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mercredi 27 février 2013
Afrique : Plus de trois millions d'hectares de surfaces OGM, c'est plus de 25 % en un an, 170 millions d'hectares dans le monde 100 fois plus qu'en 1996
Pour la première fois depuis l'introduction des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l'agriculture il y a 20 ans, les superficies plantées sont plus importantes dans les pays en développement que dans les pays développés.
Selon l'étude annuelle de l'organisation International Service for the acquisition of Agri-Biotech applications (ISAAA), sur les cultures OGM dans le monde, les premiers disposent depuis 2012 de 52 % des surfaces OGM mondiales, en hausse de 2 % par rapport à l'année précédente.
Utilisés par plus de 17 millions d'agriculteurs à travers la planète, les cultures génétiquement modifiées couvrent aujourd'hui une surface supérieure à 170 millions d'hectares, « soit 100 fois plus qu'en 1996 », rappelle le document publié le 20 février par l'organisation pro-OGM.
28 pays dont 4 africains
Les cultures les plus ensemencées sont dans l'ordre le soja, le maïs, le coton et le colza. En tête des 28 pays aujourd'hui utilisateurs de semences OGM, les Etats-Unis comptent à eux-seuls 69,5 millions d'hectares, loin devant le Brésil (36,6 millions ha) et l'Argentine (23,9 millions ha). Ces deux derniers pays, plus l'Inde (10,8 millions ha), la Chine (4 millions ha) et l'Afrique du sud (2,9 millions ha) représentent ensemble 46 % des superficies OGM au monde.
En Afrique, elles atteignent pour la première fois les 3 millions d'hectares, en augmentation de 25%. Quatre pays utilisent des OGM sur le continent. Le Soudan a planté ses premières superficies en 2012 (20 000 hectares de coton), rejoignant l'Afrique du Sud (maïs, soja et coton), ainsi que le Burkina Faso (300 000 hectares de coton) et l'Egypte (50 000 hectares de maïs).
Source © Olivier Caslin / economie.jeuneafrique.com
28% des maladies en Afrique sont liées aux risques environnementaux, selon le Pnue
Publiée jeudi 21 février par le Programme des nations unies pour l'environnement (Pnue), la nouvelle édition du rapport intitulé "Avenir de l'environnement en Afrique (AEO-3)", met en évidence les risques sanitaires des populations du continent exposées aux produits chimiques, à la pollution de l'air et aux maladies à transmission vectorielle.
Selon le rapport commissionné par la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE), les statistiques montrent que 28% des maladies en Afrique "sont liées aux risques environnementaux". La diarrhée, les infections respiratoires et le paludisme "représentant 60% des impacts connus de l'environnement sur la santé".
Sont particulièrement pointées les particules fines : des polluants atmosphériques "qui ont le plus grand impact sur la santé humaine et sont une préoccupation majeure" dans les zones pauvres rurales où l'accès limité aux cuisinières et aux carburants propres a des effets considérables sur la santé en raison de la pollution de l'air intérieur qui peut être 10 à 30 fois plus élevée que les limites fixées par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Afrique. Les estimations du nombre de décès causés par la pollution de l'air extérieur sont de 800.000 morts dans le monde chaque année, pour la plupart dans les zones urbaines, dont 40.000 surviennent en Afrique.
Le rapport met également en évidence "un manque de capacité à faire face aux effets croissants du changement climatique" tels que la pénurie d'eau ainsi que les conditions d'assainissement et d'hygiène "inadéquates" (en 2010, seulement 60% de la population de l'Afrique subsaharienne avaient accès à l'eau potable), ainsi que de "mauvaises pratiques" de gestion des déchets. Or, la pénurie d'eau devrait passer de 47% en 2000 à 65% en 2025, prévient le Pnue.
Les risques sanitaires en Afrique proviennent également des produits agrochimiques, les polluants organiques persistants (POP), les stocks de produits chimiques, les déchets électroniques et les déchets du pétrole. Ainsi, en Côte d'Ivoire, le centre national de recherche agronomique à Abidjan estime que 65% des maladies dont souffrent les maraîchers, les producteurs de coton, les producteurs de mangues et les consommateurs sont dues aux pesticides. La Communauté de l'Ogoni dans le delta du Niger au Nigéria est quant à elle exposée "aux hydrocarbures qui se trouvent parfois en quantité élevée dans l'air extérieur et l'eau destinée à la consommation", rappelle l'organisation onusienne.
Le rapport formule plusieurs recommandations visant à réduire ces impacts environnementaux sur la santé à l'instar du développement de services écosystémiques pour fournir des plantes médicinales "bénéfiques pour la santé". Pour assurer une gestion écologiquement rationnelle des déchets et des stocks chimiques existants, le rapport préconise l'accélération de la mise en oeuvre des Conventions de Bâle, de Stockholm et de Bamako et l'intégration de la problématique relative aux déchets électroniques dans la législation nationale. Une réduction effective de la pollution de l'air intérieur "nécessite de repenser les programmes d'électrification nationaux et d'accélérer l'accès aux technologies améliorées et autres sources alternatives d'énergie plus propres", selon le Pnue.
"Si les recommandations du rapport AEO-3 sont suivies, les citoyens peuvent espérer vivre de manière plus saine et plus productive", a déclaré Terezya Huvisa, ministre de l'Environnement de la République Unie de Tanzanie et présidente de la CMAE.
Source © Rachida Boughriet/ actu environnement
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Bonjour,
RépondreSupprimerEn plus de la pollution de l'air en Afrique, les habitants sont souvent pauvres à cause de leur source de revenu insuffisant. C'est pour cela que la maladie fait ravage.