La bactérie Escherichia coli entéro-hémorragique O104-H4 a déjà fait 18 morts en Europe, principalement en Allemagne, pays qui semble être le foyer de l’épidémie. Si la souche de cette bactérie mortelle a pu être identifiée par les scientifiques, son origine reste une énigme.
L’Espagne et ses concombres avaient été désignés coupables de la sévère épidémie de diarrhées hémorragiques qui sévit en Europe depuis plusieurs jours, mais il n’en est rien. Les scientifiques allemands qui se penchent sur la souche rarissime de la bactérie mortelle Escherichia coli entéro-hémorragique confient s’être trompés.
Des accusations et une reculade qui ont provoqué de vives tensions au sein de l’Union européenne. Alors que les consommateurs boudent les crudités espagnoles depuis plusieurs jours dans une atmosphère de psychose, Madrid a demandé des dédommagements estimant que ses agriculteurs auraient perdu 200 millions d'euros de chiffre d'affaires en une semaine et que 70.000 emplois sont menacés par les répercussions de cette affaire sanitaire sans précédent.
La communauté scientifique en difficultés
Mais si les concombres espagnols ont été disculpés, alors comment s'est propagée l'épidémie ? Aujourd’hui, ce qui inquiète le plus l’Europe, ce sont les difficultés de la communauté scientifique, qui ne parvient toujours pas à trouver l’origine de l’épidémie, et qui vient à peine d’identifier précisément la bactérie tueuse. Hier, le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC) a confirmé qu’il s’agissait d’une souche rare d’une bactérie Escherichia coli entéro-hémorragique O104-H4 appartenant à la famille des Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC). Un seul cas de contamination a été examiné dans le monde jusqu’à présent, chez "une femme en Corée du Sud en 2005". Cette souche est "très rare" et n’a "jamais été vue dans une épidémie auparavant", a indiqué l’Organisation mondiale de la santé.
Pourtant, le temps presse. Les scientifiques continuent alors de plancher pour résoudre l’énigme de l’origine de la bactérie. Ils étudient actuellement des centaines d’échantillons et examinent des légumes mais aussi des fruits et de la viande, précise Le Monde. Ils ont remarqué un fait assez mystérieux en se penchant sur les cas de contamination en Allemagne : la bactérie toucherait davantage les femmes. Pour le moment, ce constat soulève les interrogations et les théories se contredisent.
2.000 cas de contamination en Allemagne
En attendant, 18 personnes sont déjà mortes, dont 17 en Allemagne et une en Suède. John Dalli, le commissaire européen à la Santé, a indiqué que "le foyer de l’épidémie est limité à la zone de Hambourg", rapporte La Croix. Hier, 2.000 cas de contamination ont été signalés outre-Rhin, soit 500 cas de plus que mercredi.
La maladie se manifeste par des hémorragies du système digestif. Dans les cas les plus graves l’infection dégénère en syndrome hémolytique et urémique (SHU) entraînant une destruction des cellules sanguines et des atteintes rénales. L'homme se contamine principalement par la consommation d'aliments infectés et l’incubation est de 7 à 15 jours après cette consommation.
Quelques mesures de précaution peuvent être prises comme le lavage des mains avant les repas et après avoir été aux toilettes, le nettoyage des fruits et légumes ou encore des plats et surfaces ayant été en contact avec les aliments.
Source:
http://www.maxisciences.com/bacterie-tueuse/bacterie-tueuse-les-scientifiques-pietinent_art15005.html
Source trouvé: http://www.conscience-du-peuple.blogspot.com/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire