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mercredi 23 octobre 2013

Hitler était un illuminati sous l'emprise des 72 demons de la goetie

hitler
Le ministre des Affaires Etrangère de la République de Weimar, Walther Rathenau tomba sous les coups de feu de pangermaniste le 24juin 1922. Ces assassins appartenaient à une société secrète appelée la« Sainte Vehme », C’est du moins ce que concluait l’enquête.
Pendant sa courte agonie, Walter Rathenau prononça cette phrase énigmatique
‘ Les soixante-douze qui mènent le monde ’’
La phrase resta inachevée. C’est sa compagne Irma Staub qui auparavant avait été espionne durant la première guerre mondiale, qui rapporta les derniers propos de Rathenau. Ce dernier était aussi le dirigeant d’une importante société : la Société Générale d’Electricité mais il était aussi Juif, de plus il avait pris la direction d’un petit groupe de sage. Ce groupe tentait de trouver des solutions aux graves problèmes économiques et sociaux que connaissait l’Europe à cette époque. Il fit aussi un discours le 4 mars 1919 à Washington où il parla ouvertement des fameux 72. On en trouve également la trace dans un de ses livres« Ecoute Israël ». Il est probable que W.
Rathenau avait découvert ce qui se tramait dans les coulisses du monde et certainement qu’il avait du rencontrer un ou plusieurs de ces 72. Sans doute avait-il refusé de servir la cause de ces derniers et du même coup signa son arrêt de mort, il ne sera pas le seul.
Un autre exemple atteste le passage des 72 mystérieux Inconnus le 17 juillet 1918. Dans la maison Ipatieff à Iekaterinbourg, lors du massacre de la famille impériale, on retrouva une icône déposée sur le corps de la tsarine. Cette icône représentait saint Séraphin de Sarov, sur l’auréole on n’y avait gravé à l’aide d’une pointe les mots suivants : ‘‘ S.I.M.P. The green Dragon. You were absolutly right. ’’
(Le Dragon Vert. Vous aviez pleinement raison)
La deuxième inscription était composée de seulement deux mots : ‘‘To late’’ (trop tard !)
Le sigle S.I.M.P., signifie : Supérieur Inconnu Maître Philippe tandis, que les 6 points en cercle représente le sceau de Salomon et correspond à la signature du Martinisme.
Maître Philippe de son vrai nom Nizier-Anthelme Philippe[10], est une bien étrange personnalité. Il tenta de faire fortune à Lyon mais, c’est grâce à ses pouvoirs psychiques très étonnant qu’il sera remarqué par un certain Papus (le docteur Encausse) et qu’il deviendra le conseillé intime de la famille impérial.
Il est probable que ce Maître Philippe avait compris qui était les Supérieurs Inconnus, peut être en était-il même proche. Toujours est-il, qu’il fût remplacé par le fameux Raspoutine qui lui, recevait d’innombrables télégrammes chiffrés en provenance de Suède et qui étaient tous signés « Le Vert ».
On sait aujourd’hui que c’est en Suède que ce trouvait le centre occulte de l’Ordre du Dragon Vert et que ce centre est directement relié aux fameux 72. On sait par ailleurs, qu’un de ces membres était le Baron Otto von Bautenas, bras droit du président du Conseil Waldemaras, le chef du mouvement fasciste des « Loups d’Acier ».
Le meurtre de Sarajevo, le massacre de la famille impérial, l’assassinat de Walter Rathenau, l’effondrement et le sabotage de l’économie Européenne, la propulsion au pouvoir de Hitler par des conspirateurs ne sont pas du tout le fruit du hasard. Il faut savoir que dans le même temps, les révolutionnaires russes et plus tard les nazis trouvaient des appuis financiers à Londres, à Stockholm et à Paris. Certains de ces financiers voyaient même au-delà du simple profit comme ce magnat du charbon de la Ruhr, Emil Kirdorf qui finança le parti nazi. C’est lui également qui finança les agitations de la Ruhr en 1923, c’est encore lui qui, travailla tout au long de la guerre et encore après, avec O. Aschberg et la Nya Bank de Stockholm qui étaient entre autre les financiers de la révolution bolchevique. Un autre industriel extrêmement riche, Kurt Luedecke payait beaucoup de membre de la Thulé.
On voit de plus en plus clairement comment les faits sont reliés entre eux et comment est constituée la hiérarchie à cette époque.
En partant du haut nous avons les 72 Supérieurs Inconnus qui donnent les ordres et manipulent, vient ensuite l’Ordre du Dragon qui semble être un centre de coordination et de décision, ensuite l’OTO qui apparaît comme étant un centre de recrutement et de sélection. La Golden Dawn quant à elle, semble être le centre d’initiation, la société Thulé ressemblerait plutôt à un centre opérationnel ce qui, ne l’empêcha nullement de s’adonner à des pratiques magiques, la Sainte Vehme est une société secrète qui elle, opère sur le terrain en tant que justicier. Justice disons-le qui se réclame de l’autorité traditionnelle Germanique.
Sous cette hiérarchie déjà bien établit et sous la surveillance de la Sainte Vehme venaient se greffer des sous sociétés secrètes pouvant prêter mains forte en cas de besoin. Citons par exemple « L’Ordre des Allemands le Marteau de WOTAN, les chevaliers du Saint-Graal, les frères des Nibelungen, l’Ordre de la Foi Allemande les Compagnons de l’Anneau Magique, l’organisation Rossbach. le Group Consul, l’Oberland, Anloch. »
Leurs programmes se ressemblent tous, rendre à l’Allemagne la grandeur et la foi en son destin historique, chasser les juifs, les romanichels les Francs-maçons, les prêtres et les églises, rompre avec le christianisme romain, veiller à la pureté de la race, abattre tous ceux qui seraient opposés à ces objectifs. Toutes ces organisations seront souvent protégées par l’autorité militaire en générale et en particulier par le général Ludendorf Notons qu’ils étaient également subventionnés et armées.
