Pour le savoir, le précieux liquide servi aux habitants d'une vingtaine de villes romandes a été analysé.
Et les résultats le prouvent: les stations d'épuration qui sont en amont du cycle de l'eau comme les stations de distribution d'eau ne filtrent pas tout.
Pesticides et autres médicaments se retrouvent dans l'eau du robinet sous forme de traces.
Mais même à doses infimes, soit de l'ordre de quelques dizaines de milliardième de gramme par litre, beaucoup de ces micropolluants sont des perturbateurs endocriniens ayant des effets sur les poissons ou les végétaux.
Et sur l'homme ?
Est-ce dangereux pour notre santé ?
Est-on protégé ?
Quelles mesures sont prises pour venir à bout de ces résidus de substances chimiques ?
L'origine des micropolluants de nos eaux potables
En Suisse, l'eau du robinet provient des nappes phréatiques, des sources et des lacs. Suivant son origine, l'eau est plus ou moins traitée avant d'être servie au consommateur.
Aujourd'hui, un Romand sur deux consomme de l'eau puisée au départ dans les lacs.
Ces réservoirs d'eau douce sont particulièrement exposés aux pollutions industrielles, agricoles et avant tout de la consommation humaine.
On y retrouve des résidus de produits cosmétiques, de médicaments ou de substances phytosanitaires.
Des études ont révélé les effets de ces micropolluants sur la flore et la faune lacustre. Mais les études manquent sur l'homme.
Cela n'a pas empêché la Confédération de lancer un vaste programme afin de tenter de capter ces micropolluants avant qu'ils ne s'épandent dans les lacs et les rivières, soit dans les stations de traitement des eaux usées auxquels 97 % de la population sont raccordés.
Aujourd'hui, aucune station d'épuration n'est capable de retenir les micropolluants.
Avec le programme prévu par la Confédération les plus grandes stations d'épuration, soit un peu plus d'une centaine des 700 stations d'épuration que compte le pays, devraient être équipées dans les 20 ans de filtres permettant de retenir la majorité des micropolluants.
Cette stratégie a un coût: 1,2 milliard de francs rien que pour la mise aux nouvelles normes des STEP.
En Suisse, l'eau du robinet provient des nappes phréatiques, des sources et des lacs. Suivant son origine, l'eau est plus ou moins traitée avant d'être servie au consommateur.
Aujourd'hui, un Romand sur deux consomme de l'eau puisée au départ dans les lacs.
Ces réservoirs d'eau douce sont particulièrement exposés aux pollutions industrielles, agricoles et avant tout de la consommation humaine.
On y retrouve des résidus de produits cosmétiques, de médicaments ou de substances phytosanitaires.
Des études ont révélé les effets de ces micropolluants sur la flore et la faune lacustre. Mais les études manquent sur l'homme.
Cela n'a pas empêché la Confédération de lancer un vaste programme afin de tenter de capter ces micropolluants avant qu'ils ne s'épandent dans les lacs et les rivières, soit dans les stations de traitement des eaux usées auxquels 97 % de la population sont raccordés.
Aujourd'hui, aucune station d'épuration n'est capable de retenir les micropolluants.
Avec le programme prévu par la Confédération les plus grandes stations d'épuration, soit un peu plus d'une centaine des 700 stations d'épuration que compte le pays, devraient être équipées dans les 20 ans de filtres permettant de retenir la majorité des micropolluants.
Cette stratégie a un coût: 1,2 milliard de francs rien que pour la mise aux nouvelles normes des STEP.
L'eau du robinet: le test
Pour les besoins de notre enquête, nous avons fait prélever des échantillons d'eau dans une vingtaine de villes romandes.
Les prélèvements ont été faits en respectant les protocoles scientifiques édictés par la Confédération comme l'explique Alain Donzel, directeur du laboratoire SCITEC Research, à Lausanne:
''Ces analyses suivent des protocoles indiqués par l'OFEV, des protocoles officiels, tous les critères de validation doivent être satisfaits. ''
L'Office fédéral de l'environnement donne des consignes précises en la matière.
L'eau doit couler pendant une minute au minimum avant que le prélèvement ne soit effectué dans une bouteille spéciale.
A chaque fois, deux échantillons de la même eau ont été prélevés, localisés, numérotés et datés.
Ces échantillons ont ensuite été transmis dans les plus brefs délais au laboratoire d'analyse lausannois, un des rares laboratoires helvétiques doté de la technologie nécessaire pour déceler les micropolluants.
Dans notre enquête, nous avons fait rechercher une soixantaine de micropolluants différents d'origine médicamenteuse et phytosanitaire.
Un travail complexe faisant appel à un spectromètre de masse.
Pour les besoins de notre enquête, nous avons fait prélever des échantillons d'eau dans une vingtaine de villes romandes.
Les prélèvements ont été faits en respectant les protocoles scientifiques édictés par la Confédération comme l'explique Alain Donzel, directeur du laboratoire SCITEC Research, à Lausanne:
''Ces analyses suivent des protocoles indiqués par l'OFEV, des protocoles officiels, tous les critères de validation doivent être satisfaits. ''
L'Office fédéral de l'environnement donne des consignes précises en la matière.
L'eau doit couler pendant une minute au minimum avant que le prélèvement ne soit effectué dans une bouteille spéciale.
A chaque fois, deux échantillons de la même eau ont été prélevés, localisés, numérotés et datés.
Ces échantillons ont ensuite été transmis dans les plus brefs délais au laboratoire d'analyse lausannois, un des rares laboratoires helvétiques doté de la technologie nécessaire pour déceler les micropolluants.
Dans notre enquête, nous avons fait rechercher une soixantaine de micropolluants différents d'origine médicamenteuse et phytosanitaire.
Un travail complexe faisant appel à un spectromètre de masse.
Des traitements des eaux potables divers et parfois surannés
L'eau consommée en Suisse est généralement traitée dans les stations de distribution.
Plusieurs services des eaux utilisent divers systèmes de filtration - charbon actif, ozone, ultrafiltration, etc. - pour éliminer de l'eau les résidus bactériologiques et les virus.
D'autres eaux sont simplement chlorées avant d'être envoyées dans les robinets des ménages. Peu de ces systèmes permettent de venir à bout des micropolluants.
Une situation qui ne semble pas inquiéter l'Office fédéral de la santé publique, les taux actuels de micropolluants ne dépassant pas les normes.
Micropolluants dans l'eau potable: des risques mal connus
Chez l'homme, les risques liés aux micropolluants n'ont pas fait l'objet de recherches exhaustives.
Les plupart des taux de toxicité maximum admis par l'autorité fédérale sont des estimations tirées de comparaisons avec des molécules similaires.
Pourtant, de nombreuses études prouvent que ces substances même à très faible dose ont des effets sur la faune et la flore. Sans parler de l'effet cocktail de ces substances entre elles qui augmenterait leur toxicité.
A quand des études exhaustives des effets sur l'homme ?
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