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mercredi 8 octobre 2014

Ebola : une nouvelle guerre américaine pour le pétrole ? par William Engdahl


Le président Obama présente son nouvel ennemi officiel, encore plus retors que Vladimir Poutine : un méchant virus…
Pour un président prix Nobel de la paix, Barack Obama semble destiné à rester dans les livres d’histoire comme le président ayant mené la plus agressive série de guerres jamais livrée par une administration américaine. Même George W Bush et Dick Cheney n’ont pas fait mieux.
Avant même que l’encre soit sèche sur son certificat de prix Nobel, Obama a annoncé le prolongement de l’occupation militaire de l’Afghanistan, comprenant l’envoi de 30000 soldats supplémentaires dans cette région ravagée par la guerre.
Puis vint la guerre d’Obama contre la Libye de Kadhafi, suivit immédiatement par sa tentative de renverser Bachar-El-Assad en Syrie. Peu après est venue la « guerre pour la démocratie en Ukraine » aussi appelée la tentative d’Obama pour entraîner la Russie dans une nouvelle guerre froide avec l’OTAN, cela en soutenant une clique d’oligarques ukrainiens, de criminels et de néo-nazis.
En juillet de cette année, l’administration Obama essaya de convaincre le président de lancer une seconde tentative pour bombarder la Syrie afin de la renvoyer à l’âge de pierre, en prenant comme prétexte la lutte contre l’EIIL, une secte djihadiste sunnite connue pour être un joint-venture de la CIA et des renseignements israéliens.
Maintenant les conseillers d’Obama, probablement sous l’influence de la conseillère à la sécurité nationale assoiffée de sang Susan Rice, ont décidé d’une nouvelle guerre. C’est la guerre contre Ebola. Le 16 septembre, le président Obama a solennellement déclaré la guerre. Il a déclaré, à la plus grande surprise de ses concitoyens encore sains d’esprit, qu’il avait ordonné à 3000 soldats, aussi appelées « troupes au sol » que le Pentagone refuse d’envoyer en Syrie, de mener la guerre… contre un virus !?

Dans une opération de communication soigneusement préparée, Obama a fait une apparition au Centre de lutte contre les maladies (CDC) pour lire un discours à glacer le sang. Il a qualifié l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’ouest de « menace globale, et qui demande une réponse globale. C’est une épidémie qui n’est pas juste une menace pour la sécurité régionale. C’est une menace potentielle contre la sécurité globale, si ces pays tombent, si leurs économies tombent, si les gens paniquent. » Obama continua, en employant des images qui auraient fait baver d’envie Michael Chrichton, l’auteur de « La variété Andromède ».Obama a aussi ajouté : « Cela a de profondes répercussions pour chacun d’entre nous, même si nous ne contractons pas directement la maladie. Cette épidémie a dors et déjà pris une trajectoire hors de contrôle. »
Après cette introduction à faire se dresser les cheveux sur la tête, le président avec les plus grands super pouvoirs au monde, a annoncé sa réponse. Comme le veut son rôle de commandant en chef des états-unis d’Amérique, il a annoncé qu’il allait envoyer 3000 soldats en Afrique de l’ouest, ce qu’il appela « la plus grande mobilisation internationale dans l’histoire du Centre de lutte contre les maladies. »
Il n’a pas précisé si la mission des soldats serait de tirer sur le virus partout où il dresserait son affreuse tête, ou bien de descendre de pauvres africains suspectés d’être infectés. Peu importe que l’armée des états-unis ne dispose nulle part de 3000 hommes avec le moindre entraînement concernant la santé publique.
Avant que nous ne paniquions tous et que nous nous alignions pour recevoir les millions de doses des « vaccin Ebola » non testés et hautement dangereux dont les majors fabricants de drogue se préparent à inonder le marché, certaines particularités de cette épidémie sont à souligner.

Des morts d’Ebola certifiées ?

