Passé à un peu plus de 5 millions de km de la Terre le 14 juin dernier, l'astéroïde 2012 LZ1 a été étudié par le radiotélescope d'Arecibo. Verdict : il est bien plus volumineux que ce qu'on pensait.
Les astéroïdes fascinent les astronomes car leur étude renseigne sur les conditions initiales qui ont prévalu à la naissance du Système solaire. Ces petits objets célestes sont en effet restés les mêmes depuis plusieurs milliards d'années après avoir rapidement évacué la chaleur de la nébuleuse protosolaire où ils sont nés. Certains de ces corps qui circulent dans le ciel sont régulièrement mis sous les feux de l'actualité. C'est par exemple le cas actuellement de Vesta qui reçoit la visite de la mission Dawn, un véritable succès selon Laurent Jorda, astronome au laboratoire d'Astrophysique de Marseille (Lam), qui considère que depuis l'été 2011, date de la mise en orbite de la sonde autour de l'astéroïde, Dawn a acquis assez d'informations pour comprendre comment Vesta s'est formé et a évolué dans le temps.
Une autre raison de s'intéresser à ces objets concerne leur trajectoire qui peut les amener très près de nous. La dernière estimation de la Nasa fait état de 5.000 astéroïdes potentiellement dangereux pour la Terre, d'après les observations conduites par la mission Neowise, d'où l'importance de répertorier l'ensemble de ces corps et de bien connaître leur orbite, parfois influencée par la seule lumière solaire.
2012 LZ1, ce faux maigre
La dernière frayeur remonte au mois de janvier dernier avec le passage de 2012 BX34 à seulement 76.800 km de la Terre. Beaucoup moins menaçant, 2012 LZ1 était à un peu plus de 5 millions de km quand il s'est approché de nous le 14 juin dernier. Il avait été découvert seulement 4 jours plus tôt par Rob McNaught, célèbre chasseur de comètes et d'astéroïdes qui travaille au Siding Spring Observatory (SSO), en Australie. Les premières estimations de taille réalisées sur des photographies créditèrent 2012 LZ1 d'un diamètre d'environ 500 m, mais les mesures obtenues ensuite à l'aide du radiotélescope d'Arecibo ont porté sa taille à 1 km, de quoi déclencher l'extinction de l'humanité en cas de collision avec la Terre, ce qui est exclu (dans le cas de cet astéroïde) pour les 750 ans à venir...
Cette différence importante entre les mesures photographiques et radar s'explique par l'albédo très faible de 2012 LZ1, qui ne reflète sans doute qu'entre 2 et 4 % de la lumière reçue, d'où une sous-estimation de sa taille si l'on ne prend en compte que sa luminosité. L'occasion pour Ellen Howell, qui travaille avec le radiotélescope d'Arecibo, de rappeler l'importance des observations radar pour mieux connaître les astéroïdes.
Source trouver:
Sott
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