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mercredi 21 novembre 2012

Michel Collon - Décryptages de la nouvelle guerre contre Gaza


Tel-Aviv prend l’initiative alors que le pouvoir à Washington est partiellement vacant. On attend la nomination de nouveaux secrétaires d’État et à la Défense. Possiblement, il s’agirait de l’ambassadrice Susan Rice et du sénateur John Kerry. Cependant, une âpre lutte, par presse interposée, tente de disqualifier Mme Rice. Quoi qu’il en soit, les secrétaires d’État et à la Défense sortants sont affaiblis et leurs successeurs ne sont pas encore nommés. Identiquement Tel-Aviv avait pris une initiative similaire, l’opération « Plomb durci», lors de la période de transition entre les présidents Bush Jr. et Obama.
Certains commentateurs évoquent aussi la proximité des élections législatives israéliennes et laissent entendre que Benjamin Netanyahu et Avigdor Lieberman cherchent à parfaire leur image de faucons intransigeants. C’est peu probable. En effet, ils lancent cette attaque sans en connaître à l’avance le résultat. Or, en 2008-2009, l’échec de « Plomb durci » fut fatal au gouvernement d’Ehud Olmert.
Dans quel but ?
Traditionnellement les Forces armées israéliennes adaptent leurs objectifs de guerre aux occasions qui se présentent.
Au minimum, il s’agit d’affaiblir la Résistance palestinienne en détruisant infrastructures et administrations dans la Bande de Gaza, comme cela est fait à intervalles plus ou moins réguliers. Cependant, l’affaiblissement du Hamas sera automatiquement profitable au Fatah en Cisjordanie ; et ce dernier ne manquera pas de pousser un peu plus loin sa revendication de reconnaissance d’un État palestinien par les Nations Unies.
Au maximum, « Colonne de Nuées » peut ouvrir la voie à un vieux plan sioniste : la proclamation de la Jordanie comme État palestinien, le transfert de la population de Gaza (voire aussi de Cisjordanie) en Jordanie, et l’annexion des territoires vidés. Dans ce cas, l’opération militaire ne doit pas viser indistinctement tous les responsables du Hamas, mais uniquement ceux qui sont opposés à l’ancien chef politique de l’organisation, Khaled Mechaal. Ce dernier étant appelé à devenir le premier président d’un État palestinien de Jordanie.
extrait d'un article de Thierry Meyssan publié par le Réseau Voltaire
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