Nous avons déjà insisté sur le fait que les 72 avaient des moyens puissants pour agir, des moyens qui dépasseraient même notre entendement. Hitler a probablement subit des manipulations d’ordre mentales, il n’était plus le maître de sa propre personne et de son libre arbitre ? On peut parfaitement établir ce constat, lorsque l’on étudie attentivement le livre de
Herman Rauschning[11]. Rappelons que ce dernier était le chef national-socialiste du
Gouvernement de Dantzig, avant de s’exiler aux Etats-Unis. Sur plusieurs faits, Adolf Hitler semble être ensorcelé par des visions effroyables, voir même par des phénomènes de persécution qui souvent lui infligèrent des souffrances psychiques insupportables.
En voici quelques exemples :
(..) chacun se rendait compte qu’il (Hitler) s’abandonnait à des influences maléfiques dont il n’était plus le maître. Alors qu’il se croyait encore l’arbitre de son propre destin, il s’était déjà laissé prendre dans une sorte d’envoûtement satanique dont il ne pouvait plus se dégager ’’ (…) on voyait au rang suprême une sorte de possédé, de maniaque, chaque jour plus absorbé dans son idée fixe, et impuissant. (…) une personne de son entourage m’a dit qu’il s’éveillait la nuit en poussant des cris convulsifs. Il appelle au secours. Assis sur le bord du lit, il est comme paralysé. Il est saisi d’une panique qui le fait trembler au point de secouer le lit. Il profère des vociférations confuses et incompréhensibles. Il halète comme s’il était sur le point d’étouffer
Toujours extrait du livre d’Herman Rauschning, un autre exemple fait penser qu’Hitler était vraiment l’instrument et la proie des 72 :
La même personne m’a raconté une de ses crises avec des détails que je me refuserais à croire, si ma source n’était aussi sûre. Hitler était debout, dans sa chambre, chancelant, regardant autour de lui d’un air égaré. « C’est lui ! C’est lui ! Il est venu ici ! » Grommelait-il. Ses lèvres étaient bleues et la sueur ruisselait à grosses gouttes.
Subitement, il prononça des chiffres sans aucun sens, puis des mots et des bribes de phrases. C’était effroyable, il employait des termes bizarrement assemblés, tout à fait étranges. Puis de nouveau, il était redevenu silencieux, mais en continuant de remuer les lèvres.
On l’avait alors frictionné, on lui avait fait prendre une boisson. Puis subitement il avait rugi :
« Là, là ! Dans le coin ? Qui est là ? » Il frappait du pied le parquet et hurlait. On l’avait rassuré en lui disant qu’il ne se passait rien d’extraordinaire et alors il s’était calmé peu à peu
Hitler lui-même, devait déclarer un jour à Rauschning :
Le Surhomme vit au milieu de nous. Il est là (..) Cela vous suffit-il ? Je vais vous dire un secret ;
J’ai vu le Surhomme. Il est intrépide et cruel. J’ai eu peur devant lui
Rauschning ne lût pas le seul à parler de cette façon et d’autres confirment bien qu’Hitler était en relation avec ce Surhomme, notamment son initiateur, Dietrich Eckart. Peu avant de mourir en 1923, il confiera à Haushofer et Rosenberg :
Suivez Hitler ! Il dansera, mais c’est moi qui ai écrit la musique. Nous lui avons donné les moyens de communiquer avec eux. Ne me regrettez pas. J’aurai influencé l’histoire plus qu’un autre Allemand
Le témoignage d’Otto Strasser sur Hitler est aussi intéressant :
Ce personnage falot en imperméable et à moustache ridicule, tout à coup se métamorphosait en orateur, mû en archange éloquent… puis l’archange disparaissait et restait un personnage flou, qui se rasseyait « baigné de sueurs, l’oeil vitreux »
Nous noterons encore au passage que Rudolf Hess était lui aussi membre de l’Ordre Nouveau des Templiers depuis son adolescence. Il pratiquait depuis longtemps des rites de magie et il poussa Hitler avec insistance, à pratiquer divers rites occultes.
Il existe encore beaucoup de témoignages sur Hitler et sur l’emprise de vampirisation qu’il vécut. Mais derrière cette appropriation de l’esprit d’Hitler, ce cache des Ordres Secrets tous nés de par la volonté des 72 Supérieurs Inconnus. Ces confréries occultes regroupent des riches financiers parvenus à une puissance et à une somme de connaissance telle que jusqu’à maintenant, n’était soupçonnée par personne. Cette puissance leur à conféré le droit de diriger la destinée du monde depuis des siècles.
Un Ordre paraît correspondre à de telles critères, c’est l’Ordre des Illuminés de Bavière (et non les fameux « Illuminati » qui ont été détruits par le Vatican). Il lût fondé le 1er mai 1776, par Adam Weishaupt, fils d’un professeur de droit a l’Université de Ingolstadt, en Bavière. Weishaupt fit ses études chez les Jésuites puis il entra en Faculté, où il enseigna le droit canon. Weishaupt fonda l’Ordre des Illuminé en calquant exactement, celui des Jésuites et non pas sur le modèle de la Franc-maçonnerie comme cela fût mentionné à plusieurs reprises. Weishaupt et d’autres membres de son Ordre avaient infiltrés des loges maçonniques où, ils tentèrent avec un certains succès, d’influencer les politiciens qui en étaient membres. Les Jésuites qui n’avaient pas accepté que les Illuminés ce soient inspirés de leur Ordre, commencèrent à lancer des accusations de conspiration contre Weishaupt. L’Ordre des Illuminés, lût alors interdît en juin 1784 et Weishaupt mourut à Brême le 6 mai 1830 dans une profonde solitude. Cet Ordre n’a joué aucun rôle dans la monté du nazisme, il n’avait rien de satanique et ne pratiquait pas de magie particulière. Mais les Illuminés de Bavière et Weishaupt en particulier avaient réussi à devenir des conseillés privilégier des grands de ce monde, ils eurent pendant un temps une influence importante. Plusieurs membres de sociétés secrètes d’hier et d’aujourd’hui affirment que l’Ordre des Illuminés ne s’est jamais éteint complètement et qu’actuellement, il est plus actif que jamais. Ces propos sont relayés par certains spécialistes de la question d’on René Alleau[12] qui, affirme que les Illuminati existeraient depuis des millénaires, nous y reviendront.
