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dimanche 1 janvier 2012
France, Des milliers de poissons morts dans l'étang de Berre ...et des débats d'experts
Mercredi tout au long de la journée, les Martégaux ont assisté à un triste spectacle : l'agonie de milliers de poissons morts - des allaches, une espèce de grosse sardine - dans l'étang de Berre.
Les pompiers ont effectué des relevés pour vérifier s'il s'agissait d'un phénomène naturel ou d'une pollution chimique. Selon les premières informations recueillies sur place, il s'agirait d'une diminution de la salinité dans l'étang ces derniers jours, qui expliquerait le phénomène.
Non crie le Gipreb
Le Gipreb qui oeuvre pour la réhabilitation de l'étang et que personne n'a pu joindre au moment des faits (!) a tenu à réagir hier. En effet, pour le syndicat mixte, la mortalité subite des allaches ne serait pas liée à une baisse de la salinité. Elles auraient "été piégées par le froid et peut-être en plus par les sédiments en suspension du fait du mistral".
La salinité hors de cause
"La salinité n'a rien à voir : elle est de 23,5g/l (Les minima imposés à EDF sont de 15g/l et de 20g/l). Il n'y a donc pas non plus d'anoxie des fonds car ces taux de salinité se retrouvent sur l'ensemble de la colonne d'eau (surface, milieu et fond), justifie le Gipreb. Les allaches n'aiment pas le froid. Or la température de l'eau de l'étang est actuellement à 8 degrés, bien en dessous de celle de la Méditerranée. Des bancs d'allaches sont entrés dans l'étang de Berre, sans doute pour se nourrir. Les poissons, peu adaptés aux conditions difficiles d'un milieu lagunaire, auraient alors été surpris par une brusque baisse de température et une importante quantité de limons en suspension dans l'eau, dues au vent violent qui soufflait sur l'étang de Berre."
Cette argumentation est en partie confirmée par Frédéric Tron, du service maritime, à savoir la police de l'eau de la préfecture. "Les allaches sont des proies faciles pour les calamars ou les thonidés, elles ont peut-être remonté l'étang pour échapper à leurs prédateurs et se sont retrouvées piégées, explique ainsi notre interlocuteur. L'an passé, nous avions rencontré le même phénomène dans un bassin de la Joliette à Marseille. Suite à un coup de froid, les allaches sont mortes dans un lieu insolite".
Le froid serait fonction de plusieurs éléments : le vent, qui a refroidi les eaux, les récentes chutes de neige dans les Alpes dont l'étang est l'un des réceptacles naturels et, enfin, le fait que les eaux saumâtres d'un étang sont, toujours, plus froides en hiver que la mer. Sauf que l'argument du froid laisse sceptique bien des observateurs. En effet, les pompiers, qui ont effectué des relevés de température avant-hier, ont noté des eaux de surface à...14ºC. Hier, de nouveaux relevés ont été effectués sur des eaux à 12ºC. Soit loin des 8º enregistrées par les sondes du Gipreb, situés à plusieurs centaines de mètres des lieux de mortalité des poissons.
Une eau limpide
Ensuite, là où le Gipreb relève un taux de salinité de 23,5g/l (et jugé comme très bon par les services maritimes), les mesures effectuées sur site, avant-hier, ont démontré l'existence de poches d'eau à seulement 9g/l de salinité et, plus généralement au bord, de 19 g/l. Enfin, dernier argument du Gipreb et qui laisse sceptique à la fois les services de l'Etat tout comme les sapeurs-pompiers, celui des "sédiments en suspension". Au moment du décès des poissons, les eaux étaient d'une limpidité absolue. À ce stade donc, une seule vérité peut être avancée : il ne s'agit, en rien, d'un problème de pollution. Ce qui est, en soi, déjà un signe plutôt positif. La mort des allaches serait donc, "simplement" à mettre au crédit des dégâts collatéraux de la nature.
Source: Naturealerte
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