Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo doit "se retirer immédiatement", a déclaré dimanche la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, estimant que son maintien conduisait le pays à "l'anarchie". Ces propos surviennent alors que le bilan du massacre à Duékoué s'est encore alourdi.
"Les Etats-Unis appellent l'ex-président Laurent Gbagbo à se retirer immédiatement", a déclaré la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton dans un communiqué.
"Gbagbo pousse la Côte d'Ivoire vers l'anarchie", a-t-elle ajouté, soulignant la "grave préoccupation" de Washington face à la "situation dangereuse et qui se dégrade" dans ce pays ouest-africain, notamment les informations sur des massacres à grande échelle dans l'ouest.
La déclaration d'Hillary Clinton intervient alors que les forces de Laurent Gbagbo et de son rival Alassane Ouattara, reconnu comme gagnant de la présidentielle de novembre par la communauté internationale, se combattent à l'arme lourde depuis trois jours à Abidjan, capitale économique et principale ville ivoirienne, livrée à l'insécurité et au pillage.
Le gouvernement du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara a par ailleurs prolongé jusqu'à lundi le couvre-feu imposé depuis jeudi soir à Abidjan, selon un communiqué officiel.
"Le gouvernement invite les populations au strict respect de ces mesures et les appelle au calme et a la sérénité", conclut le texte.
Les combattants pro-Ouattara sont entrés à Abidjan jeudi, après quatre jours d'une offensive éclair, et tentent de prendre le contrôle des derniers bastions du chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo, notamment le palais et la résidence présidentielle.
L'ONU et des ONG ont par ailleurs accusé les deux camps de massacres à grande échelle dans l'ouest du pays à l'occasion de la récente offensive des forces pro-Ouattara.
Le bilan du massacre à Duékoué s'alourdit
Un millier de personnes ont été "tuées ou sont portées disparues" à Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, a annoncé samedi l'ONG Caritas.
Cette ville a été le théâtre d'un "massacre" perpétré lors de combats entre dimanche et mardi. Un premier bilan établi samedi par le Comité international de la Croix-Rouge faisait état de 800 morts.
"Le massacre a eu lieu dans le quartier 'Carrefour' de la ville, contrôlée par les forces pro-Ouattara, lors de combats entre dimanche 27 mars et mardi 29 mars", écrit l'ONG catholique. Une équipe de Caritas s'est rendue mercredi à Duékoué au sein d'une équipe d'"une équipe d'évaluation inter-agences".
Caritas "ne sait pas qui est responsable de cette tuerie, mais indique qu'une enquête doit avoir lieu pour établir la vérité. Caritas condamne les attaques sur les civils et souligne que la situation humanitaire en Côte d'Ivoire se détériore rapidement", conclut l'ONG.
Duékoué, important carrefour de l'Ouest ivoirien, est tombée mardi aux mains des combattants du président reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara après de violents affrontements avec les militaires et miliciens fidèles au président sortant Laurent Gbagbo. Le CICR a affirmé vendredi soir qu'"au moins 800 personnes" avaient été tuées mardi lors de "violences intercommunautaires" à Duékoué, sans désigner les auteurs de ces tueries.
La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) affirme pour sa part que "plus de 800 personnes ont été exécutées" à Duékoué depuis le second tour de la présidentielle le 28 novembre 2010. Mais samedi, la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) a accusé les camps Ouattara et Gbagbo. Selon elle, les combats ont fait 330 morts "de lundi à mercredi". "Plus de cent personnes ont été tuées par les mercenaires pro-Gbagbo avant la prise de la ville", ajoute-t-elle.
Source: http://www.tsr.ch/
ouatara est soutenu par la banque mondiale ! et par le FMI...
RépondreSupprimeroù il travaillait. issue d'une famille richissime musulmane.
il n'y a pas de honte !! je dis ça pour préciser !
merci pour ton travail !