Quelques centaines d’opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) occupent toujours le terrain, malgré l’intervention en nombre des forces de l’ordre en novembre et les multiples décisions judiciaires.
Inlassablement, ils reconstruisent des installations, se heurtant régulièrement aux gendarmes qui surveillent la zone.
Les tracteurs viennent régulièrement détruire les installations, comme ici en janvier dernier
Beaucoup étaient partis, sous les gaz lacrymogènes des gendarmes, en novembre dernier.
Certains étaient restés, d’autres sont revenus, comme à chaque fois précédemment.
Environ 300 opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) occupent la zone d’aménagement différé (ZAD), rebaptisée « zone à défendre ». Face à eux, les gendarmes, ceux qui les avaient déjà délogés à l’automne dernier, alors qu’ils n’étaient qu’un peu plus d’une centaine. Ces gendarmes avec lesquels les rapports sont difficiles. Pour se « protéger », les opposants ont créé de véritables postes de défense, des fosses ou encore des palissades, au cas où.
Des étudiants, des militants, des agriculteurs…
Dans la foule de ceux qui ont reconstruit des dizaines de petites cabanes en bois, des potagers et des « maisons-débats », on trouve des étudiants, des militants chevronnés, politisés, ou encore des agriculteurs. Des paysans comme ceux qui tiennent la ferme Bellevue, dont une décision de justice a ordonné la destruction ; ce sont les COPAINS, le Collectif des organisations professionnelles agricoles indignées par le projet d’aéroport.
« A tour de rôle, on tient la maison. Du coup, il y a toujours des paysans en permanence sur le site. L’hiver nous a montré qu’on était capables de tenir » (Cyril Bouligand, agriculteur)
Ils font de leur résistance un acte fondateur, à opposer aux décisions administratives qui s’élaborent.
Le rapport de la « commission de dialogue » attendu
Tous ces opposants discutent chaque jour des actions à mener. Ils attendent également, parfois sans trop y croire, le rapport de la « commission de dialogue », prévu pour être remis à la fin du mois.
Cet organe avait été lancé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault en novembre dernier, au plus fort de la contestation à Notre-Dame-des-Landes. La commission, qui a organisé près de 70 entretiens jusqu’ici, doit faire des recommandations « autonomes, quelles que soient les opinions des gens [...] rencontrés », affirme son président Claude Chéreau, qui ajoute : « On essaiera d’être impartiaux ».
Mais même si certaines associations d’opposants y ont activement participé, l’issue de ces entretiens ne fait guère de doute. Elle ne remettra certainement pas en cause le projet. Derrière leurs palissades, les « zadistes » se préparent à tout.
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