Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a proposé jeudi soir, peu avant minuit, une nouvelle proposition de compromis sur le cadre budgétaire 2014-2020 de l’UE. Il a suspendu la réunion des 27 chefs d’Etat et de gouvernement, qui se retrouveront vendredi à midi après avoir analysé en détail les nouveaux chiffres.
Du côté de la Commission, une certaine déception était palpable jeudi soir, face à l’abandon d’une réorientation importante des dépenses vers des politiques de compétitivité « plus modernes ». Toutefois, d’après une source communautaire, « les masses critiques sont maintenues » en matière de recherche et d’innovation, pour mener une politique relativement ambitieuse.
Dans la délégation belge, on ne se livrait à aucune analyse jeudi soir. « Nos experts sont partis à leurs ordinateurs. Ce ne sera que demain qu’on y verra clair », souligne une source proche des discussions.
Les négociations, menées pour l’instant exclusivement en bilatérales, débuteront véritablement vendredi midi. D’après un observateur averti, Herman Van Rompuy manoeuvre ainsi pour faire baisser la tension autour des pourparlers, en particulier avec la perspective d’un véto britannique. En cas de blocage vendredi, il pourrait même décider de remettre de quelques mois la décision, en misant sur une évolution des esprits.
Au-delà des répartitions entre les différents postes de dépenses, l’enjeu principal reste le montant global du budget européen, que le Royaume-Uni, la Suède et les Pays-Bas voudraient réduire encore, alors que le Parlement européen et plusieurs pays s’y opposent farouchement.
Dans le camp belge, on estime qu’il serait « dramatique de baisser encore le budget de l’Union », qui constitue un soutien « puissant » pour l’industrie et la recherche et permet de stimuler la croissance économique.
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