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dimanche 3 mars 2013

Entretien exclusif : Laurent Louis, député belge, dénonce médias et politiques

Laurent Louis, 32 ans, a été président du Mouvement pour la liberté et la démocratie, parti politique qu'il a dissout car il souhaite la suppression des partis politiques. Entretien exclusif avec un député, qui n'a pas sa langue dans sa poche, qui dénonce l'intervention de l'OTAN en Libye, en Syrie ainsi que l'intervention de la France au Mali, qui dénonce l'attaque exacerbée contre l'islam, se moque de François Hollande parle du rôle important de la Russie et qui dans la grande tradition de Victor Hugo veut défendre les intérêts du peuple et dénoncer la pédophilie !
 
Vous êtes un député belge très critique envers la politique de son pays !
 
Ma seule ambition est de défendre les valeurs de vérité. Depuis que je suis en politique, je réalise que les valeurs ont disparu (lien vidéo) . On ne dit pas la vérité aux gens. C'est un système généralisé. Les pays qui se disent être des démocraties donnent beaucoup de leçons aux autres. J'ai décidé de ne plus me taire et de lutter contre ce mensonge d'État. J'aurais préféré être plus soutenu par des politiques plus courageux mais je crois aujourd'hui que chacun défend sa place. Personne ne travaille plus pour le bien commun.
 
Les médias et les responsables politiques sont tous liés ?
 
Les médias sont malheureusement financés par l'argent public et ils sont dirigés par des grands patrons qui sont les véritables chefs d'orchestres de nos hommes politiques actuels. Les médias traditionnels créent les stars politiques et les présidents. On l'a bien vu en France avec l'élection de François Hollande.
 
Comment est la situation en Belgique ?
 
Dans un pays comme la Belgique les médias sont financés par les partis politiques. Au conseil d'administration de la chaîne de télévision nationale nous avons les quatre partis traditionnels qui sont représentés. Dès que vous faites partie d'un mouvement politique qui ne partage pas leurs idées on vous catalogue d'extrémiste ou d'infréquentable. Il faut aller sur les médias alternatifs pour avoir une véritable information. Cela nous change des informations abrutissantes que nous avons dans les journaux télévisés.
 
Comment êtes-vous considéré dans les médias belges ?
 
Ils me considèrent comme un populiste, comme un extrémiste et même parfois comme un fasciste. On essaie de me salir sans se baser sur mes propositions et mes interventions au Parlement alors que je tiens un discours de vérité. C'est une pratique assez courante pour discréditer quelqu'un considéré comme dangereux pour le pouvoir en place.
 
Plus exactement ?
 
Je suis censuré dans les médias et ridiculisé. On ne me donne jamais la possibilité de m'expliquer. C'est comme un tribunal et on détourne mes propos sans que je ne puisse jamais me défendre.
 
Votre site internet a été attaqué ?
 
Mon site a été attaqué par le pouvoir politique au moment de l'affaire Dutroux quand je parlais des causes des décès des jeunes filles dans le scandale de pédophilie. Je me basais sur le rapport d'autopsie. Cela ne plaisait pas au pouvoir en place et c'était en avril 2012. En étudiant le rapport et les photos d'autopsie, on voit que la cause des décès n'a rien à voir avec les dires officiels. Je voulais ouvrir les yeux à la population. Cela a été censuré. Le soir même tous les responsables politiques sont venus à la télévision pour me condamner. Même la ministre de l'intérieur s'est emmêlée dans ses paroles en disant que j'avais publié des photos d'autopsie. C'était faux. Cette ministre de l'intérieur s'est, d'ailleurs, discréditée lors d'une de mes interventions au Parlement en disant que je n'avais rien publié sur mon site mais le mal était fait. Au lieu d'apparaître comme un politicien courageux, on m'a fait passer pour une crapule ! Quelle honte !
 
Qu'avez-vous trouvé ?
 
