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dimanche 25 décembre 2011

Danone en procès aux Etats Unis pour publicité mensongère à propos de ses produits Activia et Actimel


Un procès contre Danone aux Etats Unis qui fait l’objet du silence des médias

THE DANNON Co, filiale américaine de DANONE, est attaquée en justice aux Etats-Unis pour publicité mensongère concernant les yaourts bio Activia, Activia Lite et DanActive. Cette action collective met en avant le manque de preuves scientifiques de DANONE permettant à celui-ci d’affirmer que ces yaourts sont plus bénéfiques que d’autres pour la santé. Ils souhaitent le remboursement de tous les consommateurs ayant acheté ces yaourts et une "campagne publicitaire corrective".

En France, aucune publicité donnée dans les journaux télévisés pour cette information importante, compte tenu du battage médiatique pour ces petites bouteilles en plastique qui détiennent un triste record du poids de plastique par rapport au poids du produit...

Des produits Danone pourtant sous la surveillance de l’EFSA

Pourtant, ces mêmes produits font bien tardivement l’objet de l’intéret des autorités sanitaires européennes. Selon le Monde du 16/04/2010,Danone renoncerait à vanter les bienfaits pour la santé de deux de ses produits vedettes afin d’éviter une publicité négative et des procès.

Invoquant "le manque de visibilité dans l’application du règlement européen sur les allégations santé", le groupe agroalimentaire a annoncé qu’il retirait des bureaux de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ses demandes de labélisation santé pour les yaourts Activia (2,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2009) et le lait fermenté Actimel (1,2 milliard). Des produits représentant à eux deux presque 25 % du chiffre d’affaires du groupe et sur lesquels l’EFSA devait rendre son avis d’ici à quelques semaines.

Concernant Actimel, la demande était double : l’EFSA devait autoriser ou non Danone à faire état d’une amélioration des défenses intestinales en général et d’une aide contre les diarrhées aiguës. Pour Activia, le produit devait pouvoir être promu comme un facilitateur de la digestion et une aide au transit intestinal. Tirant les conséquences de ce retrait, Danone a annoncé qu’il modifiait sa communication publicitaire et renonçait à toute allusion à un quelconque bénéfice sanitaire précis concernant ses laitages Activia et Actimel.

Un article du Monde très pro-Danone et anti-EFSA

Curieusement, dans le même article du Monde, le journaliste Yves Mamou se fait le porte parole de Danone donnant à sa prose un caractère suspect de publi-reportage déguisé.

Ainsi, il présente ce double retrait comme provisoire en attendant la soi disante clarification des critère de l’EFSA : Danone n’aurait ainsi pas voulu prendre le risque de renouveler la triste expérience de l’Immunofortis. En février, l’EFSA avait refusé d’homologuer les qualités médicales de cet ingrédient censé améliorer les défenses immunitaires des bébés.

L’Autorité européenne (EFSA) est ensuite présentée comme "peu souple" et source de dépenses supplémentaires pour les groupes alimentaires alimentaire qui ont choisi la santé du consommateur comme axe stratégique ( coût des études cliniques pour étayer les allégations santé).

Le journaliste Yves Mamou s’inquiète aussi pour le futur du groupe s’il ne peut plus bénéficier d’allégations de santé pour ses produits de masse en arguant qu’il y aurait un risque qu’il résiste moins bien à la concurrence des produits similaires vendus sous marque distributeur...

Danone de plus en plus axé sur le juteux marché des alicaments (alicaments : aliments ayant des qualités curatives, de médicament)

L’enjeu est important car, comme le fait remarquer un analyste voulant garder l’anonymat, "c’est la capacité à imposer des prix élevés sur des produits alimentaires dits de santé qui est menacée". Le marché des produits laitiers en particulier, où Danone est numéro un mondial, est tiré par la migration des aliments classiques vers les alicaments.

Or, Danone a justement axé sa stratégie sur ces produits réputés "bons pour le corps", avec "un portefeuille de métier 100 % santé et nutrition". Pour y parvenir, le groupe s’est ainsi délesté des biscuits LU (vendu à l’américain Kraft), en 2007, avant de racheter Numico, spécialiste de la nutrition médicale et infantile.

Selon les statistiques du cabinet Euromonitor, le marché européen des aliments "santé-bien-être" a augmenté de 25,6 % en cinq ans, passant de 100,1 à 125,7 milliards d’euros. En France, ce même marché est passé de 15 à 17,3 milliards, soit une augmentation de 15,6 %

Source: Rustyjames

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