Est-ce à dire qu’il y a une relation entre le Temple de Jérusalem, les Illuminés et la découverte de secret grandiose permettant de s’adjoindre, des pouvoirs autorisant un contrôle sur les affaires temporels du monde ? Avant de répondre à cette question, on ne manquera pas de faire au moins la relation entre la création des Chevaliers du Temple, les commanderies et leur éblouissante réussite financière, ainsi que leur puissance et la continuation des Ordres Templiers jusqu’à nos jours. Jean Marquès-Rivière[13] a écrit sur l’aspect secret et politique de l’Ordre du Temple.
Il semble bien qu’un groupe exista au sein des Templiers qui possédaient des buts secrets de puissance, soutenus par un ésotérisme rigoureux, l’un devant aider et fortifier l’autre. Ce grand dessein était de réaliser à leur profit l’unité du monde occidental, en devenir les dirigeants occultes.
C’est ainsi qu’il n’y a rien d’étonnant à voir les Templiers mettre la main sur les industries, ils développèrent ensuite toutes les infrastructures nécessaires permettant ainsi de développer par la suite les échanges commerciaux entre l’orient et l’occident, entre le Sud et le Nord.
Qui étaient ces premiers Templiers ? Historiquement, les premiers furent neuf chevaliers dont le plus connu était Hugues de Païens. Ceux-ci fondèrent un Ordre monastique et chevaleresque qu’ils intitulèrent « Templier ou Milice du Temple ». Ils reçurent dès lors, un abri qui appartenait au palais du roi franc de Jérusalem et qui se trouvait être sur l’ancien temple de Salomon.
Le 18 mars 1314, tous les Templiers on ne connaîtra jamais le nombre exacte, furent arrêtés et passèrent sur le bûcher. Les richesses qu’ils possédaient furent en grande partie attribués aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Ordre qui rappelons-le, deviendra plus tard celui des Chevaliers de Malte.
C’est Philippe le Bel qui mis fin à l’épopée extraordinaire des Templiers, il voulu également mettre la main sur les fabuleux trésors du Temple, mais il ne trouva rien. Les grands maîtres du Temple semblent avoir été prévenus à temps. De plus, le Bel avait lui-même emprunté de très grosses sommes d’argent aux Templiers, mais ce qu’il lui importait avant tout, c’était de mettre fin au pouvoir grandissant que connaissait les Templiers tant sur le plan de l’église, que sur le plan politique.
Il apparaît plus clairement que les grands maîtres et certainement le groupe politique de l’Ordre, ont réussi à échapper au bûcher même Si parmi eux Jacques de Molay et trente-sept autres de ses Chevaliers périrent par le feu. Ces survivants étaient-ils au nombre de 72 ? et, posons cette question : n’étaient-ils pas aussi des descendants des premiers Illuminés qui seraient apparut voici plusieurs millénaires ? Cela ne nous paraît pas du tout impossible au regard, de la puissance qu’ils détenaient déjà et aux secrets d’Etat qui étaient en leur possession il est concevable qu’ils continuèrent à faire pression sur l’histoire. Plusieurs spécialistes de la question n’ont pas hésité à faire une filiation entre les survivants et héritiers de l’Ordre du Temple et les Frères de la Rose-Croix qui se sont manifestés pour la première fois en 1615, en publiant un ouvrage au titre révélateur : la « Réforme Universelle ». Une survivance apparemment tenace fait qu’aujourd’hui, certains Ordres Templiers et autres Frères Rosicruciens ceux-là, persistent à rester influent dans des secteurs comme la politique et la haute finance.
Une autre référence très courte mais assez pertinente est faite au nombre 72 par Boris Mouravieff dans son enseignement « Gnôsis[14] » :
La salle du Sanhédrin représente l’Alliance du ciel et de la Terre : aussi est-elle en forme de cercle, la moitié en est encastrée dans le Temple, l’autre moitié au dehors Et les soixante-douze membres de cette haute Assemblée symbolisaient les soixante-douze langues, des temps qui ont suivi celui de la Tour de Babel, donc l’humanité tout entière, divisée et dispersée, symboliquement rassemblée ici.
Dans ce cour paragraphe de Mouravieff qui, n’en dira pas plus, on notera que siège dans le Sanhédrin soixante-douze membres devant symbolisé les soixante-douze langues. Or, il se trouve que nos 72 Supérieurs Inconnus voyagent beaucoup et parle autant de langue que nécessaire et côtoient autant d’étranger pouvant leur apporter leur contribution indispensable au plan qu’ils se sont fixés. On aura remarqué également, que leur but est de rassembler se qui est dispersé et nous verrons plus loin que cet objectif reste toujours d’actualité. Précisons toutefois, que le fait de vouloir rassembler les nations n’a pas pour objet de vouloir épanouir ce monde, mais bien de vouloir en contrôler le mouvement. Il semblerait donc évident que les 72 qui nous préoccupent actuellement, ont délibérément reproduit des scènes du Sanhédrin comme s’ils se mettaient à reproduire l’histoire. Probablement, nos 72 s’inspirent du passé et certainement qu’ils suivent un profil religieux et hautement mystique, leurs actions sont imprégnés entièrement d’un ésotérisme profond, dès lors comme nous l’avons précédemment écrit, ce pouvoir occulte ne peu se passer le flambeau que de génération en génération et par une filiation qui soit sans contestation aucune et rigoureusement mise à l’épreuve. L’efficacité des 72 à travers le monde prouve combien leurs héritiers et successeurs ont réussi à être chaque fois à la hauteur de leur tâche, ce qui démontre qu’ils ont été tout au long des siècles sans faille. Aujourd’hui encore, ceux-ci sont d’une redoutable efficacité sur tous les plans.
En ce qui nous concerne, la première référence de ces 72 fameux génies semble être une fois de plus, la possibilité de s’attribuer le pouvoir et la force qu’ils incarnent. Comme dans tout ce que nous avons déjà pu lire, le maître mot reste la domination. Il n’y aurait donc rien d’étonnant à ce que nos 72 Supérieurs Inconnus, se soit également inspirés des traditions Kabbalistes pour s’octroyer des pouvoirs ou s’affubler des noms appartenant à ces génies.
Il existe plusieurs types de sociétés secrètes et chacune d’elles possèdent ses propres caractéristiques. Elles ont toujours servis des causes aussi diverses que variées, et il serait nécessaire pour ce qui va suivre plus loin dans ce livre, d’en comprendre au moins le sens et la structure.
