Ce plutonium provient du combustible d'un des réacteurs endommagés. De plus, de l'eau contaminée provenant du réacteur N°2 peut avoir ruisselé jusqu'au rivage.
Du plutonium a été détecté dans le sol à cinq endroits de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi (N°1), dans le nord-est du Japon, a annoncé lundi 28 mars l'opérateur du site, cité par l'agence de presse Kyodo.
La société Tokyo Electric Power (Tepco) pense que le plutonium provient du combustible d'un des réacteurs qui ont été endommagés par le puissant séisme du 11 mars et par l'énorme tsunami qui a suivi, a ajouté l'agence.
Eau fortement radioactive
Plus tôt dans la journée, de l'eau fortement radioactive a été découverte à l'extérieur du bâtiment abritant le réacteur 2 et sa turbine dans la centrale nucléaire de Fukushima, a annoncé un porte-parole de l'opérateur Tepco.
"Nous avons retrouvé de l'eau accumulée dans des puits de regard d'une tranchée souterraine débouchant à l'extérieur du bâtiment, avec un niveau de radioactivité supérieur à 1.000 millisieverts par heure", a-t-il indiqué.
Ces puits sont situés à une soixantaine de mètres de l'océan Pacifique et l'eau contaminée pourrait avoir ruisselé jusqu'au rivage, a-t-il précisé.
Il a ajouté que de l'eau contaminée avait également été trouvée à l'extérieur des bâtiments des réacteurs 1 et 3, mais à des niveaux de radioactivité très inférieurs.
Taux d'iode élevé
Un taux d'iode radioactif 1.150 fois supérieur à la norme légale a été mesuré dans l'eau de mer prélevée à trente mètres seulement des réacteurs 5 et 6 de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima (nord-est du Japon), a annoncé l'Agence de sûreté nucléaire.
Jusqu'à présent, les tests étaient pratiqués au sud de la centrale Fukushima Daiichi (N°1), à la sortie des réacteurs 1 à 4, les plus endommagés, où le taux d'iode 131 était dimanche à un niveau près de 2.000 fois supérieur à la normale.
Les réacteurs 5 et 6, qui étaient arrêtés pour un service de maintenance au moment du séisme et du tsunami du 11 mars, n'ont pas subi de dégâts majeurs et leur système de refroidissement a pu être reconnecté à l'alimentation électrique.
Tests réalisés par Tepco
Le porte-parole de l'Agence, Hidehiko Nishiyama, a précisé que les tests avaient été réalisés par la compagnie d'électricité gérant le site, Tokyo Electric Power (Tepco), à partir d'eau prélevée à proximité de ces deux réacteurs, construits dans la partie nord de la centrale, à environ 1,5 km des quatre premières tranches.
"Un taux d'iode 131 a été détecté à un niveau 1.150 fois supérieur à la limite légale dans l'eau de mer prélevée près des réacteurs 5 et 6", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Tepco minimise
Selon Tepco et l'Agence de sûreté nucléaire, la radioactivité relâchée dans la mer se dilue avec les marées et le risque sur les algues et les animaux marins n'est pas important.
L'iode radioactif se réduit de moitié tous les huit jours.
La centrale, située à 250 km au nord-est de Tokyo, a été gravement endommagée par le séisme et le tsunami. Les systèmes de refroidissements de quatre réacteurs sont depuis en panne, entraînant de multiples incidents et des rejets radioactifs.
Psychose autour d'une erreur
L'annonce erronée par l'exploitant Tepco d'un niveau de radioactivité "10 millions de fois plus élevé" que la normale dans de l'eau échappée de la centrale nucléaire de Fukushima (nord-est), est "inacceptable", a jugé lundi le porte-parole du gouvernement japonais.
"Même si la fatigue des personnes qui travaillent sur le site peut concourir à expliquer (cette erreur), sachant que la surveillance de la radioactivité est une condition majeure pour assurer la sécurité, ce type d'erreur est absolument inacceptable", a déclaré Yukio Edano, porte-parole du gouvernement. "Le gouvernement a ordonné à Tepco de ne pas recommencer", a-t-il ajouté.
Tokyo Electric Power (Tepco) a convoqué d'urgence dimanche soir une conférence de presse après que le nombre de "10 millions" eut été repris en boucle par les médias japonais et du monde entier, alimentant encore davantage la psychose concernant le site accidenté.
Le vice-président de Tepco, Sakae Muto, a expliqué que des éléments radioactifs avaient été confondus au cours d'analyses sur les échantillons prélevés dans la nappe échappée du réacteur 2.
Source: http://fr.sott.net/
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