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mercredi 6 juin 2012

Brésil : le barrage de Belo Monte poursuit sa construction malgré les critiques


Une manifestation organisée contre le barrage de Belo Monte
C’est en plein cœur de l'Amazonie brésilienne qu’est en train de se construire le troisième plus grand barrage hydroélectrique du monde. Un chantier qui suscite de nombreuses critiques et qui inquiète aussi bien les écologistes que les indigènes. 
Alors que se tiendra très prochainement le sommet de l'ONU Rio+20 sur le développement durable de la planète, le Brésil laisse se construire la centrale hydroélectrique de Belo Monte. Ce barrage, le troisième le plus grand du monde (après celui des Trois Gorges en Chine et celui d'Itaipu, à la frontière du Brésil et du Paraguay) inondera 502 kilomètres carrés, doublant l'espace occupé aujourd'hui par le Xingu, un des principaux affluents de l'Amazone.
Mais le projet du Belo Monte est loin de plaire et de nombreuses campagnes ont été menées contre lui, dont certaines très médiatiques emmenées par le chanteur Sting ou le réalisateur James Cameron (TitanicAvatar). "Ils disent qu'il s'agit de grands travaux de développement mais cela n'a pas apporté plus d'argent à la population. Nous voulons nos rivières et la forêt", indique Antonia Melo, un des principaux porte-parole du groupe Xingu Vivo qui regroupe écologistes et habitants hostiles au barrage.
Suite à cela, la ville d'Altamira située à 40 kilomètres du barrage, a vu sa population de 100.000 habitants augmenter de 50%. Les services de santé et d'éducation sont débordés, les coupures d'électricité de plus en plus fréquentes et le trafic chaotique, explique Vilmar Soares, coordinateur de Fort Xingu, une association regroupant commerçants, organisations de quartiers et les Eglises. Si certains se réjouissent, comme Luci Cleide, une des mille femmes employées sur le site qui a estimé que que "la vie de [leur] famille s'est améliorée de 100%", 6.000 familles se préparent à abandonner leurs maisons qui seront inondées.
Des risques niés par les autorités publiques
D’un autre côté, les 2.000 indiens vivant dans la région du Xingu craignent la baisse du niveau du fleuve car tous vivent de la pêche. Pour faire taire ces contestataires, Norte Energia (le consortium public-privé chargé de la construction du barrage) a acheté la population en leur faisant cadeaux d’antennes paraboliques et de barques motorisées flambants neuves.
L’Environnement et la Fondation de l'indien, deux organismes publics ont quant à eux assuré que le barrage permettrait le maintien des écosystèmes et des populations traditionnelles. Des arguments qui ne convainquent en aucune manière les opposants.
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