Voici une petite étude à ce sujet :
La société secrète constitue un phénomène universel. Présente depuis l’antiquité, elle s’est manifestée dans tous les domaines de la vie, que cela soit la sphère politique, la sphère économique, la sphère militaire, la sphère scientifique, la sphère religieuse, la sphère artistique, notamment littéraire, ou ce qui nous concerne ici, la sphère de la Tradition et de l’occultisme[15].
Dans le domaine politique par exemple, bien des mouvements politiques internationaux sont nés dans des arrière-salles où quelques obscurs inconnus se réunissaient pour changer le monde. Dans le domaine artistique, certains cercles surréalistes ont fonctionné comme des sociétés secrètes. La société secrète emprunte des formes multiples, plus ou moins adaptées aux temps ou aux espaces qu’elle traverse. Des enfants aux vieillards, tous les éléments de nos sociétés ont eux, et ont encore recours, à la société secrète.
Nous pourrions également parler des 72 génies de la Kabbale. Malgré toutes les spéculations et les commentaires des uns et des autres, on n’en sait toujours pas plus à ce sujet. Il s’agit pour certains de rituels magiques, pour d’autres, les 72 génies seraient plutôt des extraterrestres provenant des profondeurs spatiales pour enseigner les humains. Toujours est-il, que ceux qui se servent de la Kabbale, s’en servent pour invoquer les esprits de ces 72 génies ce qui, leur donnera soit le pouvoir, soit la vie éternelle et comme nous le verrons plus loin, cet élément nous paraît le plus important. Selon ces pratiquants, les génies seraient des êtres dont l’émanation métaphysique se situerait entre la divinité et l’homme.
La société secrète constitue le vecteur habituel de manifestation du monde de l’occultisme, de la Tradition, de l’Initiation. Ce monde s’interpénètre avec tous les registres d’expression de la nature humaine. Le sublime côtoie le médiocre, le vulgaire côtoie la beauté, l’horreur, la vérité, le mensonge, la connaissance, dans un paradoxe vivant qui permet l’émergence de l’Etreté. Le Divin s’élève au beau milieu de la fange. La fascination de l’humain pour le secret, sa tendance naturelle à l’auto-hallucination et au merveilleux ont recouvert la notion de société secrète d’un vernis de superstitions et de croyances qui rend sa compréhension difficile. Notre époque moderne, par la multiplication de sociétés secrètes à prétention initiatique, qui ne s’avèrent à l’examen ni secrètes, ni initiatiques, a généré une confusion sans précédent sur la scène déjà obscure de l’occultisme et attiré l’attention, outre des chercheurs traditionnels ou universitaires[16], du grand public et des journalistes à sensation[17], comme des services gouvernementaux de la plupart des états[18].
Il est difficile de donner définition précise et satisfaisante de la société secrète. Nous dirons simplement que la société secrète, dans le domaine traditionnel, se caractérise, par le secret, par le caractère fermé ou clandestin, mais également par le rite. Entendons par rite, l’existence d’un corpus doctrinal et d’une praxis initiatique. Cela n’implique pas nécessairement des pratiques rituelles comme nous en avons, par exemple, dans les sociétés maçonniques, chevaleresques, rosicruciennes connues, mais plutôt la présence d’une technicité d’éveil, de libération, précise et vérifiable, véhiculée en général par un corpus doctrinal exprimé dans un modèle du monde particulier au milieu d’origine de la dite société (hermétisme, martinisme bouddhisme, shivaïsme,.).
Nous examinerons donc l’ensemble de ce qui est généralement recouvert par l’expression « société secrète, à savoir toute organisation se présentant comme spirituelle, ésotérique, occultiste, traditionnelle, initiatique, ou toute autre qualification s’y rapportant.
Toutes les sociétés secrètes traditionnelles se prétendent initiatiques, Bien peu le sont, la plupart d’entre elles assument d’autres fonctions que la fonction initiatique, fonctions que nous présenteront ultérieurement. La notion générale d’initiation recouvre en effet plusieurs niveaux de logique, dont certains ne traitent pas de l’initiation dans son sens ésotérique. Dans ce dernier sens, l’Initiation est une question technique. Il s’agît de conquérir des états d’êtres non humains, ou plus qu’humains[19], activant en fait ces centres, appelés étoiles dans certaines écoles, roues dans d’autres, chakras le plus souvent, avant de procéder à une série de séparations (du corps saturnien le corps lunaire, puis le corps mercuriel, jusqu’au corps solaire selon l’hermétisme) pour la constitution finale du corps de gloire (ou corps christique, ou corps arc-en-ciel, etc.), activité mise en oeuvre et déployée par des technicités précises, souvent dangereuses, de rappel de soi, de haute théurgie, d’alchimie interne, technicités d’accès à l’Etreté ou Absoluité. Nous rejetterons la trop pratique croyance selon laquelle « la vie est initiation ». Ceci est sans doute vrai, encore faudrait-il qu’il s’agisse d’une vie totalement consciente et unifiée. Surtout, c’est l’un des arguments mis en avant par ceux, trop nombreux, qui inventent de toute pièce de soi-disant systèmes initiatiques remontant à l’antiquité. Dans un sens plus large et cependant acceptable, l’initiation est science du changement. Le véritable changement, c’est-à-dire le passage d’un niveau logique à un niveau immédiatement supérieur comporte une mutation, un saut, une discontinuité ou transformation, du plus grand intérêt théorique, et de la plus haute importance pratique, car il permet de quitter un monde reconnu comme ombre, pour entrer dans un autre, plus « réel », même s’il n’est pas la « Réalité ».
L’histoire des sociétés secrètes est riche en comportement contradictoire, en effet, en l’absence de réelle technicité d’Initiation, l’individu placé dans l’impossibilité de s’élever au niveau logique supérieur, passe à l’opposé de sa position initiale. Il demeure que passer d’un système à son opposé n’est pas un changement. Ceci illustre, théoriquement, le mythe occidental selon lequel, l’initié doit se rendre au-delà des deux colonnes opposées, situées à l’entrée du sanctuaire.
Cette notion d’ingérence s’exprime parfaitement dans les structures pyramidales des sociétés secrètes, et dans l’articulation naturelle qui existent entre les trois grands types fonctionnels de sociétés secrètes.
Les sociétés secrètes assument trois fonctions particulières nettement distinctes, mais complémentaires : exotérique (ou exo-ésotérique selon certains auteurs), mésotérique ésotérique.

Sociétés de type 1 : fonction exo-ésotérique.

Cette fonction, en fait exotérique, est d’abord de nature thérapeutique. Elle consiste a rétablir chez l’individu l’alignement, la congruence, entre le corps, l’émotion et la pensée. Il s’agit bien de réconcilier l’individu avec lui-même et son environnement. Cette fonction implique également une composante culturelle non négligeable, l’individu est invite a étudier, méditer, et si possible intégrer, un modèle du monde, qualifié de spirituel, qui lui permet de trouver une réponse satisfaisante pour le mental, rassurante pour le coeur, aux grands problèmes que la vie ne cesse de lui poser. Cette fonction, importante pour l’individu qui en bénéficie, est également régulatrice sur le plan social. En aidant l’individu à trouver un équilibre dans le monde tel qu’il est, les sociétés secrètes de ce type favorisent la stabilité et la lente évolution des systèmes politiques, économiques et sociaux dominants.
La totalité des sociétés secrètes extérieures, mais peut-on parler encore de sociétés secrètes, assument cette fonction exo-ésotérique.

Sociétés de type 2 : fonction mésotérique.

Ces sociétés, moins nombreuses et plus restreintes, constituent déjà de véritables écoles traditionnelles. Elles s’efforcent en effet de donner à leurs élèves les qualifications de base indispensables pour prétendre aborder une voie réelle. Ces qualifications peuvent varier selon les courants traditionnels, ainsi sur le courant rosicrucien, la connaissance et la maîtrise du Trium Hermeticum sera exigée, à savoir l’alchimie, l’astrologie et la magie, selon l’axe de la kabbale (des organisations spiritualistes, comme l’A.M.O.R.C., n’abordant pas la question fondamentale de l’alchimie opérative, ni aucune des autres sciences d’Hermés, ne peuvent en aucun cas se prétendre rosicruciennes). Deux constantes caractérisent cette fonction et se retrouvent invariablement dans toutes les organisations de ce type :
L’expérimentation de l’univers comme « réponse » à une volonté dirigeante. Obtenir réponse de l’univers est en effet la qualité, Si ce n’est la définition, du Mage, celui qui étant volonté, fait répondre l’univers. La recherche de l’état objectif. Afin d’illustrer ce que nous entendons par état objectif ou éveil, nous citerons ici un extrait de l’ouvrage d’Ouspensky[20] :
Le troisième état de conscience est le rappel de soi, ou conscience de soi, conscience de son être propre. Il est habituellement admis que nous avons cet état de conscience ou que nous pouvons l’avoir à volonté. Notre science et notre philosophie n’ont pas vu que nous ne possédons pas cet état de conscience et que notre désir seul est incapable de le créer en nous-mêmes, si net que soit notre décision. Le quatrième état de conscience est la conscience objective. Dans cet état, l’homme peut voir les choses comme elles sont. Parfois, dans ses états inférieurs de conscience, il peut avoir des éclairs de cette conscience supérieure. Les religions de tous les peuples contiennent des témoignages sur la possibilité d’un tel étal de conscience, qu’elles qualifient « d’Illumination », ou de divers autres noms, et dise ut indescriptible. Mais la seule voie correcte vers la conscience objective passe par le développement de la conscience de soi. Un homme ordinaire artificiellement amené à un état de conscience objective et ramené ensuite à son état habituel, ne se souviendra de rien et pensera simplement qu’il a perdu connaissance un certain temps. Mais, dans l’état de conscience de soi, l’homme peut avoir des éclairs de conscience objective et en garder le souvenir. Le quatrième état de conscience représente un étal tout à fait différent du précédent, il est le résultat d’une croissance intérieure et d’un long et difficile travail sur soi. Cependant le troisième état de conscience constitue le droit naturel de l’homme tel qu’il est et, si l’homme ne le possède pas, c’est uniquement parce que ses conditions de vie sont anormales. Sans exagération aucune, on peut dire qu’à l’époque actuelle le troisième état de conscience n’apparaît en l’homme que par de très brefs et très rares éclairs et qu’il est impossible de le rendre plus ou moins permanent sans un entraînement spécial. Pour la grande majorité des gens, même cultivés et pensants, le principal obstacle sur la voie de la conscience de soi, c’est qu’ils croient la posséder.
Cette référence à un état d’être central, à un axe du monde, à un Royaume du Centre est commune à toutes les traditions, son importance est considérable. Ainsi, le Maître Maçon est reçu en Chambre du Milieu, référence à un Royaume du Centre, accessible à celui qui peut cesser de penser l’univers par le jeu des multiples représentations, pour percevoir l’univers, quitter le monde diluant de l’avoir et du faire pour celui de l’être. Le processus de rappel de soi provoquent une destruction des identifications et des cristallisations mentales, par conséquent les croyances qui sous-tendent la personnalité profane, la Personna, le masque, vont être détruites au cours de cette quête de l’être. Bien peu sont prêts à perdre les images qu’ils ont d’eux-mêmes et du monde, produits de leurs conditionnements multiples, source de leurs souffrances mais aussi de quelques éphémères plaisirs. Nous voyons donc que très peu d’organisations assument cette fonction et invitent leurs membres à déclencher ce processus.

Sociétés de type 3 : fonction ésotérique.

Probablement, le qualificatif d’initiatique ne s’applique qu’à ce troisième type de sociétés secrètes. Ces sociétés, collégiales le plus souvent, sont conçues comme de véritables laboratoires de recherches. Elles conduisent leurs adeptes dans les phases terminales des Voies réelles, Voie d’Eveil, Voie du Corps de Gloire, Voie de la Pierre au Rouge, Voie Essentielle, Voie Extrême, les appellations sont nombreuses pour désigner cette phase où l’individu libéré de tout ce qui est humain, libéré même de la libération, accède réellement à l’immortalité consciente et devient un dieu, en regard de son ancien état d’humain. A ce stade, il est presque déplacé de parler d’organisations, ou de sociétés, créations humaines, les termes de Lignée, d’Ordo au sens sacerdotal du terme[21] seraient plus adéquats. La relation entre l’Instructeur et l’élève, ou le disciple (celui qui applique la discipline), constitue la base de ces Sociétés très fermées, dont les noms sont rarement prononcés, et qui demeurent inconnues, même des historiens de l’ésotérisme.