Marc Dutroux n'est pas la tête pensante de ce réseau. Il était une petite main qui avait pour mission d'enlever les jeunes filles afin de les conditionner dans le but de subir des viols. Tout cela était protégé par le système. Michel Nihoul, protégé au niveau politique, par les médias et par certains journalistes, est un homme d'affaires belge qui a eu beaucoup de contacts avec le monde politique. Il est connu pour avoir organisé des parties fines. Il a été condamné pour traite des êtres humains et reconnu comme chef d'une organisation de criminels mais n'a passé que quelques mois en prison. Édifiant non ?
 
Il y a un réseau très important de pédophile ce qui explique que Dutroux demande sa liberté ?
 
Toutes les personnes, qui ont accusé Marc Dutroux d'être le chef de ce réseau, bénéficient de facilités comme Michèle Martin, l'épouse de Marc Dutroux qui est déjà en liberté sous condition. Soit disant elle est au couvent. Elle sort quand elle veut. Elle a fait plus de 140 kilomètres pour aller chez le coiffeur. Elle devrait pourtant être à Namur. Des témoins l'on vue sur la côte belge. Et comme par hasard, sur la côte belge, il y a un certain Michel Nihoul.
 
Des journalistes peuvent rencontrer Marc Dutroux ?
 
Aujourd'hui Marc Dutroux a tenté d'en dire plus. Le contact avec les parlementaires ou avec les journalistes est interdit.
 
Marc Dutroux ne parlera donc jamais ?
 
Quand il sortira de prison, ça sera les pieds devant. Je pense que lui sait exactement de quoi il en est.
 
C'est étonnant. On n'entend plus parler de cette affaire !
 
Ce sujet est devenu totalement tabou. Personne ne s'en occupe. Plus personne n'ose s'exprimer au sujet de l'affaire Dutroux. Il y a cependant toujours des enfants qui disparaissent.
 
Vous pensez à quoi ?
 
On constate qu'il y a toujours des enfants qui disparaissent.
 
Par exemple ?
 
Je pense au cas de la fillette enlevée de France et qui a été retrouvée dans le coffre d'une voiture en Allemagne. C'est troublant qu'un kidnappeur traverse toute la France pour aller en Allemagne... Il y a un réseau qui existe. Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles.
 
Alors les victimes peuvent parler et révéler les faits !
 
Malheureusement, les personnes, qui sont touchées, sont considérées comme folles. Ce n'est pas pour ça que les témoignages ne sont pas recevables. Comme pour moi, ils ont demandé une expertise psychiatrique. C'est intéressant de voir que dès qu'on s'occupe des dossiers de pédophilie on est traité de fou. Avec ces dossiers, j'ai eu les pires ennuis dès le départ.
 
Passons à la question du Mali !
 
Il faut voir ce qui se cache derrière cette intervention au Mali. On entend parler d'interventions militaires pour libérer un pays d'un dictateur. On a connu l'Afghanistan, l'Irak, la Libye de Kadhafi. On connaît la Syrie, le Mali. Il faut être candide pour croire que ces guerres sont menées dans le but de libérer des populations et pour amener la paix. Il s'agit de violations des règles internationales. Nous avons des pays qui vont envahir d'autres pays.
 
Et l'arrivée de Hollande au Mali ?
 
On a vu des vidéos de François Hollande. On se serait cru à Hollywood. C'était une mise en scène extraordinaire. Il fallait donner un peu d'ampleur à François Hollande. Maintenant il se donne une belle image de sauveur.
 
Quels autres intérêts se trouvent en Afrique ?
 
La Chine est très présente en Afrique pour pouvoir mettre la main sur les matières premières. Il fallait mettre un frein à l'expansion chinoise en Afrique pour continuer à avoir la main sur les ressources naturelles. Le groupe Areva voulait les mines d'uranium et l'armée française les a déjà sécurisées. C'est la première fois qu'une armée nationale se met au service d'une société privée... C'est un jackpot pour la France et pour Hollande.
 
Qu'est-ce qui vous surprend dans cette communication de guerre ?
 
On invente des terroristes islamistes dont on ne voit presque aucune image. On nous avait présenté ces terroristes islamistes comme des gens très armés qui allaient s'opposer à l'armée française mais c'est une guerre sans ennemi et sans image car on a des images aujourd'hui de tout et de n'importe quoi mais pas de la guerre au Mali. C'est de la manipulation psychologique (lien vidéo). 
 
