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samedi 10 mars 2012

Nous n'en avons pas fini avec Fukushima


Selon une étude parue en décembre 2011 dans l'International Journal of Health Services, plus de 14 000 décès aux États-Unis seraient liés aux retombées radioactives de la catastrophe des réacteurs nucléaires de Fukushima. Les auteurs, Joseph Mangano épidémiologiste et directeur exécutif du projet Radiations et Santé Publique et Janette Sherman médecin et toxicologue estiment que les 14 000 décès d'Américains dans les 14 semaines après les fusions des réacteurs de Fukushima, soit entre le 20 mars et le 25 juin, peuvent se comparer aux 16 500 décès dans les 17 semaines après la fusion de Tchernobyl en 1986. 

Après l'arrivée des retombées de Fukushima sur le territoire américain, les morts rapportées aux centres de contrôle et de prévention des maladies ont augmenté de 4,46 % par rapport à la même période de 2010. Cette augmentation des décès rapportés après Fukushima a surtout été constatée chez des enfants américains de moins d'un an. Exactement 6 jours après la fusion des 4 réacteurs, (donc le 17 mars) des scientifiques ont détecté un nuage de retombées toxiques au-dessus des plages américaines, et l'Agence américaine de Protection de l'Environnement a constaté aux États-Unis des niveaux de radioactivité de l'air, de l'eau et du lait bien supérieures aux normes. Alors que la norme est environ de 2 picocuries d'iode-131 par litre d'eau, les taux relevés dans les précipitations ont varié suivant les régions, entre 92 et 390. Joseph Mangano a déclaré : « Cette étude des risques sanitaires liés à Fukushima est la première à être publiée dans un journal scientifique. Elle ne fait qu'augmenter l'inquiétude et suggère fortement de continuer des études de santé pour comprendre le réel impact de Fukushima au Japon et autour du monde. Les découvertes sont importantes pour le débat actuel sur la construction de nouveaux réacteurs et combien de temps on doit conserver les réacteurs vieillissants en service. » 

Quant au Dr Janette Sherman, elle a expliqué : « En se basant sur notre recherche en cours, le comptage réel des décès ici peut atteindre 18 000 personnes, si on ajoute comme cause de décès les grippes et les pneumonies qui ont quintuplé durant la période en question. On a vu des morts dans toutes les tranches d'âge, mais nous continuons à réaliser que les petits enfants sont plus durement touchés car leurs tissus se multiplient rapidement, ils ont des systèmes immunitaires moins développés et les doses de radio-isotopes sont proportionnellement plus importantes que pour les adultes. » 

Le Dr Sherman est professeur adjoint à l'université du Michigan et co-auteur de « Tchernobyl - conséquences d'une catastrophe pour les gens et l'environnement », publié en 2009 par l'Académie des Sciences de New York.



Source:
Sott

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