinence pour contrer les programmes nucléaires iraniens. La seule façon d’empêcher l’Iran d’acquérir des bombes nucléaires est d’utiliser la force militaire pour détruire ou endommager sérieusement ses installations nucléaires.

Évidemment, c’est exactement ce que Obama va faire. Sa politique de mendicité envers l’Iran, d’une part, et sa politique de poigne de fer envers Israël, d’autre part, rend absolument clair qu’Obama ne fera rien pour empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire. Plutôt que de corriger ses défaillances catastrophiques, Obama cherche à les cacher en minimisant la gravité de la menace.

Dans des remarques aux médias, cette semaine, un officiel de la Maison Blanche a minimisé la menace iranienne. Il a déclaré au Financial Times que « l’horloge nucléaire » de l’Iran avait ralenti. Ils ne font pas de progrès techniques dramatiques étant donné les difficultés auxquelles ils font face dans leur programme d’enrichissement de l’uranium et le fait que leurs efforts pour construire des installations secrètes ont été divulgués.

Le fait que les estimations publiées du service des renseignements des États-Unis au sujet du programme nucléaire iranien contredisent cette affirmation ne semble pas beaucoup déranger l’officiel.

L’abdication des États-Unis envers ses responsabilités en tant que leader du monde libre pour empêcher les régimes les plus dangereux d’acquérir les armes les plus dangereuses signifie que la responsabilité d’empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires repose maintenant sur les épaules d’Israël. Seul Israël a les moyens et la volonté d’empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire. Et le message que transmettent les folies du Traité de non-prolifération nucléaire est qu’Israël doit élaborer des plans d’urgence pour attaquer l’Iran le plus rapidement possible.

Des rapports quotidiens de l’accumulation d’armes et des exercices militaires en Iran et parmi les clients de l’Iran, la Syrie, le Hezbollah et le Hamas, exposent les contours de leurs propres plans de guerre.

La Syrie et l’Iran ont armé le Hezbollah avec environ 40 000 missiles et roquettes, dont des centaines de missiles Scud et des missiles sol-sol M600 guidés à carburant solide avec une portée de 250 kilomètres. Cette semaine, le Hezbollah a menacé d’attaquer Israël avec des armes non-conventionnelles. La Syrie a elle-même un formidable arsenal chimique et biologique ainsi qu’une puissante artillerie et des missiles à sa disposition.

Comme pour le Hamas, depuis l’opération Cast Lead, la marionnette palestinienne de l’Iran, le Hamas, a également élargi son propre arsenal de missiles. Aujourd’hui, il aurait des projectiles capables d’atteindre Tel-Aviv et au-delà.

Quant à l’Iran, comme le montrent ses exercices militaires sans fin, la Mollahcratie a la capacité d’utiliser des armes conventionnelles et ainsi de mettre en péril les livraisons mondiales de pétrole du Golfe Persique. De même, le rapport de cette semaine qu’Oussama Ben Laden pourrait avoir décampé en Iran en 2003 ne sert simplement qu’à souligner la capacité de l’Iran d’utiliser les forces terroristes djihadistes à travers le monde.

De ces préparations ouvertes pour la guerre que l’Iran et ses clients entreprennent, il est clair que s’ils se lancent dans la prochaine série de combats, ils ouvriront quatre fronts contre Israël. Cette guerre sera dominée par les attaques de missiles contre l’ensemble du pays visant à briser la volonté du peuple israélien, tout en forçant l’armée israélienne à détourner des ressources vitales loin des cibles primaires d’Israël, les installations nucléaires de l’Iran, pour composer avec les entrepôts de missiles des marionnettes de l’Iran.

En examinant les futures options d’Israël, les dirigeants politiques et militaires d’Israël doivent prendre en compte deux considérations. Tout d’abord, le côté qui déclenche le conflit sera le côté qui contrôle l’espace de combat. Et deuxièmement, il y a une réelle possibilité que l’administration Obama refuse de ravitailler Israël avec les systèmes vitaux d’armes dans le cadre de la guerre. Le fait qu’Israël sera sévèrement condamné par l’ONU et ses composantes est une certitude, peu importe qui déclenche le conflit, et n’est donc pas pertinent pour la planification opérationnelle.

Armé de cette compréhension, il est évident que les plans d’urgence israéliens pour la guerre doivent avoir des objectifs limités et devraient être guidés par l’objectif principal de commencer et de finir la guerre rapidement. Heureusement, Israël excelle dans les campagnes limitées et rapides.

Répondant à l’une des récentes menaces du président syrien, Bachar El-Assad, le Ministre des Affaires Étrangères, Avigdor Lieberman, a promis, le mois dernier, que si Assad attaquait Israël, Israël ferait tomber son régime. L’objectif de provoquer une défaite totale aux marionnettes régionales de l’Iran étant un objectif raisonnable, cela ne peut pas être le principal objectif d’Israël dans cette guerre à venir.

Dans la prochaine guerre, Israël n’aura qu’un seul et unique objectif : détruire ou endommager sérieusement les installations nucléaires de l’Iran. Toutes les ressources tournées contre les marionnettes de l’Iran doivent être destinées à faciliter cet objectif. Autrement dit, la seule chose qu’Israël devrait chercher à accomplir en combattant contre la Syrie, le Hezbollah et le Hamas, est de les empêcher de détourner les ressources israéliennes des installations nucléaires de l’Iran.

Cela signifie qu’Israël doit lancer une attaque préventive contre les missiles du Hezbollah et les lanceurs de missiles, les missiles de la Syrie, son artillerie et ses lanceurs, et les missiles du Hamas et ses lanceurs. En ce qui concerne leurs roquettes à courte portée, Israël doit faire de son mieux pour les intercepter et atténuer ainsi la tempête de Katyushas et de Qassams. La vie aux frontières ne sera pas facile. Mais elle ne sera pas impossible non plus, comme nous l’avons vu en 2006.

Presque toutes les évaluations d’une éventuelle attaque israélienne sur les installations nucléaires de l’Iran ont supposé qu’Israël se servira de sa supériorité aérienne pour attaquer. Tout ce qu’on peut dire de ces analyses est que, puisqu’il y a plus d’une façon d’arracher la peau d’un chat, il y a donc plus d’une façon de détruire les installations nucléaires de l’Iran. Un raid aérien israélien devrait toutes les utiliser pour garder les Iraniens hors d’équilibre et sur la défensive.

Nous vivons des temps extrêmement dangereux. L’Iran, qui cherche à se positionner comme une superpuissance régionale, a été encouragé par l’abdication de son rôle de leadership mondial de l’Administration Obama des États-Unis. Seul Israël peut empêcher l’Iran de mettre en danger le monde entier. Mais le temps nous le dira.

http://jewishworldreview.com/0510/glick050710.php3

Traduit par Oscar Blais

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