Pendant trois ans, de 2001 à 2004, l’histoire des appels de téléphones portables en provenance des avions a dominé les récits faits par les médias états-uniens et du monde entier. Cela a alimenté des milliers d’articles, de livres, de récits. Ces appels font partie intégrante de l’histoire du 11/9 et n’ont jamais réellement été remis en cause. Il y eut même un film, celui sur le Vol UA 93, entièrement basé sur certains de ces appels téléphoniques. Disons tout de suite qu’aussi bien le FBI que le tristement célèbre Rapport de la Commission sur le 11/9 rendu en 2004, ont officiellement établi que des appels de téléphones portables ont été passés depuis trois des quatre avions détournés.
Et étant donné que la crédibilité du Rapport de la Commission sur le 11/9 repose partiellement sur ces récits, il est bien évident que si ces appels téléphoniques étaient discrédités, le rapport le serait également. Et bien c’est exactement ce que le 9/11 Consensus Panel s’est attaché à faire.
Nous n’avons pas la place ici de reconstruire tous les détails des appels (Todd Beamer depuis le vol UA 93 ; Barbara Olson depuis AA 77 ; Peter Hanson depuis UA 175 ; Jeremy Glick et Mark Bingham depuis UA 93 ; Renee May, une hôtesse du Vol AA 77 ; Brian Sweeney depuis UA 175 ; Thomas E. Burnett et ses 4 appels depuis le vol UA 93 ; Sandra Bradshaw, hôtesse du vol UA 93 ; Elizabeth Wainio et Mario Britton depuis UA 93), en tout, 35 appels. Je ne veux m’attarder ici que sur deux protagonistes de ces appels téléphoniques. Ceux qui souhaiteraient vérifier les sources de nos conclusions peuvent aller consulter le site consensus911.org.
Le premier est Todd Beamer, qui dans l’histoire rapportée par les médias, est l’auteur de la fameuse phrase « Let’s Roll ! », le cri de guerre qui aurait signé la révolte des passagers du vol UA 93. D’après Lisa Jefferson, l’opératrice téléphonique qui a reçu l’appel, Beamer lui a semblé bizarrement calme, vu les circonstances. Au point que Mme Jefferson a déclaré au FBI avoir un instant pensé qu’il s’agissait d’un faux appel (crank call), étant donné le caractère « méthodique et rationnel » de son interlocuteur qui « était sur le point de mourir. » Le coup de téléphone a duré quelque 13 minutes. Une durée relativement singulière, car avec ces conditions particulières, et le nombre énorme d’appels reçus par les centraux [ce matin-là], les communications étaient bien souvent coupées.
Mais encore plus étrange —toujours selon le témoignage de Lisa Jefferson au FBI—, la ligne téléphonique est restée connectée pendant 15 minutes après que l’avion se soit écrasé au sol. Il faut ajouter que Beamer est resté au téléphone pas moins de 13 minutes avec deux opératrices différentes, et lorsque Jefferson lui a proposé de lui passer sa femme, Lisa, enceinte de leur 3e enfant à naître en janvier, il aurait répondu : « Non, non, je ne veux pas l’inquiéter sans raison. » Beamer aurait ajouté : « Je veux juste parler avec quelqu’un pour que l’on sache ce qui se passe ici. » Comme s’il n’avait aucun ami ou parent avec qui parler.
L’autre opératrice, Phyllis Johnson, ne semble pas avoir été interrogée par le FBI, et finalement, il n’y a aucun élément permettant de confirmer avec certitude que la personne avec qui les deux opératrices ont parlé au téléphone était bien Todd Beamer. L’appel n’a en effet pas été enregistré, ni par les deux opératrices ni par l’AOSC (Airfone Operations Surveillance Center). Qu’en conclure ? Les points d’interrogation sont innombrables. Je vais pourtant en rajouter un, qui me semble encore plus décisif que ceux soulevés jusqu’ici.
Le 29 septembre 2001, le FBI a reçu du Bureau de Verizon (l’opérateur téléphonique du portable de Beamer) la liste détaillée des appels, qui montre que ce portable a passé 18 appels après (j’ai bien dit, après) le crash du vol UA 93, c’est-à-dire après 10 h 03 ce matin-là. Que peut-on en conclure ? L’hypothèse la plus plausible est que ce téléphone portable n’était pas à bord du vol UA 93 avec Todd Beamer, ou alors, l’avion qui s’est écrasé dans ce champ en Pennsylvanie n’était pas le vol UA 93.
Face à cette série de problèmes insolubles, le FBI s’est fendu (sous serment cette foi) d’une nouvelle version. C’était pendant le procès de Zacarias Moussaoui, en 2006. Il a affirmé qu’aucun des appels, sauf deux, n’avaient été effectués par des téléphones portables ; les deux seuls appels de portables auraient été passés simultanément, à 9 h 58, depuis le vol UA 93, par deux membres d’équipage, E. Felt et Cee Cee Lyle. Tous deux auraient été passés depuis les toilettes de bord, alors que l’avion se trouvait à 5 000 pieds (environ 1 500 m), c’est-à-dire depuis une altitude relativement compatible avec les possibilités techniques des communications cellulaires en 2001.
Mais il y a un autre problème : même ces deux appels-là n’ont pas pu être faits avec des portables. Malgré un examen approfondi de la liste des appels de portables de tous les passagers et membres d’équipage de ce vol, on ne trouve nulle part trace d’un appel à 9 h 58, ni aucune spécification de la durée de ces appels, ni par conséquent la trace des numéros qui auraient été appelés.
Conclusion : toutes les histoires se référant à des appels de portables depuis les avions sont fausses, ces appels n’ont jamais existé.
Giulietto Chiesa
L'article complet sur :
http://www.voltairenet.org/article179557.html
Source trouver:
Leschroniquesderorschach
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