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jeudi 15 août 2013

L'ombre de la guerre plane sur Gibraltar




Défendre la souveraineté de Gibraltar comme naguère celle des "Falkland". Dans un discours devant le Parlement britannique lundi 12 août, la reine d'Angleterre a assuré qu'elle protégerait le droit à l'autodétermination des habitants des Malouines et de Gibraltar, deux territoires britanniques d'outre-mer revendiqués respectivement par l'Argentine et l'Espagne.

C'est la première fois depuis au moins dix ans que le "discours du trône", lors duquel la reine présente aux députés le programme législatif du gouvernement pour l'année à venir, contient une référence à la querelle sur les Malouines.

La déclaration de la reine fait écho aux menaces de Madrid, qui, dimanche, a évoqué la possibilité de nouer un accord diplomatique avec le gouvernement argentin pour faire valoirses droits sur Gibraltar, ce territoire enclavé à l'extrémité sud du pays. Le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Garcia-Margallo, a même évoqué la possibilité de déposer un recours à l'ONU et devant la Cour internationale de justice de La Haye pour revoir les conditions de souveraineté de Gibraltar eu égard à la couronne britannique.





MENACES DE POURSUITES

Quelques blocs de ciment jetés à la mer fin juillet ont suffi àranimer la querelle de Gibraltar, jamais vraiment éteinte entre les deux pays. Selon les autorités gibraltariennes, ces 70 blocs de ciment doivent créer un récif artificiel permettant la régénération de la faune marine – et donc de développer les ressources halieutiques. Les pêcheurs espagnols de la région, ainsi empêchés de jeter leurs filets, se sont sentis visés.

Le gouvernement espagnol a pris la mouche, en même temps que leur défense, et a décidé en représailles demultiplier les contrôles et d'envisager un péage de 50 eurosà la frontière, provoquant de gigantesques embouteillages. Une mesure "disproportionnée" qui a fortement déplu au gouvernement britannique de David Cameron, qui a menacé lundi de poursuivre l'Espagne en justice, ce qui constituerait selon le 10, Downing Street "une démarche sans précédent". Madrid a rétorqué qu'il ne renoncerait pas à ces mesures "légales et proportionnées".

Derrière cette surenchère se dessine la revendication territoriale de l'Espagne sur ce territoire de 30 000 habitants, objet d'un conflit vieux de trois siècles entre Madrid et Londres.

Pour ne rien arranger à la situation, lundi, des navires de guerre britanniques ont appareillé pour des manœuvres en Méditerranée, non loin du détroit de Gibraltar. Elles étaient prévues de longue date, a assuré le ministère de la défense britannique au Daily Telegraph du vendredi 9 août, mais Fabian Picardo, le chef de l'exécutif de Gibraltar, n'a pas manqué d'y voir "une nouvelle preuve de l'importance stratégique constante" que revêtent pour Londres Gibraltaret ses eaux territoriales".

http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/08/12/l-ombre-des-malouines-plane-sur-gibraltar_3460378_3214.html


Source trouver:
Leschroniquesderorschach

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