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vendredi 4 mai 2012

Etats-Unis : Le Congrès US ouvre le ciel américain aux drones

Les zones de guerre servent-elles aussi - surtout ? - de test pour des technologies militaires dont certaines sont ensuite déployées en Occident pour contrôler ou réprimer la population ? C'était le sens du volet sur la surveillance "Monitoring America" du formidable dossier Top Secret America publié en 2010 par le Washington Post qui est bien vite passé aux oubliettes des médias [nous en avions traduit plusieurs parties en R-News, voir en bas de page]. Mais la tendance demeure, des armes inconnues utilisées à Fallujah par l'armée américaine, en passant par l'Active Denial System, le « micro-ondes » américain anti-manifestants, jusqu'aux drones ramenés d'Afghanistan ou d'Irak qui vont désormais pouvoir parcourir le ciel des Etats-Unis, et probablement demain, celui de l'Europe. Et ce ne sont pas les défenseurs des libertés civiles - étonnamment discrets pour le coup - qui nous protègeront. La preuve.

Un "avion sans pilote" de la société Textron Inc.
Faible lobbying de l'opposition à la loi ouvrant l'espace aérien US aux drones 

Par T.W Farnam, Washington Post, le 26 avril 2012 

Traduction Redford pour ReOpenNews 

De grandes choses peuvent se faire au Congrès - tant que personne ne regarde. 

Les archives du lobbying diffusées la semaine dernière montrent qu'il n'y avait pas grande opposition l'hiver dernier lorsque le Congrès a discrètement ouvert l'espace aérien des USA aux drones volants, bien que certains avocats des libertés civiles estiment que cela pose de nombreux problèmes sur les questions de vie privée

La technologie des drones, développée par l'armée pour la surveillance et l'élimination des terroristes en zone de guerre, est ainsi destinée à revenir largement au pays dans les années à venir, pour être potentiellement utilisée par les forces de l'ordre, les premiers secours, et pour la veille agricole et environnementale. 

Les compagnies sélectionnées et les gouvernements locaux à travers le pays ont déjà l'autorisation de tester les drones, qui peuvent parfois rester en l'air pendant plusieurs jours pour un coût dérisoire plusieurs fois inférieur à celui des hélicoptères ou des avions. 

De grands constructeurs d'"avions sans pilote", comme l'industrie préfère les appeler, ont dépensé chacun plusieurs millions de dollars pendant le premier trimestre de cette année, notamment dans des opérations de lobbying destinées à fixer les termes employés pour la réautorisation demandant à l'Administration Fédérale de l'Aviation (FAA) d'autoriser cette fois les drones ainsi que d'autres avions dans l'espace aérien US pour les trois prochaines années. 



Suite:
Sott

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