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lundi 3 mai 2010

Le projet MK-ULTRA, les expériences de contrôle mental de la CIA

En 1974, le journal The New York Times publie des informations sur les activités illégales de la CIA sur le territoire des USA. L’agence s’est livrée à des expériences de manipulation et de contrôle mental réalisées sur les citoyens américains, sans que ceux-ci en soient avertis. La CIA voulait percer les mystères du cerveau humain et trouver une faille dans le libre-arbitre de chacun. Mythe ou réalité ? les scientifiques étaient persuadés que le fameux sérum de vérité existait, et qu’il était possible de contrôler un humain comme on dresse un chien.

Deux commissions d’enquête sont alors constituées au Congrès : une commission du Congrès, le Church Comitee et une commission présidentielle, la commission Rockefeller. Malheureusement, la plupart des documents sur ces expériences avaient été détruits par la CIA en 1971.


Les enquêtes des deux commissions ont tout de même été révélatrices. Le rapport public émis dans l’été 1975 a confirmé le fait que la CIA et le Département de la Défense ont effectué des expériences de contrôle mental sur un très grand nombre de personnes, aussi bien avec leur accord, que sans leur accord. Ces expériences faisaient partie des vastes programmes de recherche et d’expérience concernant l’influence et le contrôle du comportement humain à travers différentes méthodes, qui incluent, entre autres, l’utilisation des substances psycho-actives (LSD et mescaline). Des révélations ultérieures d’anciens agents CIA ont confirmé les craintes que ces expériences n’avaient pas été stoppées.

Ces commissions ont initié le contrôle de l’exécutif sur les activités de la CIA, qui était alors inexistant. Depuis cette époque, l’exécutif américain a établi un certain nombre de lois restreignant notamment les possibilités de mener des opérations clandestines, notamment par des Executive Orders émis par les présidents Gerald Ford, Jimmy Carter et Ronald Reagan. La CIA n’a actuellement pas le droit de mener des actions sur le territoire des États-Unis, de mener des opérations clandestines sans en informer préalablement les commissions parlementaires, et, sauf ordre spécial du président des États-Unis, de mener ou contribuer à un assassinat.

Le projet MKULTRA est un exemple parmi d’autres des dérives de l’agence, sujette à tous les fantasmes. La CIA a été fondée aux USA après la Deuxième Guerre Mondiale, en 1947. La pression de la Guerre Froide entre l’URSS et les USA a déclenché une suspicion presque paranoïaque entre les deux superpuissances. La CIA doit par ses actions en Europe constituée un rempart contre le communisme. Le statut constitutionnel de l’Agence impliquait qu’elle ne doit pas effectuer d’opération sur le territoire des USA, qu’elle n’a aucune légitimité au niveau national et qu’elle ne sera pas impliquée dans la sécurité intérieure. La Guerre Froide a servi de prétexte pour de nombreuses actions anti-démocratiques de la CIA comme l’opération « Paperclip », le nom de code sous lequel les USA ont organisé le transfert des scientifiques nazis sur leur territoire, sous de fausses identités, et leur insertion dans ses programmes de recherche militaire.


L’opération MKULTRA, à côté des autres projets antérieurs qui visaient la manipulation et le contrôle mental, a été justifiée par les possibles expériences similaires se déroulant dans le bloc communiste. Les premières expériences de la CIA dans ce domaine ont été le Projet Chatter, le Projet Bluebird et le Projet Artichoke.
Le programme expérimental de la CIA sur le contrôle mental « Artichoke » a démarré en 1951. Il visait le développement d’une méthode d’interrogatoire par la manipulation du mental humain en employant des techniques de désorientation, de privation de sommeil, de chirurgie psychique, d’électrochocs, d’hypnose, de privation sensorielle.





Le programme s’est focalisé sur l’utilisation des drogues, les amphétamines et le LSD. Les expériences ont été effectuées dans des laboratoires, des maisons privées, mais aussi dans des prisons et des hôpitaux psychiatriques.


L’opération “Artichoke” a aussi eu pour but de créer des agents tueurs aux travers des méthodes d’induction de l’amnésie sur les anciens agents du Service Action qui avaient vu trop de choses et qui n’offraient plus de garantie : les « candidats Manchouriens », qui ont fait l’objet d’un film du même nom.

Lien du site http://www.futurquantique.org/?p=5587

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