La différence avec les printemps arabes ?
 
Ils ont existé au début mais ils ont été détournés par la suite. Des extrémistes ont pris le pouvoir. On a volé la révolution aux populations de ces pays. Nous soutenons bien trop ce qu'on appelle les rebelles syriens. Ils sont pour moi des criminels. Nous les soutenons pour nous retourner contre eux par la suite car ils seront un danger pour les pays européens. On est dans la manipulation permanente. Et c'est difficile de le montrer au grand public. On nous cache des choses. On voit bien que la Libye de Kadhafi n'était pas un état dictatorial comme on a bien voulu nous le présenter.
 
Vous pensez quoi de la position de la Russie ?
 
Je suis tout à fait d'accord avec la position actuelle de la Russie au niveau international. En défendant la Syrie la Russie s'exprime pour la véritable démocratie car quand un peuple veut vraiment se soulever contre son dictateur, il le fait seul. Quand on a besoin des forces extérieures comme pour la Syrie, ce n'est plus une révolte interne dans le pays mais un coup d'État contre un pouvoir en place. Je salue la Russie car sans la Russie qui a mis son veto, on aurait eu une guerre en Iran et une intervention internationale en Syrie. Les États-Unis ne sont pas les maîtres du monde même s'ils ont l'espoir de l'être et même s'ils se comportent comme s'ils l'étaient. Il faut ce contre-pouvoir même si en Russie tout n'est pas parfait.
 
Dans l'armée belge il y a des soldats islamistes ?
 
C'est un rapport de la sûreté de l'État qui a démontré qu'il y avait quelques dizaines de militaires qui partagent les idées de l'islam radical et qui avaient effectué des voyages dans des pays salafistes pour y suivre un entraînement militaire. Ils sont particulièrement conditionnés à la lutte pour l'islam. Nous n'arrivons pas à nous en séparer dans notre armée car il y a la liberté qui permet à un employé d'exprimer ses convictions personnelles. On ne peut, donc, pas leur imposer de ne pas soutenir l'islam radical... et donc, je trouvais ça extraordinaire de voir que nous avons chez nous des militaires qui sont des islamistes radicaux que nous ne parvenons pas à les licencier alors que nous allons lutter contre des terroristes islamistes dans d'autres pays du monde. C'est assez loufoque comme situation.
 
Il y aussi des partis islamistes en Belgique ?
 
Des partis islamistes en Belgique ? C'est un peu un mythe.
 
Je suis contre la diabolisation des musulmans car c'est dangereux. On tente de mettre tous les maux du monde sur le dos des musulmans. Il y a un petit parti le parti Islam qui a deux élus au niveau communal. Ils n'ont aucun pouvoir et même s'ils prônent la Charia en Belgique, je n'ai rien à dire contre l'existence de ce parti. C'est la liberté d'expression. Il ne faut pas croire que la Belgique est prête à tomber entre les mains d'islamistes radicaux. Par contre, il y a certains quartiers à Bruxelles ou dans les grandes villes qui sont véritablement entre les mains des islamistes radicaux. La police n'ose plus aller dans ces quartiers. C'est très difficile pour les femmes de traverser ces endroits sans être voilées. Si elles ont une jupe ça devient assez dramatique comme situation mais cela reste très marginal. Bien sûr, il faut le dénoncer car c'est la liberté qui doit s'exprimer et il faut lutter contre tous ceux qui portent atteinte à nos libertés.
 
Où se trouve le danger alors ?
 
Le danger aujourd'hui se trouve chez nos propres dirigeants qui sont en train de jouer avec notre destin sur le plan financier avec la crise économique qu'ils ont totalement inventée et aussi en nous faisant plonger dans des guerres à travers le monde qui n'existent pas réellement et qui ne sont faites que dans d'intérêts financiers. C'est contre ça que je me bats aujourd'hui et je ne comprends pas pourquoi on veut me coller cette étiquette d'extrême droite totalement injustifiée.


Source trouver:
Le-veilleur

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