L’organisation mondiale de la santé, par la voix de son directeur le docteur Margaret Chan, a sonné l’alarme lors d’une conférence de presse le 13 septembre, alertant qu’Ebola devenait hors de contrôle en Afrique de l’ouest. « Dans les trois pays les plus touchés, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone, le nombre de nouveaux patients évolue plus rapidement que les capacités de prise en charge » avait avertit Chan. L’OMS annonça que près de la moitié des 301 personnels soignants ayant pris en charge des malades d’Ebola étaient eux-mêmes décédés ainsi que 2400 personnes sur les 4784 cas déclarés en Afrique. Le 08 Août, Chan avait déclaré la situation africaine liée à Ebola : « urgence de santé publique de portée internationale ».
Un problème majeur pour Chan et ses bailleurs de fonds, cependant, c’est que leurs statistiques d’Ebola sont très douteuses.
Pour ceux qui ont la mémoire courte, c’est la même Dr Chan qui s’était rendue coupable d’avoir déclenché une panique mondiale en 2009 dans le but d’écouler des vaccins non testés du virus de la grippe H1N1. Elle avait pour cela déclaré l’état de pandémie globale en utilisant des statistiques qui prenaient en compte tous les symptômes de la grippe commune comme étant des cas de H1N1 : le nez qui coule, la toux, les éternuements et les maux de gorge. Ce changement dans la définition des symptômes de la grippe H1N1 avaient permis de gonfler les statistiques et de déclencher l’état de pandémie globale. Il s’agissait d’une fraude totale, d’une fraude criminelle, sciemment ou non (elle pourrait simplement être stupide mais l’évidence suggère plutôt l’inverse), pour le compte des cartels pharmaceutiques américains et européens.
Un article récent du Washington Post affirme que 69% des cas d’Ebola au Libéria enregistrés par l’OMS n’ont pas été confirmés par des tests sanguins. Le Libéria est l’épicentre de l’alarme à Ebola en Afrique de l’ouest. Plus de la moitié des morts alléguées du virus, 1224, et près de la moitié des cas. Le test de laboratoire utilisé pour diagnostiquer la maladie est tellement peu fiable que la FDA a interdit à quiconque de s’y fier. Ce qui signifie qu’une proportion importante des 31% de cas d’Ebola confirmés par le biais de ce test peuvent être faux.
En bref, personne ne sait exactement de quoi sont morts les 1224 libériens des dernières semaines mais l’OMS affirme qu’il s’agit d’Ebola. Il faut noter que les pays touchés par l’alerte pandémique sont parmi les plus pauvres et les plus dévastés par la guerre au monde. Les guerres pour le contrôle des gisements de diamants et de pierres précieuses, les guerres tribales et néo-coloniales, ont laissé une population dévastée et mal nourrie.
La fiche officielle d’Ebola par l’OMS, qu’ils ont maintenant renommé EVD pour Ebola Virus Disease, affirme : « La première épidémie d’EVD est apparue dans des villages isolés en Afrique centrale, dans une zone de forêt tropicale, mais l’épidémie la plus récente est survenue en milieu urbain aussi bien qu’en zones rurales… »L’OMS note plus loin que « on pense que les chauves-souris frugivores sont des hôtes naturels du virus. Ebola est introduit dans la population humaine par le contact du sang, par des contacts avec les déjections ou d’autres liquides organiques d’animaux infectés comme les chimpanzés, les gorilles, les chauves-souris frugivores, les singes, les antilopes ou des porcs-épics trouvés malades ou morts. »
Ensuite, la fiche officielle consacrée à Ebola, et datée de septembre 2014, conclu : « il pourrait être difficile de distinguer Ebola d’autres infections comme la malaria, la typhoïde ou la méningite. »
Excusez-moi, docteur Margaret Chan, pourriez-vous répéter ça doucement ? Il pourrait être difficile de distinguer Ebola d’autres infections comme la malaria, la typhoïde ou la méningite ?
Et vous admettez que 69% des cas déclarés n’ont pas été testés de manière adéquate ? Et vous dites que les symptômes d’Ebola incluent « des apparitions soudaines de fatigue liée à la fièvre, des courbatures, le mal de tête, et des maux de gorge. Ces symptômes sont suivis de vomissements, diarrhées, des rougeurs, des symptômes d’insuffisance rénale et de la fonction hépatique, et dans certains cas, des hémorragies internes et externes. »
En bref, c’est sur ces définitions vagues et sans fondements que repose la nouvelle guerre d’Obama contre Ebola.

Une guerre contre Ebola ou pour le pétrole ?

Un des aspects frappant de ces informations qui pourrait expliquer la préoccupation du président américain pour le Libéria et les autres pays d’Afrique de l’ouest c’est que d’importantes réserves de pétrole ont été découvertes, pour l’instant inexploitées. La côte du Libéria et les autres pays concernés par la pandémie d’Ebola recoupent la carte de vastes gisements de pétrole et de gaz pour l’instant inexploités. La question du pétrole en Afrique de l’ouest, notamment dans les eaux du golf de Guinée, est devenue stratégique, du fait de la présence de la Chine qui cherche à s’implanter partout dans le monde à la recherche de ressources énergétiques pour sécuriser ses approvisionnements futurs. Pour les états-unis, la question géo-stratégique du pétrole a été résumée par l’ancien secrétaire d’état Henry Kissinger dans une phrase : « si vous contrôlez le pétrole, vous contrôlez les nations ».
L’administration Obama et le Pentagone ont continué le développement de l’AFRICOM initié par G W Bush en 2008 pour contrer le développement de l’implantation chinoise dans les pays africains disposant de ressources en hydrocarbures. Et l’Afrique de l’ouest a émergé rapidement comme une zone riche en réserves à peine entamées à ce jour. Le département US de l’énergie a établi des projections montrant que la production de pétrole sur le continent africain augmenterait de 91% entre 2002 et 2025, principalement dans la région touchée par Ebola.
Les compagnies chinoises sont présentes dans toute l’Afrique et particulièrement actives en Afrique de l’ouest, spécialement en Angola, au Soudan et en Guinée, les prochains pays visés par le déploiement des troupes d’Obama dans sa guerre contre Ebola.
Si le président américain était véritablement préoccupé par la lutte en faveur de la santé publique, il devrait suivre l’exemple de Cuba, la nation déclarée paria par les états-unis. Reuters rapporte en effet que le gouvernement de Cuba, une petite nation insulaire de 11 millions d’habitants qui vit sous embargo économique avec un budget annuel de 50 milliards de dollars, un PIB de 121 milliards de dollars et un PIB par habitants de tout juste 10000 dollars, a envoyé sur place 165 personnels soignants. Dans le même temps, Washington envoie 3000 soldats. Quelque chose semble vraiment pourri dans la pandémie d’Ebola.
Source : William Engdahl, publication pour le magazine en ligne New Eastern Outlook
Traduction : Ender pour les moutons enragés

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