Plusieurs centaines de milliers d’Argentins sont descendus dans les rues dans la soirée de jeudi pour protester contre la politique de la présidente Cristina Fernandez de Kirchner, prête à modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat, ainsi que pour dire «basta» à la violence, à la corruption, à l’inflation et demander le respect de la Constitution et de la liberté.
Les Argentins se sont largement mobilisés jeudi dans la soirée pour dire leur lassitude et leur colère contre leur présidente, Cristina Fernandez de Kirchner, réélue à la tête du pays avec 54 % des voix il y a à peine un an.
Autour de l’Obélisque, devant la Casa Rosada, le palais présidentiel, la Quinta de Olivos, la résidence de la présidente, et aussi en province à Cordoba, Mendoza, Rosario ou Salta, ils étaient plusieurs centaines de milliers pour dire «basta» à la violence, à la corruption, à l’inflation et pour demander le respect de la Constitution et de la liberté.
Les manifestants, pour la plupart issus de la classe moyenne, sont descendus dans la rue en masse surtout pour dénoncer les difficultés de la vie quotidienne. Par exemple, ils doivent désormais justifier dans leurs déclarations d’impôts où ils passent leurs vacances, quelles sont leurs habitudes de consommation tout cela en vue de mieux contrôler les conversions de peso en dollar pour un contrôle strict des changes qui complique tout déplacement à l’extérieur du pays.
Ce mécontentement est largement relayé et entretenu par le plus grand groupe de médias du pays, le conglomérat Clarin, en situation dominante dans la presse, la télévision, la radio et même les télécommunications. Une «loi des médias» a été votée pour limiter la concentration dans ce secteur. Elle obligera, à partir du 7 décembre prochain, Clarin à une profonde restructuration.
Les partisans de Cristina Kirchner espèrent, eux, organiser une grande manifestation le 10 décembre pour défendre la loi sur les médias et surtout montrer que la présidente bénéficie toujours d’un soutien populaire. Ce sera aussi une réponse à la manifestation du 8 novembre.
Selon les sondages, Cristina Kirchner ne bénéficie plus que de 36 % d’opinions favorables chez les Argentins sans que cela profite à l’opposition, dont l’image dans l’opinion demeure très négative.
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