Pour sa quatrième édition, la Semaine pour l'agriculture de demain ouvre une nouvelle fois la porte aux innovations technologiques. Et l'avenir passe par les robots.Il slalome dans les rangs de courgettes sans vous. Il arrache la mauvaise herbe en fonction d'un programme informatique. Et pendant ce temps-là, vous êtes sur une autre parcelle ou, si vous en avez le temps, ce qui est rarement le cas, vous avalez un café. Son nom pourrait s'afficher sur Star Wars XX, et ses concepteurs de la société Naïo (Toulouse) vantent ses mérites chez les maraîchers de la région, en exposant un prototype pendant la Semaine des initiatives pour l'agriculture de demain.DEMAIN
Car il s'agit bien de demain dans les champs de Lot-et-Garonne comme ailleurs. Matthias, l'un des géniteurs du bébé, le décrit comme l'arme fatale dans les rangs pour le désherbage «en agriculture conventionnelle comme en bio» indique le technicien. L'arrivée de cette innovation dans les parcelles aurait ainsi de multiples avantages : «limiter la pénibilité du travail» et la Mutualité sociale agricole le verrait d'un bon œil pour éviter le risque professionnel. Autre atout, l'engin est autonome. «Le producteur de fruits ou de légumes peut être dans une autre parcelle, faire autre chose pendant que le robot désherbe.» Autre aspect, «le rendement est largement meilleur qu'avec une main-d'œuvre classique.»CHER, TRÈS CHER
Le tendon d'Achille de ce petit frère de XR 2 que les cinéphiles amateurs de guerres dans les étoiles reconnaîtront, c'est son prix : le prototype en démonstration ce vendredi vaut entre 17 000 et 20 000 € en fonction des options, allume-cigare non compris. Le prix d'une voiture. Ce n'est pas forcément à la portée de tous les producteurs maraîchers mais Matthias tempère : «L'acquisition de ce type de matériel peut être soutenue par des aides directes à l'investissement, du conseil régional par exemple, ou de la MSA.»Ce robot ne fait pas encore le café mais c'est sans doute pour après-demain. Il appartient à la nouvelle génération des équipements terrestres et aériens qui permettront aux paysans de le rester tout en se modernisant. L'innovation n'est pas une idée nouvelle en agriculture.DÉJÀ DES PRÉCÉDENTS
Pour pallier le manque de main-d'œuvre, la filière du pruneau d'Agen s'est engagée dans la mécanisation au début des années 1980 et n'a pas arrêté d'avancer dans ce domaine. Si essentiel à l'économie agricole du département, le secteur des fruits et légumes poursuit les recherches dans le sens d'un moindre recours aux salariés saisonniers ou pas.L'avenir à cinq ans est dans l'innovation. C'est l'un des fils rouges de cette Semaine des initiatives pour l'agriculture de demain, qui se termine vendredi par une démonstration de ces nouvelles technologies à l'Espace François-Mitterrand à Boé.
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2012nouvelmorguemondial
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