Dans certains cas, moins rares qu’on ne pourrait le penser, les Lignées, véhicules des Voies secrètes, sont préservées dans des traditions familiales, familles d’aristocrates ou de religieux souvent, mais pas nécessairement et de moins en moins. La famille conçue comme école initiatique est en effet un concept très traditionnel Ainsi le maître indien Krishnamacharya, dépositaire de la filiation pythagoricienne indienne, a développé tout un enseignement visant à faire de la famille une école ésotérique. En Italie, des familles aristocratiques de Venise ou de Florence étaient dépositaires d’un secret initiatique. Villiers de l’Isle Adam en parle explicitement dans son roman à clef « Isis ». Aujourd’hui même, c’est seulement dans le cercle restreint de la famille, parfois élargi à quelques amis proches, que, pour des raisons techniques, certaines opérations secrètes peuvent être pratiquées (Voie d’Erim, Voie d’Aphrodite Rouge, Voie shivaïte du Dieu Bleu, Tradition Rose+Croix Lascaris par exemples) tout comme dans le passé ou l’antiquité, c’était le cas dans les familles de khan ou les familles pharaoniques.
A ces trois grands types de sociétés secrètes, correspondent le plus souvent trois types de structures :
Des structures externes, facilement accessibles, ayant souvent pignon sur rue, affichant parfois une puissance financière étonnante. Des structures semi-internes, appelées parfois aussi sociétés de cadres, très discrètes, mais néanmoins présentes, connues des spécialistes. Des structures internes, insaisissables, très flexibles, parce qu’organismes vivants plutôt qu’organisations.
Les relations entre ses structures sont riches de modèles variés et parfois contradictoires, elles ont été brillamment exposées dans une étude publiée dans l’ouvrage de Michel Monereau, Magie et sociétés secrètes, étude à laquelle nous renvoyons le lecteur.
Il existe, on le constate, une articulation naturelle entre les fonctions exotérique (ou exoésotérique), mésotérique, et ésotérique. Cette articulation ne se manifeste nullement sur la scène traditionnelle, maçonnique et occultiste, dans les relations entre les sociétés secrètes de type 1, 2 ou 3. L’une des tentations des sociétés exotériques, qui le plus souvent recrutent largement, dans une logique quantitative, réside dans leur prétention à assumer la fonction initiatique. Or il y a une contradiction poignante entre l’initiatique et l’hédonisme personnel prôné par ces sociétés, de même qu’entre le nombre de leurs adhérents et les exigences de la démarche initiatique. La quête du bonheur se situe aux antipodes de la Quête initiatique. Il serait dangereux pour le chercheur de croire que les sociétés secrètes de ce type proposent des voies de libération. Nous l’avons vu, par leur caractère thérapeutique, elles se transforment en voie d’endormissement dès lors qu’elles prétendent à une fonction qu’elles ne sauraient assumer. Plus encore, en empruntant abusivement les noms des ordres initiatiques semi-internes et internes, elles ont obligé ces derniers à s’occulter de plus en plus, certains échappant parfois de peu à la disparition. C’est la raison pour laquelle toutes ces dérives, que chacun pourra aisément reconnaître, furent toujours dénoncées par des personnages aussi divers qu’Emile Dantinne, Jean Mallinger, qui avait combattu l’A.M.O.R.C., Giuliano Kremmerz, Louis Cattiaux et bien d’autres hermétistes de valeur.

Le cas de la Franc-maçonnerie :

La Franc-maçonnerie offre une multitude de cas de figures, très différents les uns des autres.
Tout d’abord, en général, les obédiences maçonniques constituent le plus souvent les organisations externes les plus stables et les plus utiles. Ignorant le plus souvent l’existence et la fonction d’ordres plus internes et à caractère plus hermétiste, elles n’en sont pas moins l’antichambre de celles-ci. Dans le sein de la Franc-maçonnerie, les Rites égyptiens tiennent une place à part. Pendant longtemps, les Rites égyptiens ont fonctionné exclusivement comme système de hauts grades. Aujourd’hui, l’Ordre de Memphis Misraïm, devenu une grande obédience maçonnique, comme le Grand Sanctuaire Adriatique du Rite de Misraïm et Memphis, resté plus confidentiel, ouvrent des Loges bleues. Les ordres semi-internes, comme l’Ordre Martiniste, l’O.H.T.M. (Ordre Hermétiste Tétramégiste et Magique ou Ordre Pythagoricien), et quelques-uns autres, ont été considérés, comme devant perfectionner la Franc-maçonnerie, tout au moins y observer les meilleurs éléments afin de les diriger vers des structures plus internes, susceptibles de les qualifier pour les « hautes sciences ». C’est plus que jamais le cas, la Franc-maçonnerie constitue encore une école préparatoire à des courants plus hermétistes, tant en Europe continentale que dans les pays anglo-saxons (la SRIA, Societas Rosicruciana in Anglia recrute par exemple en Maçonnerie) ou sud-américains (cas des organisations de l’ex F.U.D.O.F.S.I., toujours présentes sur le continent sud-américain).
Toutefois, Si le mépris pour la Franc-maçonnerie affiché par des personnages comme Jean Mallinger est encore partagé par certains, la majorité des membres des collèges semi-internes et internes ont conservé un profond respect pour la Maçonnerie, y compris pour les grades bleus.
