Rechercher dans ce blog

mercredi 21 novembre 2012

Le « Dôme de fer » : la Guerre des Etoiles à l’israélienne


Le « Dôme de fer » : la Guerre des Étoiles à l’israélienne
Elément clé de son opération « Pilier de défense », Israël a déployé son dispositif d’interception « Dôme de fer ». Objectif : protéger les grandes villes et aéroports des roquettes palestiniennes. Selon l’armée israélienne, depuis mercredi le système aurait un taux de succès de 90%.
Ce système rapproché de défense antimissiles plonge le profane dans un univers digne de la Guerre des étoiles. Sa mission : intercepter des missiles à courte voire très courte portée. Au total cinq batteries sont opérationnelles : une près de Tel Aviv,  les quatre autres sont déployées plus au sud pour protéger les localités proches de la frontière avec Gaza.
C’est un radar qui détecte le départ soit d’un obus soit d’une petite fusée. Un missile est alors tiré pour l’intercepter à quelques kilomètres. Tout ça dans un laps de temps très court : « Entre le moment où le tir est effectué et où le système peut intervenir il se passe 15 secondes« , explique Jean-Dominique Merchet, journaliste spécialiste des questions de Défense.
Le système de détection déclenche une sirène dans la localité visée de façon à ce que la population puisse se mettre à l’abri pendant le lancement du missile intercepteur. Dans le cas de Tel Aviv, indique l’armée israélienne, le nuage de fumée caractéristique en forme de larme inversée s’est formé à quelques centaines de mètres au-dessus du sol seulement. Ce qui suggère que la roquette était en phase finale de descente quand elle a été abattue par un des deux missiles intercepteurs lancés à sa rencontre.
Mis en oeuvre par l’armée de l’air, le système « Dôme de fer » (Kipat Barzel, en hébreu) est opérationnel depuis 2011. Les Israéliens sont les seuls au monde à détenir un tel système, financé en quasi-totalité par les Américains. Il a été déployé pour la première fois en avril 2011, à l’extérieur de la ville de Beersheba, principale ville du désert du Néguev, dans le sud d’Israël.
La presse israélienne estimait au 6ème jour de l’opération, le taux d’interception à 90% – des chiffres précédents parlent de 85%. Il semble donc que les Israéliens disposent d’un système relativement efficace en particulier contre les engins à moyenne portée (en dizaines de kilomètres). Pour l’instant, seules cinq batteries ont été acquises par l’armée israélienne alors que les militaires considèrent qu’il en faudrait entre dix et quinze, en face de Gaza et du Sud-Liban.
Kipat Barzel appartient à la catégorie des armes C-RAM : Counter-Rocket, Artillery and Mortar. Il est fabriqué par la société israélienne Rafael. Le système se compose d’un radar EL/M-2084 de détection et de trajectographie, d’un poste de commandement et de trois postes de tir pouvant lancer chacun vingt missiles Tamir. Le Tamir est un engin de 160 mm, 3 mètres de long et 90 kilos.
Evidemment, cela a un prix et il est très élevé : on parle de 50 millions de dollars par batterie… ce qui est moins qu’un avion de chasse. Chaque missile couterait 90.000 dollars. Si l’on rapporte ce prix à celui des engins que tirent les Palestiniens (Qassam ou Fajr, par exemple), c’est considérable. Mais c’est le cas de toutes les guerres asymétriques. De plus, la question du coût est également à relativiser car les Américains financent une grande partie de ce programme (680 millions de dollars cette année), qui les intéressent également.
Source trouver:

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire