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lundi 3 octobre 2011

Bisphénol A : vers une interdiction ?


Le mardi 27 septembre, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié deux rapports concernant la nécessité de limiter l’exposition des personnes les plus sensibles (femmes enceintes, nourrissons, etc.) au bisphénol A (BPA).


Petit rappel

Cette substance a été interdite dans les biberons il y a plusieurs mois déjà, or elle peut se trouver dans une multitude de récipients alimentaires telles que les canettes, les boites de conserves, bouilloires, les films alimentaires, etc. On reproche au BPA d’agir comme un perturbateur endocrinien, en d’autres termes, il interfère avec le système hormonal provoquant, entre autres, des troubles de la reproduction, des risques cardio-vasculaires, de diabète, cancers, etc. (retrouvez plus de détails sur le BPA ici).

Proposition de loi pour une interdiction

Le lendemain, la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a voté une proposition de loi, déposée par le député Gérard Bapt (PS), visant à supprimer le BPA de la fabrication et la commercialisation de tout conditionnement à vocation alimentaire à partir du 1er janvier 2014.

« Cette proposition de loi sera examinée en séance publique le 6 octobre et soumise au vote des députés le 12 octobre » nous rapporte Pascale Santi du Monde.fr. Nous vous tiendrons au courant pour vous dire si cette proposition sera adoptée ou non.

Une nouvelle qui n’enchante pas forcément tout le monde

Le jeudi 28 septembre, l’UIC (Union des Industries Chimiques) a réagi à cette nouvelle par un communiqué dont voici quelques extraits :

« La substitution du BPA n’est pas une démarche simple dans la mesure où son remplacement par une seule substance n’est techniquement pas envisageable aujourd’hui (…) »

« L’UIC ne peut accepter le principe de remplacement d’une substance bien évaluée par une substance moins bien évaluée du point de vue de ses impacts sanitaires et environnementaux. »

« (L’UIC) estime donc prématuré de publier une liste de substances potentiellement « perturbateurs endocriniens » dont les critères font encore débat et l’évaluation n’est pas encore achevée. »

Nous voyons que les industriels ne sont pas particulièrement enthousiastes quant au remplacement du BPA. En mettant de coté l’argument qu’un substitut pourrait être pire, son remplacement est tout simplement synonyme de frais supplémentaires pour les industries

Source: Dangersalimentaires

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