Beaucoup pensent qu’en manifestant toute la valeur symbolique et opérative de chaque grade, la Franc-maçonnerie constitue davantage « qu’une simple école primaire de l’Initiation ». D’ailleurs, fort discrets et peu connus, les Loges, Chapitres et autres Aéropages rassemblant des étudiants sincères et des spécialistes de l’hermétisme sont moins rares qu’on ne le croit en général, on en trouve dans la plupart des rites, dans la plupart des obédiences, le plus souvent, là ou on s’y attend le moins. Le Rite Ecossais Rectifié est également un rite particulier, fonctionnant parfois comme un ordre semi-interne conduisant à une opérativité secrète (celle de l’Ordre des Elus Coëns). On a vu ainsi certaines Loges du R.E.R. recruté dans des ordres martinistes. Dans la quasi-totalité des ordres semi-internes, la Maîtrise maçonnique est exigée, ce qui démontre l’importance de celle-ci pour la compréhension des corpus divers que proposent ces organisations.
Il existe toutefois quelques exemples de collaboration réussie entre des organisations externes, semi-internes et internes. Le cas le plus connu est celui du système mis en place par Robert Ambelain, et largement développé par Gérard Kloppel, son successeur. L’Ordre de Memphis-Misraïm est devenue aujourd’hui une organisation maçonnique importante, membre du C.L.I.P.S.A.S., dont certains membres peuvent être invités à rejoindre l’Ordre Martiniste Initiatique.
On trouve également dans le système Ambelain, un Ordre des Elus Coëns, et une structure terminale rassemblant plusieurs filiations dont celles de la Rose+Croix d’Orient. L’ensemble continue à bien fonctionner grâce à une forte centralisation, et ce malgré les problèmes inhérents à la structure maçonnique devenue trop importante pour rester une composante strictement traditionnelle, d’autres enjeux étant apparus. Signalons que la Tradition Ambelain est manifestée également par d’autres collèges internes qui en ont rassemblé l’ensemble des filiations, réelles ou de désir, mais qui les déploient selon une conception différente et très réservée, parfois comme complément à d’autres filiations hermétistes.
La Société Rosicruciana in Anglia constitue la société secrète de la Grande Loge Unie d’Angleterre. En France, c’est naturellement dans la G.N.L.F. que cette société rosicrucienne recrute. Il semble toutefois qu’à quelques exceptions près, les membres de la S.R.I.A. se désintéressent aujourd’hui de l’hermétisme.
L’un des cas les plus intéressants réside dans la tentative faite au début du siècle par certains adeptes de l’Ordre d’Osiris. L’Ordre d’Osiris recrutait habituellement parmi les membres des Arcana Arcanorum Maçonniques, c’est-à-dire les quatre derniers grades du Rite Maçonnique Oriental de Misraïm ou d’Egypte, échelle de Naples. Mais ce système n’étant pas toujours satisfaisant, Giuliano Kremmerz (1868-1930) créa la Fraternité Templière et Magique de Myriam. La F.T.M.M. fut une remarquable organisation préparatoire aux opérativité osiriennes, même i certaines personnalités éminentes de ce courant comme le Prince Caetani, et Kremmerz lui-même à la fin de sa vie, considérèrent la création de la F.T.M.M. comme une erreur. La F.T.M.M. comme l’Ordre d’Osiris ont des survivances actuelles. Les Arcana Arcanorum, qui ont fait couler beaucoup d’encre fort mal à propos ces dernières années, créant ainsi un mythe bien inutile, constituent les grades terminaux de plusieurs ordres semi-internes[22], ou encore les pratiques « terminales » de plusieurs systèmes traditionnels. Il convient de distinguer le système des frères Bédarride, basé sur la Kabbale et le Régime de Naples qui constitue le véritable système des A.A.. Les A.A. sont présents également dans l’O.H.T.M., et dans d’autres Ordres ou Collèges hermétistes. Les Arcana Arcanorum sont définis par Jean Pierre Giudicelli de Cressac Bachelerie[23] :
Cet enseignement concerne une Théurgie, c’est-à-dire une mise en relation avec des éons-guides qui doivent prendre le relais pour faire comprendre un processus, mais aussi une voie alchimique très fermée qui est un Nei Tan, c’est-à-dire une voie interne
Les Arcana Arcanorum maçonniques semblent être en réalité, davantage que les grades terminaux de la maçonnerie égyptienne, l’introduction à un autre système En fait, nous n’avons trouvé à ce jour aucun responsable d’organisations traditionnelles maçonniques et autres détenant la totalité du système, la majorité ignorant même le contenu réel des A.A. Les A.A. constituent en fait une qualification pour d’autres ordres plus internes rattachés au courant osirien ou pythagoricien ou encore au courant des anciens Rose-Croix, comme l’Ordre des Rose+Croix d’Or d’ancien système, l’Ordre des Frères Initiés d’Asie, et d’autres, restés inconnus, échappant ainsi à la recherche historique et surtout aux problèmes humains. Jean Pierre Giudicelli de Cressac Bachelerie, faisant référence à Brunelli, confirme dans son livre, que les A.A. constituent en fait l’introduction à d’autre ordres :
Comme l’a indiqué le G.M. Brunelli dans ses remarquables ouvrages sur les rites de Misraïme et Memphis, d’autres ordres succèdent aux Arcana Arcanorum. Mais nous sortons ici de l’aspect maçonnique que pour découvrir quatre ou cinq autres ordres (Grand ordre des Egyptiens, Rîtes Egyptiens ainsi que trois autres que nous ne pouvons mentionner
De plus certaines organisations traditionnelles, n’utilisant pas l’appellation « Arcana Arcanorum », détiennent totalité ou partie de l’ensemble théurgique des A.A., cas par exemple de l’Ordre de l’Aurum Solis qui constitue une émanation de l’Ecole de Florence et n’a aucun lien, contrairement à ce que certains affirment, avec le courant anglo-saxon de la Golden Dawn.
Le système complet des Arcana Arcanorum, dont la maçonnerie égyptienne ne détiendrait donc qu’une partie, comporte en fait trois disciplines :
Théurgie et Kabbale angélique : avec notamment les invocations des 4, des 7, et la grande opération des 72.
Alchimies métalliques : parmi différentes voies, les documents en notre possession semblent donner la priorité à la voie de l’Antimoine, mais d’autres voies, notamment la voie de la Salamandre semble constituer un élément central de ce système, car relevant à la fois de la voie externe et de la voie interne.
