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lundi 31 août 2015

L’industrie alimentaire toujours championne de la malbouffe auprès des enfants

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L’engagement volontaire pris par l’industrie alimentaire européenne en 2007 à ne plus promouvoir les aliments trop gras ou trop sucrés auprès des enfants n’a pas été respecté, selon un rapport de Foodwatch. Un article d’EurActiv Allemagne.
Huit ans après leurs promesses de faire le ménage dans les publicités alimentaires destinées aux plus jeunes, les  grandes entreprises alimentaires européennes sont loin d’avoir rempli le contrat, conclut une étude réalisée par l’ONG Foodwatch.
En 2007, ces entreprises s’étaient pourtant engagées, dans une « EU Pledge » [promesse de l’UE] à « changer leur publicité destinée aux enfants », notamment en ne faisant la promotion des produits alimentaires auprès d’enfants de moins de 12 ans que si ces produits remplissaient des critères nutritionnels spécifiques.
Pourtant, à ce jour, les producteurs continuent à faire de publicité pour des produits alimentaires malsains. Foodwatch a analysé 281 produits fabriqués par des industriels allemands ayant signé la « promesse européenne », dont Kellogg’s, Ferrero, Danone, Nestlé et Coca-Cola. L’étude affirme que seuls 29 de ces produits devraient être promus auprès des enfants selon les critères de l’OMS pour un régime nutritionnel équilibré.
« Belles paroles »
« Avec ses belles paroles, l’industrie alimentaire s’est placée en première ligne de la lutte contre l’obésité et la malnutrition, alors que parallèlement elle continue à promouvoir des tonnes de bonbons et de nourriture malsaine, surtout auprès des enfants. C’est une triste stratégie de relations publiques », a commenté Oliver Huizinga, analyste chez Foodwatch.
Parmi les entreprises examinées, McDonald’s et Nestlé s’en sortent relativement bien. Près d’un tiers des produits que la chaine de fast-food promeut auprès des enfants respectent les critères nutritionnels de l’OMS. Dans le cas de Nestlé, 11 des 42 produits testés remplissent ces critères. Coca-Cola et PepsiCo sont de moins bons élèves. Aucune de ces deux sociétés ne commercialise de produits pouvant être qualifiés de sains selon le classement de l’OMS.
Une promesse non tenue
L’étude montre que l’industrie alimentaire n’est pas efficace, affirment l’association allemande contre le diabète (DDG) et Deutsche Diabetes-Hilfe, une organisation allemande de soutien aux diabétiques. Les limites nutritionnelles que se sont auto-imposés ces entreprises étaient trop laxistes. Les céréales pour les enfants, par exemple, peuvent contenir jusqu’à 30 % de sucre, alors que l’OMS recommande une quantité maximum de sucre de 15 %. Alors que même les chips remplissent les critères de la promesse européenne, commentent les experts.
L’engagement volontaire de la part des industriels promettait bel et bien l’arrêt de la publicité traditionnelle adressée aux enfants, mais l’utilisation de personnages de bandes dessinées sur les paquets est toujours autorisée.
Selon les experts médicaux, la limite d’âge fixée à 12 ans par les industriels est par ailleurs trop basse. Ils recommandent de l’élever à 16 ans. De grandes sociétés comme Dr. Oetker, Haribo, Bahlsen, Ehrmann et Hipp n’ont même pas signé la promesse. « La stratégie d’autolimitation volontaire, d’information et d’éducation a échoué », a estimé Dietrich Garlichs, directeur général de la DDG.
Article en intégralité sur Euractiv.fr

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