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jeudi 3 mai 2012

Les recherches sur le supervirus H5N1 finalement publiées





Malgré la controverse qu'ils ont suscitée au cours des derniers mois, les travaux portant sur la création en laboratoire d'un virus mutant de la grippe aviaire H5N1 ont finalement été publiés ce mercredi dans la revue Nature.
C'est à la fin du mois de novembre 2011 que la polémique est née, lorsque deux groupes de scientifiques l'un américain et l'autre néerlandais ont annoncé avoir créé un supervirus, à partir de mutations du virus H5N1. Un micro-organisme capable de se transmettre entre mammifères et donc potentiellement entre êtres humains alors que le virus de la grippe aviaire en est normalement incapable. Le but de ces recherches était en fait de comprendre si ce virus pouvait muter en une version capable de se transmettre facilement par voie aérienne entre humains et si c'était le cas de pouvoir envisager des moyens d'empêcher une épidémie.
Au vu d'une telle capacité, l'annonce des chercheurs avait donc donné naissance à une vive inquiétude dans la mesure où ceux-ci souhaitaient publier les résultats et la méthode utilisée. Le débat portait alors sur la question de les laisser ou non donner les détails de leurs travaux. Des détails qui selon certains, pouvaient potentiellement permettre de recréer le virus en question. Dans un premier temps, le Bureau national américain de la science pour la biosécurité (NSABB) avait donc demandé aux revues Nature et Sciencede ne pas publier les recherches des deux équipes. Une mesure qui avait été qualifiée de censure par plusieurs scientifiques.
Par la suite, le NSABB avait ainsi procédé à de nouvelles évaluations et a finalement décidé en mars dernier d'autoriser la publication des études, estimant que "les données (...) ne semblent pas fournir d'informations qui permettraient une utilisation nuisible (...) au point de mettre en danger la santé publique ni la sécurité nationale". Hier, la revueNature a donc été la première à publier les travaux sur ce supervirus, ceux de l'équipe américaine, dirigée par Yoshihiro Kawaoka de l'Université du Wisconsin.
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