Alchimies internes : selon les courants internes, les voies pratiquées diffèrent, moins techniquement que par leurs environnements philosophiques et mythiques respectifs, parfois totalement opposés. Les alchimies internes, tout comme d’ailleurs les alchimies métalliques trouveraient leur origine en Orient et, plus particulièrement, selon Alain Daniélou, dans le Shivaïsme. Quoi qu’il en soit, elles font partie de l’héritage traditionnel occidental depuis au moins deux millénaires, comme l’attestent certains papyrus égyptiens.
En conclusion à cette étude dans le Monde Secret, il convient de rappeler le caractère héroïque de la Quête, attesté par toutes les sagas. Toutes les Traditions ont décrit les Voies réelles par des métaphores guerrières. Ce n’est pas seulement une figure de style, c’est l’indication précise des qualités requises pour partir à l’assaut de la Citadelle de l’Etre. La connaissance est à la fois Science et Art, Science, car chaque phase est vérifiable, Art car l’adepte est un créateur, il n’est plus simple acteur de ce monde, mais réellement son créateur et son ordonnateur.
[1] Histoire générale de la Franc-maçonnerie. Office du Livre : 1987 
[2] Joël Arvelle. Devenir Franc-Maçon ?. ED. J-M. Collet. 1996. 
[3] Histoire de la Franc-maçonnerie Universelle. Tome III de G. Serbanesco. 
[4] La pratique Opérative de l’ancienne Franc-maçonnerie Turque. Editions du Baucens 1974. 
[5] Ordre spécifiquement maléfique. 
[6] Serge Hutin. Gouvernants Invisib1es et Sociétés Secrètes. ED. Rarnuel. I 996. 
[7] Rappelons K. Haushofer était membre de la Golden Down et membre éminent de la Thulé. Il y a lieu de penser que la Golden Down aurait inspiré l’orientation nazi de la Thulé. On n’y pratiquait les mêmes rîtes. 
[8] La Golden Down Ordre ésotérique d’origine rosicrucienne fondée en I 887. 
[9] Mathers est l’époux de la soeur du philosophe Henri Bergson. 
[10] Il faut lire a ce sujet « Maître Philippe de Lyon », par le docteur Philippe Encausse (ED). Traditionnelles). 
[11] Herman Rauschning. « Hitler m’a dit ». ED. Coopération Paris 1939. 
[12] René A1leau. « Hitler et les Sociétés Secrètes ». 
[13] Jean Marquès-Rivière Histoire des doctrines ésotériques. p. 276-277. 
[14] Boris Mouravieff Gnôsis « Etude et Commentaire sur la Tradition Esotérique de l’orthodoxie orientale ». ED. A la Baconnière. Tome I. 
[15] Le terme d’occultisme est préférable à celui d’ésotérisme. le tenue occultisme a été parfaitement défini par Robert Amadou dans l’occultisme esquisse d’un monde vivant. Édition Chanteloup, Paris 1987, p. 15 à 22. L’occultisme est « Un vaste et merveilleux ensemble de spéculations et d’actions. Il est une vision de l’univers et une règle de vie. Il est une philosophie. Affirmer que cette philosophie existe et énoncer ses caractères essentiels sera définir l’occultisme. L’occultisme est l’ensemble des doctrines et des pratiques fondées sur la théorie des correspondances. La théorie des correspondances est la théorie selon laquelle tout objet appartient a un ensemble unique et possède avec tout autre élément de cet ensemble des rapports nécessaires, intentionnels, non temporels et non spatiaux. » 
[16] De plus en plus d’étudiants produisent d’excellentes thèses sur des sociétés secrètes ou des personnages importants de la scène maçonnique et occultiste. Le CESNUR (Centre d’études sur les nouvelles religions), fondé par le Professeur Massimo Introvigne multiplie les Colloques internationaux en collaboration avec de grandes universités. http://ordo-ab-chao.fr/societes-secretes-les-72-superieurs-inconnus/
[17] Voir par exemple l’article de Monsieur Faubert du 4 novembre 1994, paru dans L’événement du Jeudi sur le Groupe de Thèbes, montage tendancieux et très hostile qui a largement servi la cause de l’anti-maçonnisme puisqu’il a été repris par la revue «Sodalitium» dans son numéro de juillet-août I 991. Cette revue est publiée par l’abbé Sergio Ricossa fils d’un professeur d’économie franc-maçon bien connu en Italie. Avec trois ou quatre autres prêtres, l’abbé Ricossa a abandonné la Fraternité de Saint Pie X en considérant que Mgr Lefèbvre était trop « modéré » et « à gauche », pour fonder l’Institut Mater Boni Consilu, qui dénonce un complot judéo-maçonnique et sataniste ! 
[18] Rappelons-nous simplement la dissolution en septembre 1994 de la section des Renseignements Généraux français chargée de la surveillance des partis politiques et de la Franc-maçonnerie, dissolution prononcée à la suite de plusieurs bavures. http://ordo-ab-chao.fr/societes-secretes-les-72-superieurs-inconnus/
[19] Ce « non » n’est pas une négation stricte, mais plutôt une généralisation. Il signifie que les systèmes généralisés incluent l’humain comme un cas particulier sans importance, celui de notre existence quotidienne. L’accès a d’autres états d’êtres implique la reconnaissance du caractère épiphénoménal de l’humain, auquel il convient alors de ne plus s’identifier. 
[20] Fragments d’un enseignement inconnu. ED. Stock Paris I 974, p.206. 
[21] Se référer à l’oeuvre de Giordano Bruno, et à Eros et Magie et la Renaissance de Culiano. 
[22] Il demeure en occident quelques cercles très fermés de responsables d’organisations traditionnelles, d’experts, de dépositaires des Voies internes, appartenant aux courants maçonniques égyptiens, rosicruciens (anciens filons R+C), martinistes, gnostiques, pythagoriciens, hermétistes, les plus représentatifs de la Tradition. Ils œuvrent notamment au maintien des régies traditionnels, de la primauté de l’initiatique sur le profane, au sein même des sociétés secrètes, qu’elles soient a caractère exotérique, mésotérique, ou ésotérique, refusant tous les compromis auxquels notre siècle de facilité a donné lieu. http://ordo-ab-chao.fr/societes-secretes-les-72-superieurs-inconnus/
[23] Dans son livre De la Rose Rouge à la Croix d’Or. Editions Axis Mundi (Paris- I 988), Page 67. 

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