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dimanche 2 décembre 2012

Angleterre : les services sociaux au service des pédos



Une quarantaine de homes et orphelinats sont concernés par des cas d’abus sexuels, rien qu’au Pays de Galles.

Dans la communauté de Bryn Alys, c’est le propriétaire lui-même qui a été le pervers le plus assidu : John Ernest Allen, qui s’est trouvé sous le coup de 28 plaintes d’anciens pensionnaires, a été condamné à… six ans de prison, pour des viols sur six anciens pensionnaires. Avec les remises de peine, autant dire qu’il a vite pu recommencer ses horreurs.

Le député en chef des écoles de la communauté a été condamné quant à lui à six mois de prison pour des viols sur une adolescente de moins de 16 ans.

Richard Ernest Leake autre chef d’établissement (qui a fait fortune avec les orphelinats[5]), était aussi parti pour un ersatz de procès, suite à des viols commis entre 1972 et 1978. Pas moins de 16 anciens résidents l’ont accusé.

Quant aux victimes, elles parlent d’abus généralisés. Comme Keith Gregory, qui mentionne l’ancien dirigeant de Bryn Estyn, Peter Howarth, comme l’un des trois membres de ce home qui l’ont violé dans cet orphelinat. Entre temps, Howarth a été envoyé pour 10 ans en prison 1994, pour avoir violé des enfants, et il y est mort. Gregory a témoigné devant la commission Waterhouse, mais il dit qu’on ne l’a pas cru malgré les éléments donnés, tels que les noms des abuseurs qu’il avait reconnus.

Gregory dit que les enfants craignaient chaque nuit d’être embarqués dans un appartement de l’orphelinat pour y être violé par les membres du personnel et/ou par des visiteurs. Gregory a d’ailleurs croisé Jimmy Savile, à Bryn Estyn, ainsi que son frère Johnny. Certains enfants, comme Steven Messham (qui préside l’association de victimes des orphelinats[6]) étaient emmenés dans des hôtels où ils étaient prostitués et violés par des groupes de personnes. Messham, lui, dot avoir subi des viols dans quatre orphelinats différents du Pays de Galles.

D’autres victimes ont nommé un ancien député Conservateur, Sir Peter Morrison, mort en 1995. Il y avait, comme à Haut de la garenne, l’orphelinat de Jersey, un sous sol dans lequel avaient lieu les partouzes. A Bryn Estyn, des enfants étaient probablement drogués avant les viols. Certains enfants, dont les parents étaient morts dans « d’horribles circonstances », étaient pris pour cible davantage après le décès de leurs parents. Et certains gamins jetés dehors à leur majorité, sans argent, n’ont rien eu d’autre à faire que de continuer sur la même voie en se prostituant à Londres ou Manchester.

Plusieurs victimes ont aussi désigné un certain Gordon Anglesea, surintendant de police, comme l’un des abuseurs de Bryn Estyn. Lui aussi, accessoirement, était franc maçon, de la loge Berwyn à Wrexham, depuis 1982, puis à la loge Pegasus. Et il semble bien qu’Anglesea était loin d’être le seul impliqué dans ce réseau pédophile opérant dans les orphelinats.

A l’époque des « investigations » de la commission Waterhouse, les victimes n’ont pas été autorisés par les flics à nommer ces visiteurs ni aucune personnalité publique impliquée. Et les accusations de Messham ont été jugées « inconsistantes ».

Parmi ces visiteurs, les journalistes de Scallywag ont identifié Derek Laud, un lobbyiste très proche du parti conservateur dont il est membre[7], qui donne aussi dans la charité et a été décrit comme un sadique par ses victimes. Laud tient une boite de communication, Ludgate Communications, qui fournissait de jeunes garçons

Enfin, la liste des pédophiles membres de la classe politique anglaise est longue et a tendance à se rallonger.


Et en 2012, on repart pour un tour 


Tout avait donc été fait pour enterrer l’affaire, et pour éviter qu’on inquiète ces élites pédophiles et cocaïnées qui dirigent le pays.

Oui mais voilà : en novembre 2012, suite au scandale Savile et aux nombreuses accusations connexes visant la classe politique, le 1er ministre David Cameron n’avait d’autre choix que de rouvrir ce dossier. Il a dit que toutes les victimes devaient aller signaler les faits à la police, comme si cela n’avait déjà été fait ! On va aussi nommer une personnalité indépendante, du moins on espère qu’elle le sera davantage que Waterhouse, afin de voir ce qui a été couvert dans les années 90.

Et surtout, pour savoir ce qu’il a pu se passer à l’extérieur des homes. Une des victimes, Steven Messham, s’étonne : « je ne comprends pas pourquoi on a fait une enquête si c’est pour laisser de côté 30% des abuseurs, et basiquement ce qu’on m’a dit de faire. On m’a dit que je ne pouvais pas donner de détails sur ces gens, que je ne pouvais pas les citer, et ils ne m’ont pas questionné à leur sujet ». Messham n’a eu aucune explication. On lui a seulement dit de ne pas les mentionner. Surtout, Messham avait une série de photos prises lors des viols, des photos qu’il a volées dans l’appartement d’un des pédophiles et qu’il a données à la police car tout le monde était parfaitement identifiable. Devinez ce qu’il s’est passé ensuite ? Rien. Les flics ont dit que les abuseurs n’étaient pas identifiables…

Depuis qu’il a commencé à parler publiquement, des dizaines d’autres victimes ont contacté les flics.

Keith Gregory, conseiller à Wrexham, a dit à la BBC qu’il avait été violé à Bryn Estyn dans les années 70, par des membres du personnel et des personnalités locales. Il dit qu’il a été choqué de constater que la commission Waterhouse « n’a pas enquêté sur les accusations d’enfants qui avaient été emmenés hors des orphelinats ». Mais toutes ces fautes de la commission Waterhouse, on les connaissait déjà en 2005.

Et on risque bien d’y revenir : une ancienne chef du personnel de comté de Clwyd, qui a suivi toute l’affaire depuis le début, Sian Griffiths, a gardé tous les témoignages des victimes et toutes les preuves qui ont été examinées par différentes commissions avant de passer à la trappe.

Elle dit que certains protagonistes sont toujours vivants, et que pour faire en sorte qu’on ne trouve pas assez de preuves d’abus sexuels, par exemple contre un certain Thomas Kenyon, fils de député, eh bien la police a tout simplement fait disparaître certains éléments.

De fait, environ la moitié des personnes citées par les victimes n’ont jamais été inquiétées.

Mme Justice Macur a donc été chargée par Cameron de vérifier si des fautes n’auraient pas été commises par la commission Waterhouse.

Mais, aujourd’hui, rien n’a changé. Les flics censés enquêter sur le réseau pédophile gouvernemental, puisqu’il s’agit de cela, se sont déjà entendus dire qu’ils feraient mieux de ne pas chercher s’ils veulent garder leur job.

Et les Lords, comme un certain Lord Peers, par exemple, sont déjà pressés qu’on en finisse avec cette affaire. Au motif que d’innocentes personnalités seraient mises en cause injustement de même que des institutions évidemment irréprochables.

Si on les écoute, toutes ces accusations ne sont que des « théories du complot » voir même une « chasse aux sorcières »... Mais ces théories ont la dent dure, pour revenir à la surface à chaque décennie.

Source trouver:
Leschroniquesderorschach

Suite:
Dondevamos

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