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samedi 20 août 2011

De la radioactivité détectée dans la thyroïde d'enfants de Fukushima


Les autorités japonaises ont indiqué que des traces d'éléments radioactifs ont été détectées dans la glande thyroïde de 45% des enfants contrôlés dans les municipalités voisines de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.


Les conséquences de l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima, au Japon, ne cessent de s'étendre. Aujourd'hui, ce sont les concentrations d'iode radioactif retrouvées dans la glande thyroïde des enfants contrôlés dans les communes voisines de la centrale qui inquiètent. Observées lors de tests réalisés il y a cinq mois sur 1.149 enfants âgés de moins de 15 ans, ces concentrations ne seraient toutefois pas alarmantes en terme d'impact sur la santé. Du moins, si l'on en croit un fonctionnaire qui a souhaité conserver l'anonymat. "La position officielle du gouvernement est qu'aucun des enfants testés n'a montré des niveaux problématiques de contamination radioactive", a-t-il ainsi déclaré à l'AFP.

Au total, 44,6% des 1.080 enfants dont les tests sont valides ont présenté une contamination au niveau de la glande thyroïde, où l'iode radioactif va préférentiellement se fixer, augmentant ainsi le risque de développer ultérieurement un cancer. Mais toujours selon ce fonctionnaire, aucun des enfants ne souffre de contamination au-delà de la norme déterminée par la Commission japonaise de sûreté nucléaire (de 0,2 microsievert par heure), niveau à partir duquel est exigé un examen médical approfondi. Néanmoins, la Commission envisage d'abaisser la norme à 0,1 microsievert par heure, un niveau atteint par un seul des sujets selon les résultats, rapporte TV5monde.

Les résultats de ces tests n'ont été communiqués que la semaine passée aux familles. Certaines ont jugé inadmissible d'avoir dû attendre des mois pour être averties malgré la gravité de la catastrophe, la pire au monde depuis celle de Tchernobyl, il y a 25 ans. Les enfants contrôlés provenaient de trois municipalités (Iwaki, Kawamata et Iitate) où des niveaux particulièrement élevés de radiations avaient été retrouvés après l'accident. Les autorités de Fukushima envisagent désormais un suivi permanent pour les 360.000 personnes âgées de 18 ans ou moins qui se trouvaient dans la préfecture au moment de l'accident.

Source: Sott

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